Segment 1 du jeu - Cartes types de logements

Un objectif fort du jeu "J'habite ici" est de permettre aux habitants et habitantes des quartiers concernés de reconnecter le plus étroitement possible et dans leurs mots (et non ceux de l'administration ou des médias) avec l'habitat et les modes d'habiter qui composent leur quartier.

La diversité des logements et des situations est en effet largement méconnue. Si on n'a jamais cotoyé des personnes qui vivent en cohabitation, on aura d'autant plus de mal à imaginer de façon réaliste les atouts et enjeux de ce mode d'habiter.

Les outils cartographiques qui permettent de situer son logement parmi d'autres et de mieux comprendre les réalités logement de son quartier (selon la date de construction, le type de régime de propriété, la vulnérabilité aux inondations, à la pollution, etc...) sont eux aussi à faire connaître.

Il en est de même pour des faits historiques notables (par exemple les solutions aux précédentes crises qui ont fait les "maisons des vétérans", l'historique de création des logements sociaux existants...). Cette mémoire fait notre richesse et il n'est pas de solution durable à la crise sans la retrouver.

Les nouvelles pratiques favorables à un logement plus respectueux des gens, des matériaux et de l'environnement, quand elles existent ou émergent, tardent à se répandre par méconnaissance ou manque de contacts entre habitants concernés par les mêmes enjeux.

Par exemple :

• Les momunes (nom local à valider) : des mères qui achètent ou louent un même logement ensemble et s'entraident aussi pour élever leurs enfants;
• Les "unités d'habitation accessoire", un terme officiel et un outil de densification douce encore peu connu alors que, même en milieu urbain, il serait à préconiser et soutenir.

Lorsqu'on fait l'effort de se représenter de notre mieux l'ensemble des types de logements présents dans nos quartiers et qu'on les connait plus intimement, on a davantage conscience des enjeux et opportunités qu'ils recèlent.

Enfin, on se rend mieux compte que toutes nos contributions sur le sujet du logement ne peuvent se faire qu'avec des oeillères bien particulières : celle de notre propre expérience logement, forcément limitée.

D'où l'importance de conversations rassemblant un éventail de personnes diversifié du point de vue de leurs types de logement.