note Note générale

Bilan covid des acteurs sociaux estriens

Après la diffusion du " Portrait régional sur la réponse des territoires de l’Estrie à la crise de covid 19 : facteurs de résilience collective et apprentissages", les acteurs sociaux estriens ont fait un bilan de la situation lors de leur rencontre du 22 juin 2021 . L'Équipe Passerelles présente ici un extrait de cette rencontre

En complément audio sur Passerelles :

DES CONSTATS

Un besoin de se remobiliser (fatigue bien présente), de retourner sur le terrain et de prendre du recul sur les priorités locales et régionales, sur les forces et les ressources encore présentes, sur la situation des plus vulnérables et des différentes communautés.
Un enjeu éthique se pose quant aux populations vulnérables non vaccinées soit parce qu’elles sont trop éloignées du système ou parce qu’elles ne veulent pas. Comment agir et réagir dans de telles situations?
Des incertitudes émergent :
- envers les bailleurs de fonds. Beaucoup d’argent public a été investi dans la crise, que restera-t-il après?
- l’impact de la pénurie de main-d'œuvre autant dans les organisations communautaires, de santé que dans les commerces et entreprises.
Dans cette sortie de crise, aussi appelée “rétablissement”, prioriser n'aura jamais été aussi important.

UN BUT PARTAGÉ

favoriser le rétablissement pour mieux dessiner l’avenir ensemble.

PARMI LES ENJEUX PRESSENTIS

Reprendre la parole collective, nourrir les liens, retrouver un sentiment de cohérence à travers le renforcement des capacités à bien comprendre l’information et à prendre/reprendre du pouvoir sur la vie collective/individuelle.
Réunir les personnes dans une fracture sociale visible (vaccinées/non-vaccinées, “conspirationnistes”).
Faire le portrait des besoins réels et des nouvelles clientèles pour améliorer l’offre de soutien (détresse psychologique, pertes d’emploi,…)
Trouver l’équilibre entre les actions adaptées au territoire sans rentrer dans le sur-mesure.
Resserrer durablement les mailles du filet social.
Sortir de l’individualisme, d’une société qui divise, qui n’intègre pas.

DES STRATÉGIES POUR Y FAIRE FACE

Stratégies territoriales

Renforcer les liens et faire des actions simples, accessibles, informelles en créant des espaces de dialogue et de co-développement (ex: communautés de pratiques).
Se donner le temps de se rétablir. Ne pas seulement avoir fait une pause et continuer comme avant.
Les stratégies devront s’adapter selon les populations : les enfants, les jeunes adultes, les immigrants, les travailleurs essentiels, les télétravailleurs, les femmes, les aînés…
L'action devra se faire collectivement, en partenariat, en misant sur les collectifs déjà en place et en développant des projets intersectoriels. La bienveillance (vouloir faire du bien plutôt que vouloir bien faire) dans les processus de collaboration et d’innovation va être centrale : oser s’adapter à la culture locale importera plus que la finalité. Toujours impliquer le municipal dans toutes les actions.
Les Plans d’action devront avoir des résultats attendus (mesure d’impact).
Consulter, mobiliser et faire participer la population et les sous-groupes.
Développer des systèmes de valeur forts, notamment par les arts et la culture. Il existe des liens forts entre la santé, la culture et l'éducation. Développer cette approche, notamment avec Les Arts et la Ville et Culture pour tous.
En complément : Quelle collaboration entre le culturel et le social dans nos pratiques?

Stratégies auprès des populations

Créer des ponts entre les générations.
Prioriser les personnes et les groupes isolés pour les aider à se remettre en action.
Recréer du tissu social (occasions de se reconnecter). Permettre les modes de rencontres hybrides : le virtuel pour les personnes éloignées sur le territoire et le présentiel pour permettre le réseautage ainsi que briser l'isolement. Axer ce réseautage sur les loisirs, le sport, l'art et la culture.
Soutenir les mouvements d’achat local, de bénévolat, d’activités de plein air, de jardinage....

Une piste d’action pour le rétablissement

Mettre en place des équipes d’éclaireurs : personnes significatives engagées et reconnues dans leur milieu par leur travail, leur bénévolat, la place qu'elles occupent. Elles feront la promotion des façons de prendre soin de soi et des autres. Leur rôle premier ne sera pas de repérer la détresse, mais elles seront outillées en premiers soins psychologiques et, au besoin, pourront offrir un soutien initial ou référer les personnes en détresse psychologique vers les ressources du milieu.

Une opportunité de financement