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Pour mettre plus d’unités à l’abri de la spéculation

Interloge a développé au fil des ans, plus de 1000 logements abordables. Avant d’être gestionnaire d’immeuble à logement abordable, Interloge était une société acheteuse, elle achetait des bâtiments qu’elle revendait à des coopératives d’habitation. Au fil des ans, elle a accumulé quelques invendus et s’est servie de son porte-folio immobilier pour avoir accès à des prêts hypothécaires.

L’organisme vient d’acquérir un premier immeuble dans Cartierville. L’immeuble qu’Interloge vient d’acheter avait passé au feu en avril 2020, délocalisant ainsi tous les locataires, car le système électrique a été abîmé par l’incendie.

L’acquisition de ce bâtiment n’a pas été facile, Interloge a essuyé deux revers, un premier du programme d’habitation abordable du Québec et un second du vendeur. Une fois l’offre d’achat amélioré acceptée, l’organisme a sollicité plusieurs bailleurs de fonds, dont Le Fonds Capital pour TOIT.

Bien que plusieurs organisations œuvrant dans le secteur de l’habitation collective réussissent à mettre à l’abri de la spéculation plusieurs logements, leurs actions ne sont pas suffisantes pour régler la crise actuelle. Il faut maintenant changer d’échelle grâce à la mutualisation des actifs immobiliers des différents propriétaires fonciers sans but lucratif. C’est ce que propose l’initiative Plancher du Centre de transformation du logement communautaire.

Ces efforts de mutualisation pourraient-ils amener le secteur du logement communautaire à posséder 20 % du parc immobilier, ce qui nécessiterait une augmentation de 15 % de leur part du marché ? Pour atteindre cet objectif, la FHCQ invite le gouvernement à adopter des mesures règlementaires qui réduiraient la location à court terme, empêcherait les flips immobiliers dans les quartiers centraux. Il est aussi rappelé que l’accès à une habitation abordable est un investissement dans l’économie puisque l’argent qui n’est pas investi dans l’habitation est mis ailleurs. L’accès à un logement abordable a aussi une incidence positive sur la santé physique et mentale des citoyens.

La valeur ajoutée du modèle coopératif

Les coopératives d’habitation créent un milieu de vie pour ses occupants, car les membres sont propriétaires des lieux, ils doivent prendre les bonnes décisions financières, ils doivent entretenir leur bâtiment et la vie associative, cela a pour incidence de mettre l’entraide au cœur de la coop. La FHCQ invite le gouvernement à développer des programmes financiers propres aux coopératives d’habitation afin de déployer tout le potentiel de ce modèle d’habitation et que le mouvement change d’échelle.