Un lexique plus précis pour catégoriser la musique

Même s'il s'agit d'un défi de taille, l'intérêt est bien réel de développer un lexique plus précis ou efficace pour décrire les contenus musicaux, et ce, notamment si les créateurs et créatrices sont partie prenante de cet exercice de catégorisation.

Qui fait les catégories, et lesquelles?

Que ce soit parce qu’ils ou elles utilisent une langue autre que l’anglais, s’identifient à des courants musicaux traditionnels ou à une culture nationale non-occidentale, ou créent et se produisent dans des pays non-occidentaux, par exemple, plusieurs artistes se trouvent leurs œuvres catégorisés sous l’étiquette «Musique du monde» par d’autres acteurs intermédiaires de l’industrie musicale.

S'il s'agit d'une tâche complexe, il existe un réel intérêt à développer collectivement un lexique ou un modèle d'indexation plus précis ou efficace. Et d'autant plus de le faire en incluant dans la tâche les créateurs et créatrices des musiques qui seront soumis·e·s à ce type de catégorisation.

Créer un lexique : par où commencer?

Il importe en premier lieu de travailler à redéfinir la catégorie musicale des «Musique du monde» en tenant compte de la sémantique utilisée par les machines (les moteurs de recherche, les outils de référencement, les algorithmes, les métadonnées, etc.) pour reconnaître ces musiques. 

Il est donc nécessaire de répertorier les mots signifiants utilisés à travers le Web pour décrire, pour documenter, pour retracer et pour repérer à partir de catégories institutionnalisées ce type de musiques et les musiciens et musiciennes qui les pratiquent. 

À partir de là, il est possible d’expérimenter la création d’un nouveau modèle d’indexation musicale (spécifiquement pour les «Musique du monde») en réalisant une classification qui redéfinit de manière cohérente les différents styles et sous-genres musicaux de la grande famille des «Musique du monde», et ce à des fins de prescription musicale et de patrimonialisation.