Culture et Santé - des univers à croiser

Conférence dans le cadre de l'événement Porteurs de culture, vecteur de santé - 4e édition

Par

• Marie Grégoire, présidente-directrice générale, Bibliothèque et archives nationales du Québec (BAnQ)
• Marie-Malavoy, ex-ministre de l'Éducation,du Loisir et du Sport
• Christian Sénéchal, directeur général du réseau Les Arts et la ville

Description

Selon l’UNESCO, la  culture est « l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances ». Selon l'OMS : La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Le gouvernement canadien ajoute à cette définition : Le « bien-être social » est un aspect important de cette définition, qui peut quelquefois nous échapper lorsque nous pensons à notre santé. Entre ces définitions communément admises et qui se recoupent à plusieurs égards, quels sont liens qui se font ou qui sont à faire pour créer des ponts entre Santé publique et Culture?

Synthèse

• La culture nous permet de sortir des problèmes du quotidien et les transforme, les transcende. Elle permet de nommer ce qui est autrement difficile à nommer. La quintessence de la réflexion et de la pensée est un bienfait énorme de la culture.
• La culture peut faire une différence, sauver des vies, approvoiser ses bêtes intérieures.
• La BAnQ est une organisation active, particulièrement en santé. L’apprentissage tout au long de la vie donne des outils préventifs.
  • C’est une grosse locomotive, mais la posture est de faciliter l’appropriation des projets. Par exemple, avec L’Itinéraire, ça permet un droit de parole, d’exister, de reprendre racine, de grandir à travers la création.
  • Une société apprenante, c’est aussi briser les cycles et viser une meilleure inclusion sociale.

Il ne s’agit pas seulement d’aider des personnes, mais d’aider des milieux, par des impacts collatéraux.

• Cultures à partager est un projet qui permet de distribuer des livres au sein de pays francophones en développement. Tout un écosystème  s’est développé autour de la démarche, en favorisant l’intégration au sein de l’équipe de travail.
  • Ce sont des projets qui ont du sens puisque ce n’est pas pointu, ça implique une expérience de vie et une ouverture sur le monde.
  • Le livre permet d’unir des gens entre eux, d’outiller à travers ce qu’ils ont à vivre. C’est un pivot culturel majeur.
• Il faut métisser l’expertise santé et culturelle pour aller chercher les effets souhaités.
• Les projets appartienent aux partenaires, aux bénéficiaires, mais c’est difficile, puisque ça demande de l’humilité.
  • L’important c’est la destination.
  • Il faut s’effacer pour faire vivre les projets au bénéfice des personnes qui en ont besoin.
  • Il faut reconnaître l’expertise de l’autre et notre propre potentiel.
• Il faut faire disparaître les divisions entre les catégories de personnes.
  • Ça implique de se décentrer de soi.
  • Chaque maillon de la chaîne est important.
• Laisser aller la maternité et la parternité des projets n’est pas naturel en politique, mais ça existe.
  • Les élu·es ont de plus en plus la volonté de faire naître des projets transpartisans, redonner sans l’égo.
  • Ce qui compte c’est la différence qu’on apporte par nos gestes, et c’est ce qui motive la plupart des élu·es.
• Il faut faire sortir les élu·es de leur evironnement politique et de leur routine, puisque c’est un monde qui peut tourner sur lui-même. On est d’abord des personnes, touchées par des réalités; il faut être en contact pour s’inspirer.
• L’occasion de se faire valoir dans la culture, c’est très précieux.

La fierté d’être producteur·trice de culture, ça vaut de l’or. Il faut arriver à cultiver ça.