
📝 Ce texte est extrait du document de proposition sur les communs soumis aux participant·es du 1er Symposium ArtIA.Â
🔤 Le texte, originalement écrit en anglais, a été traduit en français par ChatGPT. La version originale suit la version traduite.
📍 Où en sommes-nous?
Depuis le lancement du projet ArtIA au printemps 2025, nous avons réuni divers·es acteur·ices du domaine de la création numérique, notamment des artistes indépendant·es, des chercheur·euses, des organisations culturelles, des technologues ainsi que des institutions universitaires et de recherche, au sein de trois groupes de travail thématiques :
- Sciences sociales et humaines
- Recherche-création
- Technologie
À travers une série d’entretiens, d’ateliers et de sessions de travail, à la fois formelles et informelles, nous avons réalisé une cartographie visuelle des acteur·ices, institutions, thématiques et technologies impliqués dans l’écosystème actuel de la création numérique, en mettant particulièrement l’accent sur ceux et celles qui travaillent sur les questions liées à l’impact de l’IA.
Cette cartographie, élaborée à partir de nos premiers entretiens, adopte une approche ascendante (bottom-up) visant à identifier quelles sont les personnes, les problématiques et les technologies déjà présentes dans l’écosystème, ainsi que celles qui pourraient être absentes ou réduites au silence.

La cartographie situationnelle est un processus itératif qui se développe à travers une implication continue et une boucle de rétroaction avec les parties prenantes du projet. Voici le calendrier itératif des activités.
Mai à août : Entretiens
Le projet a débuté par une série d’entretiens individuels et collectifs avec des parties prenantes potentielles. L’objectif était d’obtenir une compréhension générale des discussions et des acteur·ices impliqué·es. Les participant·es ont été identifié·es selon deux approches :
- Réseaux existants : solliciter la participation de personnes issues des réseaux de création numérique, principalement au Québec, tout en tenant compte du reste du Canada.
- Méthode boule de neige : demander aux répondant·es de recommander d’autres personnes pertinentes à interroger et à potentiellement intégrer aux groupes de travail.
Septembre : Cartographie exploratoire
Sur la base des premiers entretiens et des discussions avec les groupes de travail, nous avons commencé à cartographier visuellement les premières analyses dans un tableau Miro.
Début octobre : Atelier de cartographie avec les responsables de groupes
Les responsables des groupes de travail se sont réuni·es lors d’un atelier de deux heures pour discuter, réorganiser et identifier les premières lacunes et opportunités. Ce moment a marqué un tournant, nous faisant passer d’une organisation basée sur les trois groupes de travail (Sciences sociales et humaines, Recherche-création et Technologie) à une structuration thématique incluant :
- Accessibilité
- Éducation
- Outils
- Données
- Gouvernance
- Communautés
- Infrastructures
- Publics et relations avec l’industrie
Mi-octobre : Ateliers des groupes de travail
Nous avons présenté la première version de la cartographie aux trois groupes de travail sous forme d’ateliers. Ces séances ont permis de recueillir des retours, d’ajouter des éléments, de réorganiser les contenus et d’identifier des lacunes.
Fin octobre : Cartographie affinée et notes de synthèse
En préparation du Symposium, nous avons consolidé les résultats dans une version plus structurée de la cartographie et rédigé des notes de synthèse qui serviront à guider les discussions. De plus, nous avons regroupé certaines thématiques ayant des chevauchements importants en groupes communs pour une approche plus intégrée.
👥 Groupes thématiques
Un des principaux résultats de la cartographie situationnelle a été le passage des groupes de travail disciplinaires vers des groupes thématiques nécessitant des approches interdisciplinaires. Les groupes consolidés sont les suivants :
1. Accessibilité et éducation
S’appuyant sur divers champs des sciences sociales et humaines, ainsi que sur des artistes-chercheur·euses (chercheur·euses-créateur·ices), ce groupe thématique explore la mise en commun de l’IA à travers une approche interdisciplinaire. Il examine le rôle des récits, des imaginaires et des projets éducatifs, tout en abordant des questions liées à l’accessibilité, à l’éthique et à une IA responsable.
Composé principalement de chercheur·euses universitaires, d’enthousiastes de la technologie et de créateur·ices IA, ce groupe reconnaît la nécessité de concevoir un langage commun autour de l’IA afin de faciliter et d’améliorer la communication entre les groupes. Inspiré par des méthodologies issues de la sociologie, de l’anthropologie et des savoirs autochtones, il conceptualise l’IA comme une ressource partagée, mettant en avant la nécessité de former les futur·es artistes à l’usage des outils créatifs d’IA.
2. Pratiques artistiques
Ce groupe analyse l’impact de l’IA sur les pratiques artistiques, en mettant en lumière les défis et les aspirations majeurs. Les modèles d’IA à grande échelle risquent d’homogénéiser les productions créatives, soulevant des inquiétudes sur l’originalité, ainsi que sur l’équilibre entre le contrôle des artistes et le caractère aléatoire des créations pilotées par l’IA.
