Apprentissages et ajustements tirés de l'animation des ateliers

Analyse des retours post-ateliers individuels

Après chaque atelier, l'équipe d'animation devait remplir un formulaire de post-mortem individuel avant de se réunir et de remplir un autre formulaire de post-mortem collectif. 

L'objectif était de capter leurs impressions personnelles quant aux effets de l'atelier et leur performance ainsi que capter les apprentissages généraux qui permettraient d'améliorer l'atelier. 

Il est important de rappeler que le format de l'atelier divisait le groupe en sous-groupes qui seraient chacun animer par une personne de l'équipe d'animation (2 ou 3 personnes selon le cas). 

Impression des effets directs et potentiels de l'atelier

Tout d'abord, chaque animataire devait rapporter ses impressions quant aux effets généraux, directs ou potentiels, qu'iel a eu sur son sous-groupe grâce à l'atelier. 

Les animataires ont rapporté des impressions variées :

  • Connaissances renforcées : Les participant·e·s semblent mieux comprendre les enjeux climatiques (moyenne : 3,45/4). [Lire les effets sur la littératie climatique]
  • Mobilisation collective : La foi en des actions collectives reste limitée (moyenne : 2,57/4).
  • Motivation accrue : La perception d’un effet sur la motivation est mitigée (moyenne : 2,36/4).Ces résultats indiquent que l’atelier suscite principalement un impact cognitif, mais des ajustements seraient nécessaires pour encourager la motivation et l’action collective.

Voici dans l'ordre les énoncés complets des 3 indicateurs avec leur moyenne pondérée:

  1. Connaissances : Je crois que les participant.e.s ont appris des choses et comprennent mieux les changements climatiques
  2. Action collective : J'ai foi que des participant.e.s agiront collectivement pour le climat suite à cet atelier 
  3. Motivation : J'ai senti que la motivation des participant.e.s de mon sous-groupe avait augmenté

Niveau de participation

Chaque animataire a rapporté le niveau de participation de son sous-groupe selon 3 indicateurs. De manière générale, les participant.e.s ont semblé participer avec enthousiasme aux activités, la participation était relativement bien répartie entre l'ensemble du sous-groupe, mais très peu, voire aucun.e participant.e n'a pris de notes lors de l'atelier. Voici les indicateurs et leur moyenne pondérée:

  1. Le groupe a participé activement aux activités (enthousiasme) = 3,59
  2. La participation était bien répartie entre l'ensemble des participant.e.s de mon sous-groupe = 3,32
  3. Des participant.e.s ont pris des notes au cours de l'atelier = 1,57

Que peut-on tirer de ce comportement?

  1. Un manque de sérieux ? Il est peu probable que cela reflète un manque de sérieux, étant donné les niveaux élevés d'enthousiasme et de participation. Le format interactif des ateliers peut avoir encouragé les participant·e·s à se concentrer sur les échanges verbaux et les activités collectives plutôt que sur la prise de notes.
  2. Une acceptation que les connaissances s'effriteront ? Cela pourrait indiquer une confiance dans leur capacité à mémoriser les éléments importants ou à retrouver les informations ultérieurement. Certains peuvent supposer que les apprentissages seront renforcés par d'autres moyens, comme les discussions ou le suivi post-atelier.
  3. Priorisation de l’action ou des solutions concrètes ? Les participant·e·s pourraient accorder plus d'importance aux discussions autour des actions et solutions concrètes qu'à l'assimilation détaillée des concepts. Cette dynamique reflète peut-être une volonté de passer rapidement de la compréhension à l'application pratique.
  4. Confiance dans les animateurs et le matériel fourni ? L'absence de prise de notes pourrait également s'expliquer par une confiance dans la qualité des animateurs et des supports fournis, comme des diapositives ou des résumés disponibles après l'atelier.

Ces hypothèses suggèrent que ce comportement n'est pas nécessairement problématique, mais il pourrait être utile d'explorer des moyens pour favoriser un équilibre entre l'engagement actif, l’assimilation des connaissances et la préparation à l’action. Par exemple, proposer un livret de synthèse ou encourager une prise de notes collaborative pourrait répondre à ces dynamiques.

Gestion des tensions

L'équipe d'animation a rapporté 4 cas où il y a eu présence de conflits, de tensions ou de polarisation au sein d'un sous-groupe. De ces 4 cas, 3 ont été résolus ou dépassés de manière à ce que l'atelier reste constructif pour toustes. 

