Lors du camp d’été Rupture(s) de Transition en Commun qui a réuni près de 250 personnes les 28 et 29 août 2025 à la Cité-des-Hospitalières, Karine Duquette a insisté sur la nécessité de remettre en question le modèle capitaliste, d’agir contre la crise de l’itinérance et de développer la mobilité durable pour accélérer la transition socio-écologique à Montréal. Pour elle, gouverner dans un contexte polarisé exige conviction, écoute et indépendance face au lobbying privé.
🗳️ Élections municipales : projection politique et action immédiate
Dans le cadre du vox pop organisé pendant le 3e camp d'été de Transition en Commun, nous avons demandé à Karine Duquette : « si vous étiez maire ou mairesse de Montréal demain matin, quelle serait la mesure la plus audacieuse que vous prendriez pour accélérer la transition socio-écologique ? »
🗣️ Tenir compte des vois divergentes
Selon Karine, un des plus grands défis pour un·e élu·e aujourd’hui est de gouverner de façon juste dans un contexte de plus en plus polarisé. Il lui semble essentiel de tenir compte des résistances, tout en continuant à avancer avec conviction, en informant, en sensibilisant et en mobilisant autour des bienfaits des mesures pour mettre en place la transition socio-écologique.
Crise de l'itinérance
La crise de l'itinérance apparaît comme un enjeu majeur et croissant. Karine estime indispensable de soutenir les personnes en situation d’itinérance, tout en mettant en place des actions de prévention pour éviter que d’autres ne s’y retrouvent.
🚃 Mobilité durable
Si elle était mairesse, Karine souhaiterait aussi l’amélioration de l’accès à la mobilité durable. Elle souhaiterait voir le développement des réseaux de transport actif et collectif se poursuivre, de manière à favoriser les combinaisons de modes de déplacement.
⛓️💥 Rupture urgente : remettre en question le modèle capitaliste
D’après ce qu'elle a observé au camp ou dans ses milieux, nous avons interrogé Karine sur la rupture qui lui semblait la plus urgente pour faire avancer la transition socio-écologique à Montréal. Elle nous a offert plusieurs pistes de réflexion inspirantes. Selon elle, la rupture la plus importante à faire serait de remettre en question le modèle capitaliste lui-même.
Karine mentionne quelques leviers d’action :
- Le renforcement des circuits courts, notamment à travers l’économie locale, le développement du transport actif et la création d’opportunités d’emploi à proximité des lieux de résidence, afin de réduire la dépendance à l’automobile et désengorger les routes.
- La fin de l’influence du lobbying privé dans les décisions publiques : Elle estime qu’un·e élu·e devrait pouvoir prendre des décisions libres de tout conflit d'intérêt, dans une logique d’indépendance et de bien commun.
- La cohérence avec les engagements climatiques : Cela impliquerait, selon elle, d’arrêter immédiatement tout nouveau projet lié aux énergies fossiles et de mieux aligner les décisions politiques avec les objectifs du Plan climat.
💬 Témoignage personnel et récit inspirant : une effervescence collective
Le vox pop du camp d'été fut l'occasion de demander aux participant·es de nous raconter un moment, une rencontre ou une idée vécue ici au camp qui les a particulièrement marqué·es et qu'iels voulaient partager avec d’autres.
Karine Duquette a trouvé que l’idée générale du camp était inspirante. Le choix d’aborder la notion de rupture lui a semblé audacieux, et elle trouve que les ateliers auxquels elle a participé étaient bien structurés autour de cette thématique.
Elle dit avoir beaucoup apprécié l’événement pour la richesse des échanges, la rencontre entre acteur·rices engagé·es, et la mise en commun d’idées et d’énergies. Elle souligne que ce type de rassemblement crée une véritable synergie, une effervescence collective qui nourrit les actions à venir.