Plaidoyer pour des données ouvertes et utilisées à leur plein potentiel pour la santé des québécois et québécoises

L'Association pour la santé publique du Québec vient de déposer un rapport démontrant comment les données ouvertes pourraient favoriser la recherche et le développement d'innovation sociale en santé au Québec.

La charte des données ouvertes a été lancée en 2015 en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. À ce jour 97 pays y ont adhéré dont Le Québec en 2018. Malgré cette déclaration d'intention, le Québec demeure en retard sur les autres provinces du pays dans ses mesures prises pour favoriser l'accès aux données.

Définition de données ouvertes : « Données numériques accessibles dont les caractéristiques techniques et juridiques permettent leur libre utilisation. »

L’objectif de la production de données ouvertes est de donner accès aux données détenues par différents ministères et d’ainsi pouvoir croiser les informations.

Un des principes de base est de voir l’information comme un bien commun mis au service de l’intérêt public.

Les avantages de la mutualisation des données

• Favorise l’exactitude des données et l’engagement citoyen
• Renforce la confiance entre l’administration publique et les citoyens
• Soutien la création d’innovation sociale

Les données récoltées par les différents ministères pourraient être au service de la santé publique à condition que les chercheurs et décideurs aient l’opportunité de croiser différentes données intégrant ainsi les multiples indicateurs de la santé.

Au Québec, l’Institut de la Statistique est mandaté pour gérer les données de plusieurs ministères tels la RAMQ, le ministère de la Santé, de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et bientôt de Revenu Québec, les délais d’accès à l’information peuvent parfois être long pouvant ainsi rendre les données demandées désuètes. 

Les données des ministères de l’Environnement et de l’Agriculture quant à elles sont difficiles d’accès et souvent transmises sans contexte donc difficile à décrypter.

Conséquemment, l’ouverture des données des différents ministères mettrait fin aux délais d’attente des chercheurs et permettrait aussi de mieux comprendre les impacts environnementaux et les différents déterminants de la santé.

Pour lire le rapport 

Référence:Association pour la santé publique du Québec (mai 2023), Ouvrir les données de la véritable santé: Plaidoyer pour des données ouvertes et utilisées à leur plein potentiel pour la santé des québécoises et québécois.19 pages