Travailleurs étrangers : le cheap labor du Québec

Par Marie-Hélène Proulx | " on traite les immigrants comme une main-d’œuvre jetable, au gré des besoins de l’industrie, en plus de leur réserver les tâches que les Québécois ne veulent plus faire .

Orientation de Québec

  • « Plutôt que d’encourager les entreprises à améliorer les conditions de travail ou à revoir leur modèle d’affaires, de sorte que les emplois soient plus attrayants, le gouvernement choisit d’adapter ses politiques à l’égard de la main-d’œuvre en fonction des demandes des employeurs. »
  • "le ministre du Travail, Jean Boulet, a récemment augmenté le nombre de permis de travailleurs étrangers temporaires (TET), qui pourront occuper pendant une période déterminée des postes à bas salaire, tels que caissier, serveur, concierge et manœuvre. La limite d’embauche, qui était auparavant fixée à 10 % du nombre total d’employés, passe maintenant à 20 %. "

Impacts de cette orientation politique

  • Exploitation
    • "Ça ouvre aussi la porte à de l’exploitation de la part d’agences de placement et d’entrepreneurs à la moralité douteuse"
    • « déplacement des mauvaises conditions de travail » vers les immigrants
  • Travail aliénant
    • « subi la monotonie mortelle du travail, la saleté et la tyrannie »
  • Précarité
    • "Précarité, absence totale d’avantages sociaux, parfois même difficulté à se faire payer"
    • « Ils constituent une main-d’œuvre particulièrement vulnérable parce que leur permis de travail est fermé — étant dépendants d’un seul employeur, ils ne peuvent se faire embaucher ailleurs s’ils sont maltraités. »
    • « Et comme leur ancienneté ne s’accumule pas d’un contrat à l’autre, ils n’ont pas droit aux augmentations de salaire associées à un nombre croissant d’heures travaillées. »
    • "ils ne peuvent se prévaloir des bénéfices de programmes publics tels que le Régime québécois d’assurance parentale, auxquels ils cotisent pourtant."
  • Insultes
    • « Un jour, l’un d’eux m’a demandé devant tout le monde si j’avais oublié mon cerveau à la maison, et je me suis juste excusé, car j’avais peur de perdre mon emploi. »

Le ministre Jean Boulet se dit bien sûr « préoccupé » par ces comportements — en 2020, il a d’ailleurs instauré un règlement qui serre la vis aux agences et aux employeurs recrutant des TET, en exigeant notamment que ces derniers possèdent un permis délivré par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) (...) On s’est beaucoup amélioré, mais il y a encore du travail à faire. »

https://lactualite.com/societe/travailleurs-etrangers-le-cheap-labor-du-quebec/

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Systèmes alimentaires - Enjeux, leviers et stratégies
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Include by Marie-Soleil L'Allier, on March 1, 2023, 4:06 p.m.
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Réfléchir (rapport, analyses, veille, opinion), Se mobiliser et lutter, Enjeux sociaux des producteurs, Agriculture et Élevage industriel

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Published

March 8, 2022

Edited

July 29, 2023, 11:58 a.m.

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Équipe En commun. (2022). Travailleurs étrangers : le cheap labor du Québec. Praxis (consulted July 17, 2024), https://praxis.encommun.io/en/n/vvcfKKf5uWkiWMtvDv-gvC13aEA/.

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