Repenser les contrats de ville (France)

Par La 27e Région | "Alors que de nombreux professionnels du développement urbain et social regrettent l’extrême institutionnalisation et le poids des procédures administratives, et que la crise sanitaire, économique et sociale exacerbe les défis de ces territoires, cette période semble propice pour repenser le contrat et le sens de l’action qu’il porte , pour en faire un outil d’engagement réciproque et d’action en commun , impliquant tous les acteurs des territoires concernés."

En rafale

  • Besoin de repenser les contrats de ville pour en faire des outils d'engagements réciproque et d'action en commun
    • pour se libérer de la lourdeur administrative de l'insitutionnalisation
    • pour mieux répondre aux crises actuelles (sanitaire, économique, sociales, climatiques)
    • pour impliquer tous les acteur·trices du territoire
  • Besoin de définir localement les orientations des contrats de ville
    • "Il semble urgent que tous les territoires soient et se mettent en capacité de définir leurs propres axes de travail, à côté des orientations nationales fixées par l’Etat."
  • Besoin de contrats qui s'inscrivent dans une vision d'ensemble transversale
    • "Les contrats doivent également cesser d’être une juxtaposition d’engagements de partenaires, secteur par secteur, “de chiffres cliniques qui se contentent de décrire les inégalités et les actions correctives et curatives à mettre en place”
  • Besoin de contrats qui impliquent concrètement les habitant·es
    • "aucun.e citoyen.ne ou représentant.e de la société civile ne peut actuellement signer les contrats de ville, et ce malgré la présence des conseils citoyens à l’ensemble des comités de pilotage validant les décisions de financement associatifs."
  • Besoin de développer la culture du "faire" pour développer le désire d'engagement habitant
    • " ce sont sur des actions très concrètes, des chantiers collectifs, que les habitant.es se mobilisent le plus, les exemples des journées citoyennes ou des Chantiers ouverts au public grenoblois en témoignent. La culture du faire nourrit donc bien le désir d’engagement, invitant à dépasser les formes classiques de concertation pour aller vers des formes de co-construction et d’action collective ."

Et si un contrat était surtout une méthode de travail collectif?

  • Le principal problème des contrats de ville est que certains signataires ne le respectent pas
    • "le premier problème du contrat de ville, c’est qu’on s’aperçoit rapidement qu’il n’est  pas toujours respecté par certains de ses signataires, qui peuvent à tout moment s’abriter derrière leurs compétences obligatoires ou leurs contraintes financières pour dire qu’ils ne sont pas en mesure de respecter leurs engagements."
  • Une situation qui fait émerger les tensions inhérentes aux multiples échelles et services de l’administration
    • "Derrière ce terme de “passage au réel” se niche une ambiguïté que nous n’avions pas perçue au départ : le réel du contrat de ville, est-ce ce sont les habitants des QPV … ou la réalité des multiples échelles et services de l’administration, amenées à travailler ensemble à travers ce contrat ? "
  • Besoin d'intégrer le volet coopération dans les contrats de ville
    • " dans le contrat de ville “il manque le volet ou le chapitre coopération, non seulement avec les habitant.es bénéficiaires mais aussi avec les agents, les porteurs de projets, les organismes intermédiaires entre l’administration et les bénéficiaires"
  • Besoin de définir une méthode de travail plutôt que tenter de tout décrire
    • "Certain.es vont plus loin et proposent que le contrat, plutôt que de chercher à tout décrire (ha, ces dizaines de pages d’annexes …), se concentre sur une philosophie et une méthode de travail communes et une répartition plus claire des rôles. "
  • Besoin de se débarrasser des appels à projet
    • "La question de la mise en oeuvre renvoie aussi à celle des outils. La logique des appels à projets annuels, qui prédomine aujourd’hui, fait (presque) l’unanimité … contre elle !"
  • Besoin de se doter de nouveaux outils
    • pour favoriser la coopération entre acteurs·trices
    • pour mettre la collectivité au service des porteurs d’initiatives (et non l’inverse)
    • par exemple
      • des appels à communs ,
      • des budgets participatifs
      • des cadres d'expérimentation "permettant à des associations et des habitants de prototyper et tester des solutions, avec l’appui de la collectivité."
      • des formes innovantes de financement (fonds d’initiatives, fondations, match funding )
  • Besoin de réinvestir les métiers du développement territorial, de la coopération et de l’ingénierie de projets
    • "à travers de nouvelles orientations RH et managériales, et un accent mis sur la formation des agents ; un participant s’interroge : qu’en est-il de la co-formation et de la co-production de savoirs prévue dans le cadre de la mise en oeuvre des conseils citoyens ?"
  • Besoin de s'inpirer du mode de vie des personnes qui luttent contre la fin du mois pour lutter contre la fin du monde
    • " Besoin de partir de pratiques existantes, pas nécessairement pensées dans un objectif de transition mais qui y contribuent pourtant .
      • "de nombreuses pratiques écologiquement vertueuses, liées à des nécessités économiques (troc, réemploi, échange de services, sobriété énergétique …), et qui ne sont donc ni valorisantes, ni valorisées, notamment par les acteurs publics, qui ne pensent pas aujourd’hui de déclinaison spécifique de ses politiques de transition pour ces territoires."
    • Besoin de revaloriser "la débrouille" et la créativité des habitant·es
      • "Cela suppose de porter un nouveau regard sur ces pratiques souvent déconsidérées (c’est de la “débrouille”), de reconnaître la créativité, les savoirs et les capacités de celles et ceux qui les portent, et de poser la question des valeurs, de ce qui compte pour les personnes."
    • Besoin de s'inspirer des sobriétés subies pour imaginer une sobriété choisie

https://www.la27eregion.fr/le-contrat-de-ville-dapres/

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Nov. 15, 2022

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Aug. 23, 2023, 4:07 p.m.

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Équipe En commun. (2022). Repenser les contrats de ville (France). Praxis (consulted July 16, 2024), https://praxis.encommun.io/en/n/4lZvTM18gsmU3V9-Ht6HS2T6bEw/.

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