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Le « problème » des femmes racisées dans le milieu de travail par le COCo
Les racines de ce projet de recherche et de l'outil
« En 2017, le COCo entreprend Diversité d’Abord, un projet de recherche d’envergure, dans le but de cibler les impacts du racisme et du colonialisme au sein du secteur à but non lucratif au Québec. Depuis plusieurs années, le COCo est à l’écoute d’histoires et d’expériences personnelles qui révèlent une problématique systémique répandue. Le temps est donc venu d’approfondir la question, c’est-à-dire, de commencer à compiler des chiffres, à recueillir des histoires – à en parler, ouvertement.»
Suite à plusieurs consultations, le COCo a produit un outil qui fait résonnance à un outil de Safehouse Progressive Alliance for NonViolence.
L'outil
Vous trouverez ci-dessous un aperçu de la trajectoire tracée dans l’outil Le « Problème » des femmes racisées dans l’organisation. Ce récit commence lorsqu’une femme racialisée est embauchée dans une organisation où le leadership et/ou le personnel sont majoritairement de race blanche. Elle est enthousiaste à l’idée d’explorer son nouveau poste et se sent accueillie dans son nouveau milieu de travail. C’est ce qu’on appelle aussi la période de la lune de miel. Cependant, l’embauche est rapidement vécue comme un geste symbolique aussi appelé tokenism. Même si elle était employée en raison de ses compétences et de ses qualifications, le processus d’embauche peut être perçu comme tel par ses collègues, les membres de la communauté, etc. De plus, la façon dont son identité raciale est utilisée dans le contexte de son poste aura une incidence sur cette perception.
Après un certain temps dans son nouveau poste, où des semaines, des mois ou même des jours, la réalité d’un espace blanc dominant devient apparente. La femme racisée connaît des microagressions et des obstacles structurels récurrents. Par exemple :
- une surveillance accrue de son travail et de ses relations interpersonnelles
- des commentaires répétés sur son corps et sa présentation physique
- l’attente qu’elle s’attaque à la dynamique interne autour du racisme
Cette dynamique est d’autant plus compliquée par le fait que si elle nommait explicitement ses expériences avec le racisme, l’organisation dans son ensemble et les personnes qui la composent nieraient ses expériences de racisme. En fait, sa tentative d’aborder ces dynamiques peut souvent devenir l’arsenal de représailles : la femme racialisée devient la source du problème. Elle n’est plus perçue comme étant ” une bonne personne ” ou ” non qualifiée “. Elle est ensuite ciblée et attaquée par l’organisation par des mécanismes formels et informels (commentaires des collègues, pratiques RH). En réaction à ces expériences, la femme racialisée quitte l’organisation après avoir été congédiée, avoir démissionné, avoir trouvé un nouvel emploi ou être partie en congé de maladie.
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Antiracisme et anti-oppression
More informationPublished
Oct. 25, 2023
Edited
July 30, 2024, 3:22 p.m.
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Samantha Lopez Uri. (2023). Le « problème » des femmes racisées dans le milieu de travail par le COCo. Praxis (consulted Aug. 9, 2024), https://praxis.encommun.io/en/n/3dy0xpV2tVY3bnMaTADEEYoC0Ls/.
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