Pratiques, intérêts et défis de l’approvisionnement alimentaire

Cette étude de faisabilité sur la mise en place d’un projet de mutualisation pour les organismes solidaires et alternatifs de Montréal, menée en 2018, visait à de dégager les tendances dans l’approvisionnement de certains types d’organismes afin de mettre en lumière les possibilités de mutualisation. 

Pour ce faire, un sondage auprès de 50 répondant·e·s ainsi que 8 entretiens ont été réalisés. 

Les résultats de ces collectes de données ont permis de dégager des apprentissages et de souligner les nombreux défis reliés à l’approvisionnement alimentaire des organismes. Finalement, certains constats concernant leur mode d’approvisionnement ont pu être établis :

• À la base de toute mutualisation, il y a la volonté de mieux faire les choses. Il y a aussi le désir de réaliser des économies ou du moins d’améliorer la rentabilité ou l’efficacité des organismes afin de mieux servir leurs missions.
• Pour mutualiser des achats, il faut une volonté de partager et de travailler étroitement avec un ou des partenaires.
• Dans un premier temps, il n’est pas nécessaire de mutualiser tous les achats d’un organisme. Mutualiser d’abord une partie de ceux-ci est une première étape pouvant servir d’apprentissage pour l’organisation.

Outre ces constats, les résultats de l’étude permettent d’affirmer qu’il faut aussi considérer les aspects suivants :

• Il faut créer des occasions de maillage entre les organismes afin de faire émerger les projets de mutualisation.
• Il faut mettre en place des conditions favorables afin d’encourager non seulement l’émergence de projets de mutualisation, mais aussi leur accompagnement et la création d’un environnement propice à leur réussite.
• La préoccupation de favoriser l’achat local dans la mesure du possible (selon la saisonnalité) fait que les prix sont généralement un peu plus élevés, ce qui restreint par conséquent la marge avec laquelle ces produits peuvent être vendus. 

De plus, il est ressorti des analyses et des discussions la possibilité de mettre en place des projets de mutualisation orientés davantage autour d’aspects logistiques ou d’aspects économiques. Cependant, comme ces différents aspects sont liés entre eux, il apparaît évident que tout projet de mutualisation pourrait être mis en œuvre par une hybridation de ces deux orientations. Les discussions avec les organismes ont également mis en lumière deux types d’échelles d’action (locale et régionale) qui semblent déjà exister sur le territoire et qui portent à réflexion.