La gratuité apparaît dans les bus du Québec

Pas Sébastien Tanguay pour Le Devoir | "Les villes qui choisissent d’offrir le transport collectif gratuitement se multiplient au Québec — et une fois à bord, peu décident de débarquer. La gratuité plaît aux usagers et semble aller de soi à l’ère de l’urgence climatique et de l’essence à 1,90 $ le litre. Loin de se résumer à une utopie écologiste, elle a le vent en poupe et s’enracine aujourd’hui dans plus de 120 villes dans le monde. "

• Les obstacles à surmonter
  • La gratuité attire surtout les adeptes du transport actif
    • "« Lorsque tu offres la gratuité, les gens qui délaissent la voiture au profit du transport en commun représentent entre 25 et 50 % des nouveaux usagers (...) Le transfert de la part modale est minime. La gratuité vient surtout cannibaliser les transports actifs, comme la marche et le vélo."
  • La gratuité fait face à des défis de financement
    • "L’implantation d’un transport en commun sans frais fait face au défi du financement (...) La gratuité creuserait ainsi un manque à gagner récurrent de 80 millions de dollars dans le budget du Réseau de transport de la Capitale, à Québec. Le trou serait encore plus important dans celui de la STM, à Montréal"
  • Une partie du financement provient
    • des nouveaux résidents qui sont attirés par la gratuité
      • dans "La capitale estonienne, Tallinn (...) 50 000 personnes ont choisi de s’installer dans la ville. Les autorités estiment que l’afflux de nouveaux résidents rapporte 38 millions de dollars dans ses coffres annuellement"
    • des entreprises qui paient une partie du transport collectif
      • "En France, où se trouvent au moins 35 des 120 villes qui ont opté pour la gratuité dans le monde, ce sont les entreprises qui paient en partie le transport collectif. (...) Chaque entreprise de 11 employés ou plus située à proximité d’une desserte doit contribuer, par un impôt prélevé sur la masse salariale,"
      • "À Seattle, sur la côte Ouest américaine, la contribution des entreprises n’est pas obligatoire comme dans l’Hexagone. Par contre, « les employeurs sont fortement encouragés à acheter des titres de transport à leurs employés »"
  • Besoin de réduire l'attractivité de la voiture
    • en rendant le transport en commun est plus efficace que la voiture solo
      • "repenser la façon de nous déplacer le plus efficacement possible vers le centre-ville. Quand nous nous arrêtons à ça, l’automobile ne gagne jamais. Elle déplace souvent une seule personne quand un autobus, lui, peut en transporter une cinquantaine. »
• Approche par une gratuité partielle, succès réel
  • Gratuit en dehors des heures de pointe
  • Tarification sociale moins élevée pour les passagers plus démunis
  • Transport gratuit pour les étudiant·es en échange d'une contribution de 35$/session
  • Gratuité pour les enfants ou les aîné·es

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