Récolte lors de l'activité «Le fanzine: outil de diffusion et de mobilisation des savoirs alternatifs»

Crédit: Isadora Ayesha

Cette note collige les savoirs qui ont été récoltés lors de l'activité Le fanzine: outil de diffusion et de mobilisation des savoirs alternatifs, qui s'est déroulée lors de la Journée des savoirs ouverts 2024.

Résumé de l’activité

«Au moment de rédiger la récolte de cette activité, je me suis dit que la meilleure manière de la résumer était de partager le récit de ma propre expérience. C'est ce récit que vous vous apprêtez à lire.»

- Frédérique Dubé

Je vous le dis d’emblée, je n’avais jamais participé avant le 24 octobre dernier à un atelier de création d’un fanzine. Et vous savez quoi? J’ai adoré ça! Non seulement j’ai adoré, mais j’ai la nette intention d’intégrer cette pratique dans ma vie personnelle et dans mes projets d’écriture.

Je vous mets en contexte : nous sommes rendu·es au dernier bloc d’activités de la Journée des savoirs ouverts, il est 15h00, et le studio Baroque, jolie salle cosy du bâtiment historique abritant le Conseil des arts de Montréal, est rempli à craquer. Au centre de chaque grande table ronde trône du matériel de bricolage : bâtons de colle, paires de ciseaux, feutres, crayons de plomb, crayons de cire, magazines prêts à être découpés. Tout est là pour faire place à notre créativité.

Daphné Le Templier, facilitatrice, débute l’atelier en nous posant la question suivante : « Pour vous, qu’est-ce qu’un fanzine? ». Quelques participant·es se risquent : 

  • Olivier Charbonneau, bibliothécaire à l’Université Concordia, nous donne la définition officielle : « Publication à très faible diffusion dont la périodicité est irrégulière et qui est éditée avec un minimum de moyens par un petit groupe d’amateur·rices sur des sujets qui les passionnent. »
  • D’autres participant·es y vont avec le coeur : 
    • Un fanzine, ça permet de véhiculer des messages, des revendications.
    • C’est un outil fortement utilisé dans les milieux communautaires et citoyens. Il a par exemple souvent fait partie des revendications féministes.
    • C’est facile à créer et à distribuer. Ça ne prend pas un gros budget.

Après ce court échange sur ce qu’est un fanzine, sur ce que cet outil représente pour nous, Daphné nous donne les consignes de l’activité. Un premier tour de 30 minutes est prévu pour créer en solo une page de notre futur fanzine collectif. Chaque participant·e est appelé·e à penser à un moment fort qu’iel a vécu durant la journée et à s’inspirer de ce moment pour la création de sa page.

De mon côté, je décide d’y aller en mode « écriture automatique ». L’activité qui portait sur la faculté de l’ignorance, animée par Jonathan Lapalme, m’a profondément secouée. La présentation de Jonathan était sensible, et ses diapositives, artistiques. Je me lance donc dans un poème écrit en diagonale sur la page blanche, avec un crayon de plomb. Je choisis l’éphémère, des mots effaçables, remplaçables. Au centre de ma page, je colle un gros point d’interrogation stylisé que j’ai pris dans un magazine. Mon poème pose plein de questions, est rempli de doutes.

Fin du premier tour. Les 30 minutes ont été remplies de rires, de regards complices, de bruits de ciseaux qui se font aller dans le papier.

C’est l’heure maintenant de se lever. Daphné invite les participant·es à se promener autour des tables et à choisir une page qui leur parle. Notre mission pour les 30 prochaines minutes : s’imprégner de la page que nous avons choisie et qui a été créée par l’un·e des participant·es. Nous devons poursuivre l'œuvre au verso et ainsi mettre au monde une deuxième page qui figurera au fanzine collectif.

La page qui me fait face est un collage rempli d’éléments rappelant le temps qui passe. Il y a d’ailleurs une grosse montre qui figure au centre. Je m’amuse à poursuivre sur cette idée et à faire passer des messages comme quoi le temps est un concept abstrait et que nous n’en sommes pas maîtres.

Encore une fois, les 30 minutes passent vite. Des minutes pleines de vie. Du temps libre, humain, plein de joie. Que ça fait du bien de laisser libre cours à notre imagination, sans pression de performance! Je sens même une certaine forme de reconnaissance : les participant·es avaient besoin de s’exprimer par le biais de dessins, de mots, de collages.

Le deuxième tour terminé, Daphné nous annonce qu’il est maintenant temps de regagner notre place du début de l’atelier. Je suis fébrile, j’ai hâte de voir ce que Yann Pezzini a fait à l’endos de mon poème (oui, oui, du coin de l'œil, j’avais pris la peine de surveiller si je connaissais la personne qui poursuivrait mon poème 😉)! Je me dirige vers lui avec empressement. Il me présente ce qu’il a créé : un gros point d’exclamation figure sur la page, et pour répondre avec douceur à mes doutes, cette exclamation s’accompagne de vers poétiques exprimant la fierté de savoir ce que l’on sait, de ne pas se laisser abattre par le doute! Merci Yann, je suis encore émue par cette expérience!

À surveiller : Daphné a ramassé toutes les pages et elle nous a annoncé qu’elle allait les assembler pour en faire un fanzine qui sera partagé ici, sur Praxis. À suivre… 

🔖 Pour voir le zine : Zine de l'activité

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Integrated by Rémi Proteau, on Oct. 18, 2024, 11:34 a.m.

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Oct. 18, 2024

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Feb. 26, 2025, 3:05 p.m.

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Frédérique Dubé. (2024). Récolte lors de l'activité «Le fanzine: outil de diffusion et de mobilisation des savoirs alternatifs». Praxis (consulted June 18, 2025), https://praxis.encommun.io/en/n/b6kbXkWTNQ74zmZrZQjaqqmCtQk/.

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