« Pourquoi acceptons-nous d’être exclu·es de tant de décisions qui nous concernent ? » C’est la question posée par Miriam Fahmy (TIESS) lors du camp Rupture(s) de Transition en Commun qui a réuni près de 250 personnes les 28 et 29 août 2025 à la Cité-des-Hospitalières. Elle imagine une Montréal où le partage du pouvoir économique devient la norme, où les citoyen·nes participent aux choix collectifs et où la transition socio-écologique est financée par une fiscalité plus juste.
⛓️💥 Rupture urgente : vers la démocratie économique
Dans le cadre du vox pop organisé pendant le 3e camp d'été de Transition en Commun, nous avons demandé aux participant·es, d’après ce qu'iels ont observé lors de l'évènement ou dans leurs milieux, quelle rupture leur semblait la plus urgente pour faire avancer la transition socio-écologique à Montréal.
Comme grande rupture, Miriam Fahmy pense qu’on devrait refuser collectivement d’être exclu·es des décisions qui nous concernent, particulièrement dans la sphère économique. Elle se questionne sur le fait qu’on accepte que des milliers de décisions, petites et grandes, qui nous concernent directement ou indirectement, soient prises quotidiennement par d'autres personnes. Elle croit profondément à la démocratie économique et au partage du pouvoir dans la sphère économique.
🗳️ Élections municipales : projection politique et action immédiate
Nous avons aussi demandé à Miriam : « si vous étiez maire ou mairesse de Montréal demain matin, quelle serait la mesure la plus audacieuse que vous prendriez pour accélérer la transition socio-écologique ? » Elle nous a partagé quelques pistes d'actions concrètes.
Si elle devenait mairesse de Montréal, Miriam rêverait de mettre en place des « nouvelles patentes démocratiques » à l'échelle des quartiers, des arrondissements et de la ville-centre. Elle imagine des espaces de dialogue structurés entre citoyen·nes et élu·es, permettant de délibérer ensemble, de manière éclairée, sereine et constructive, sur les choix collectifs à faire. Elle souhaiterait qu’on se donne les moyens de réfléchir de façon intelligente ensemble.
Si elle devait prendre une décision impopulaire, Miriam n’hésiterait pas à aller chercher les ressources là où elles se trouvent : en imposant davantage les personnes les plus riches. Ces revenus publics pourraient ensuite être investis dans des solutions structurantes pour accélérer la transition socio-écologique.