L’accent est mis sur la nécessité d’interactions culturellement diversifiées et centrées sur l’humain avec l’IA, allant au-delà des simples invites textuelles (prompts) pour explorer des pratiques incarnées et multimodales. La collaboration interdisciplinaire entre art, science et technologie est essentielle, bien que des outils d’IA puissants puissent aussi conduire à un isolement créatif.
Les artistes recherchent une indépendance vis-à -vis des plateformes commerciales, plaidant pour des outils et infrastructures d’IA ouverts et expérimentaux, adaptés aux usages non commerciaux et individualisés. L’éducation et l’accessibilité demeurent des enjeux clés, avec un souci d’intégrer tant les artistes codeur·euses que non-codeur·euses dans une approche critique de l’IA.
Enfin, à mesure que l’art basé sur l’IA gagne en visibilité, des problématiques émergent autour de la découvrabilité, du droit d’auteur et de la marchandisation du travail créatif, plaçant les artistes dans un rôle clé de médiateur·ices entre technologie et société, et les amenant à défendre des normes éthiques et des protections dans un domaine de plus en plus influencé par l’IA.
3. Données
4. Communautés et publics
Avec l’essor des technologies d’IA générative dans les pratiques artistiques et créatives, les communautés deviennent des pôles d’échange de connaissances et de ressources, ainsi que des lieux de développement créatif.
Ce groupe thématique se concentre sur le rôle de ces communautés, en explorant comment elles influencent le développement, l’accessibilité et l’usage des outils d’IA générative. Un axe central est la domination des communautés technophiles dans la conception des outils, soulevant des questions sur la direction intentionnelle et informée de ces efforts.
Un aspect clé de l’exploration est la distinction entre communautés en ligne et communautés physiques, afin de mieux comprendre où se construisent réellement les connexions et collaborations significatives. Le groupe cherche également à identifier les valeurs spécifiques que différentes communautés attribuent à ces outils et à promouvoir des pratiques qui reflètent une diversité de visions sociales et créatives.
5. Gouvernance et relations avec l’industrie
Aujourd’hui, la plupart des outils d’IA sont développés et exploités par de grandes entreprises. L’objectif principal du projet ArtIA est de concevoir un commun pour l’IA, afin de mettre ces outils entre les mains des artistes et des organisations culturelles.
Le monde universitaire est impliqué dans ce processus, mais nous avons intentionnellement exclu, pour l’instant, les entreprises industrielles de la discussion, afin de nous concentrer sur nos valeurs et intérêts partagés.
À terme, ce groupe thématique abordera les relations possibles avec les acteur·ices industriels, mais avant cela, il est crucial de discuter des principes et processus de gouvernance au sein de nos organisations et communautés, car créer une initiative collective entre pairs est une tâche complexe.
6. Outils et infrastructures
Alors que l’IA générative transforme la création artistique, les infrastructures technologiques qui soutiennent ces outils deviennent critiques pour la production artistique.
Le groupe Technologie et infrastructures examine les fondements techniques nécessaires pour une création artistique avec l’IA accessible et éthique. Il identifie des tensions technologiques majeures, notamment le clivage entre solutions open source et commerciales, ainsi que l’équilibre entre traitement local et cloud.
Un enjeu central est la démocratisation de l’accès, tout en conservant la profondeur technique nécessaire à une pratique artistique sophistiquée. Il est essentiel de développer des solutions adaptées tant aux artistes techniques qu’aux artistes non techniques.
L’objectif du groupe est de formuler des recommandations pour la mise en place d’un kit d’outils pour un commun de l’IA, qui répondra aux défis identifiés tout en promouvant des considérations éthiques et l’autonomisation des artistes.
➡️ Lisez la note Le paradoxe des communs? - Partie 1 pour connaître la genèse du projet et les réflexions sous-jacentes
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📝 This text is taken from the proposal document on the commons submitted to participants of the 1st ArtIA Symposium.
📍 Where are we at?
Since initiating the ArtIA project in spring 2025 we brought together a variety of actors in the field of digital creation including independent artists, scholars, cultural organizations, technologists and academic and research institutions along three thematic work groups:
- Social Sciences and Humanities
- Research-Creation
- Technology
Through a series of interviews and workshops, formal and informal work sessions we visually mapped the actors, institutions, topics, and technologies involved in the current ecosystem of digital creation, especially those that work on questions surrounding the impact of AI we aim to address, based on our initial interviews.
As previously outlined this mapping presented a bottom-up approach towards identifying who and what kind of questions, actors, and technologies are already present in the ecosystem and who and what may be absent or silenced.
Situational Mapping is an iterative process which unfolds via an on-going involvement and feedback loop with project stakeholders. Here is the iterative timeline of activities.
