La redevabilité est un principe qui concerne un éventail d’acteurs, dont les États, les entreprises, les organisations internationales et les organismes de coopération et de solidarité internationales. Les acteurs étatiques sont redevables envers leurs citoyen-ne-s, tandis que les organisations internationales et les OCI sont redevables envers leurs partenaires, les donateurs et les donatrices, ainsi que les populations avec lesquelles elles collaborent. La redevabilité est l’obligation de démontrer qu’un travail a été entrepris selon les règles, les normes convenues et les objectifs fixés de façon impartiale et transparente. Il s’agit d’un principe de gouvernance démocratique qui nécessite de définir des buts et des objectifs clairs et précis, d’en prendre la responsabilité, de développer des mécanismes de suivi des opérations transparents et d’accepter d’être éventuellement sanctionné-e en cas de non-respect des engagements pris envers les personnes concernées.

Dans la pratique

Les notions de responsabilité et de reddition de comptes s’apparentent à celle de la redevabilité et il arrive que ces termes soient employés comme des synonymes. Toutefois, il existe des nuances entre ces notions. Premièrement, être responsable n’implique pas que l’on doive nécessairement prouver que la responsabilité a été correctement exercée, alors que cette preuve est requise lorsqu’on parle de redevabilité. Deuxièmement, le fait de rendre des comptes a une portée plus limitée que le fait d’être redevable, car, en outre, dans le cas de la redevabilité, il faut être en mesure de pouvoir démontrer que non seulement le processus a été accompli, mais qu’il l’a été de façon intègre et transparente. Pour qu’il y ait redevabilité dans les faits, il faut avoir déterminé précisément qui est redevable de quoi et devant qui, ainsi qu’avoir mis en place des mécanismes d’évaluation et des procédures permettant de suivre et d’évaluer la conduite de ceux et celles qui ont des comptes à rendre. Il faut également s’assurer qu’ils et elles fassent l’objet de sanctions si les devoirs et les obligations n’ont pas été respectés. 

Source

(Ministère des Affaires Étrangères et Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie - France, 2000; Olsen, 2007; Dièye, 2013) cité dans le Lexique de la solidarité internationale de l'AQOCI

Auteur·trice(s) de note

-

Création

24 janvier 2024 16:42

Modification

24 janvier 2024 16:42

Historique des modifications

Licence

Attention : une partie ou l’ensemble de ce contenu pourrait ne pas être la propriété de la, du ou des auteur·trices de la note. Au besoin, informez-vous sur les conditions de réutilisation.

Etat consistant, pour une organisation, à être en mesure de répondre de ses décisions et activités à ses organes directeurs, ses autorités constituées et, plus largement, à ses parties prenantes.

Source

Norme ISO 26000, 2010, Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale
https://www.iso.org/obp/ui/#iso:std:iso:26000:ed-1:v1:fr

Auteur·trice(s) de note

Création

14 janvier 2023 10:57

Modification

14 janvier 2023 10:57

Historique des modifications

Licence

Attention : une partie ou l’ensemble de ce contenu pourrait ne pas être la propriété de la, du ou des auteur·trices de la note. Au besoin, informez-vous sur les conditions de réutilisation.

padding Carnet(s) relié(s)

file_copy 83 notes
Lexique de la solidarité internationale de l'AQOCI
file_copy 83 notes
person
Intégré par Marie-Soleil L'Allier, le 24 janvier 2024 16:43
category
du travail avec le comité lexique et le secrétariat de l'AQOCI, Dans la mise en pratique