May to August: Interviews
The project started out with a series of individual and group interviews with potential stakeholders of the project. The goal was to identify a general understanding of where people and discussions are at. Participants were identified via 1) prior contacts, i.e. seeking participation from people within existing networks of Digital Creation namely in Quebec while paying attention to the rest of Canada. 2) snowball methods, i.e. asking respondents for recommendations about who else might be important to talk to and potentially involve in the working groups.
September: Messy Mapping
Based on initial interviews and discussions with work group participants we started visually mapping insights into a Miro Board.
Early October: Group Leader Mapping Workshop
The Working Group Leaders met for a 2-hour workshop to discuss, rearrange, and identify initial gaps and opportunities. This presented a turning point where we moved from mapping around the three work groups of SHS, RC and Tech towards thematic clustering including accessibility, education, tools, data, governance, communities, infrastructures, publics and industry relations.
Mid-October: Work Group Workshops
We presented the initial mapping back to the three work groups in a workshop fashion gathering feedback, adding, rearranging and identifying gaps.
End of October: Somewhat Ordered Map and Memos
In preparation for the Symposium we ordered the findings into a cleaner map and wrote memo briefs that will structure the discussion. In addition, we clustered thematics that appeared to have strong overlaps into joint clusters.
👥 Thematic Clusters
A key outcome of the situational mapping was the project moved away from disciplinary work groups towards thematic clusters which require interdisciplinary approaches to address. The consolidated thematic clusters are:
1. Accessibility & Education
Drawing from diverse fields within the social and human sciences, as well as artist-researchers (research-creators), the Accessibility & Education group focuses on understanding the AI commons through an interdisciplinary lens. This thematic cluster examines the role of narratives, imaginaries, and educational projects, along with issues related to accessibility, ethics, and responsible AI. Composed mainly of academic researchers, technology enthusiasts, and AI creators, the group recognizes the need to design a common language around AI that will facilitate and enhance communication between clusters. Inspired by methodologies including sociology, anthropology, and Indigenous knowledge, this group conceptualizes AI as a shared resource, emphasizing the need to educate future artists on creative AI tool use.
2. Artistic Practices
This thematic cluster examines AI’s impact on artistic practices, highlighting key challenges and aspirations. Large-scale AI models risk homogenizing creative outputs, raising concerns about originality and the balance between artist control and AI-driven randomness. The need for culturally diverse, human-centered interaction with AI is emphasized, moving beyond text-based prompts to embodied, multi-modal practices. Interdisciplinary collaboration across art, science, and tech is critical, though powerful AI tools can also lead to creative isolation. Artists seek independence from commercial platforms, advocating for open, experimental AI tools and infrastructures that support non-commercial, individualized uses. Education and accessibility remain essential, with pathways for both coding and non-coding artists to engage critically with AI. Finally, as AI art gains visibility, issues of discoverability, copyright, and the commodification of creative work come to the fore, positioning artists as essential mediators between technology and society, advocating for ethical standards and protections in an increasingly AI-driven field.
3. Data
4. Communities & Publics
As generative AI technology reaches a broader audience in artistic and creative practices, communities are emerging as hubs for knowledge and resource exchange as well as creative development. The Communities & Publics thematic group focuses on the role of such communities, exploring how these spaces shape and influence the development, accessibility, and use of generative AI tools. A key focus is on the dominance of technophilic communities in driving tooldevelopment, raising questions about the intentionality and informed direction of these efforts. An essential area of exploration is the distinction between online and real-life communities, seeking to understand where meaningful connections and collaborations are truly happening. Additionally, the group aims to discuss what different communities value in this evolving landscape, emphasizing the need for tools and practices that align with diverse social and creative values.
5. Governance & Industry Relations
Today, most of AI tools are developed and operated by big companies. The main objective of the ArtAI project is to work on commons for AI for putting these tools into the hands of artists and cultural organizations. The Academia is also implied in this process, but we have intentionally left industrial companies and actors out of the discussion for now, in order to focus the discussion around our shared interests of values. The possible relations with industrial actors will be a focus of this thematic work group. But before that, we need to discuss how to implement governance principles and processes among our organizations and communities, since creating a collective initiative among peers is not an easy task.
6. Tools & Infrastructures
As generative AI transforms creative practice, the technological infrastructure supporting these tools becomes increasingly critical to artistic production. The Technology & Infrastructure thematic group examines the technical foundations necessary for accessible and ethical AI art creation. The group focuses on identifying key technological tensions, from the divide between open-source and commercial solutions to the balance between local and cloud processing. A central concern is democratizing access while maintaining the technical depth required for sophisticated artistic practice, emphasizing the need for solutions that serve both technical and non-technical users. The group aims to establish recommendations for an AI commons toolkit that addresses these challenges while promoting ethical considerations and artist empowerment.
➡️ Read the note The Paradox of the Commons? - Part 1 to learn about the genesis of the project and the underlying thoughts