  • Exemple 1 : une personne insistait sur le fait que les employés n'ont pas de pouvoir, que seuls les élus décident, mais elle restait à l'écoute du discours sur l'influence des employés dans leur organisation et sur l'importance des gestes collectifs et individuels.
  • Exemple 2 : Une autre personne, critique des véhicules électriques, a participé avec réticence, générant des blocages.

Ces situations ont été gérées par des reformulations et une validation bienveillante des avis divergents.

Enfin, de manière générale voici les améliorations potentielles proposées individuellement pour améliorer le déroulement de l'atelier et la qualité de l'ambiance et du dialogue de leur sous-groupe:

  • Encourager l'écoute des nuances dans les discussions.
  • Adapter les contenus aux industries spécifiques des entreprises participantes, ou s'informer sur cette industrie pour contextualiser certains propos.
  • Former les groupes de manière à assurer une mixité entre les individus et prévenir les regroupements d'amis ou par département.
  • Encourager davantage l'esprit critique.
  • Alléger les parties informatives si les participant·e·s sont déjà informé·e·s et intégrer une discussion de prospective à long terme, puis sur des actions concrètes à entreprendre à court terme pour s'y rendre.
  • Structurer un espace pour consolider les apprentissages collectifs.
  • En présence de cadres dirigeants, encourager une dynamique participative en évitant un monopole d’attention.
  • Créer des liens tout au long de l'atelier entre différents éléments comme les fonctions des emplois, les mots du brise-glace, des faits ou des événements nommés, etc.
  • Demander proactivement si certains ne sont pas d'accord pour détecter celleux qui se censurent peut-être et activer ainsi le dialogue.
  • Clarifier les attentes et le public cible avant l'atelier.

Un cas intéressant mérite d'être partagé

Lors d'un atelier, un animateur·rice a été confronté·e à un participant adoptant une posture systématiquement opposée, démotivant le groupe et perturbant le déroulement. Pensant que la personne nécessitait un accompagnement particulier, l'animateur·rice a focalisé son attention sur lui, négligeant le reste du groupe. Cela a entraîné des tensions, au point qu'une participante quitte temporairement l’atelier, visiblement bouleversée.

Lorsque lae participant.e, bouleversé.e par le comportement de l'autre, a quitté l’atelier, l’équipe d’animation a pris le temps de l’accueillir à son retour et d’écouter ses émotions. Cet échange a permis de transformer l’expérience en un moment d’apprentissage sur la gestion des personnalités difficiles et la résilience face à des situations délicates.

Leçons tirées et recommandations :

  • Rappeler régulièrement les objectifs de l’atelier pour recentrer les échanges.
  • Nommer les comportements perturbateurs et inviter à une participation constructive.
  • Prioriser l'équilibre entre les besoins individuels et la dynamique du groupe.
  • Ne pas hésiter à offrir une porte de sortie aux participant·e·s réfractaires pour préserver l'engagement collectif.
  • Créer un espace où les émotions peuvent être exprimées et accueillies sans jugement.
  • Offrir des stratégies pour gérer les confrontations en contexte collectif, aidant à renforcer la résilience individuelle.
  • Encourager des discussions post-ateliers pour consolider ces apprentissages et les intégrer dans les pratiques futures.

La qualité du safe space

La qualité du safe space de chaque sous-groupe a été évaluée selon le jugement des animataires sur la base de 6 indicateurs.

Résultats positifs : La qualité des climats d'échange dans les sous-groupes a été globalement jugée satisfaisante, avec des interactions bienveillantes et constructives. Ces observations sont corroborées par des retours positifs issus des sondages de fin d’atelier et du groupe de discussion, indiquant une atmosphère propice au dialogue.

Biais identifiés : L’homogénéité des profils des participant·e·s a contribué à un contexte favorable aux échanges. Toutefois, ce biais limite la garantie que la structure de l'atelier et les compétences d'animation soient les seules responsables de cette qualité.

Suggestions d’amélioration : Le principal axe d’amélioration réside dans la répartition équitable du temps et du droit de parole, afin de garantir une dynamique encore plus inclusive au sein des sous-groupes. Par exemple, 

  • Utiliser des règles de prise de parole : Adopter des outils comme le bâton de parole ou une rotation stricte pour garantir que chacun·e puisse s’exprimer au moins une fois avant qu'une même personne reprenne la parole.
  • Encourager les contributions des participant·e·s plus silencieux·euses : Demander explicitement aux animataires d’inviter celleux qui participent moins à s’exprimer, tout en respectant leur confort.
  • Limiter les monologues : Installer des règles sur la durée des interventions, en encourageant des réponses concises ou en utilisant un minuteur.

Les moments Eureka!

Dans le cadre d'un atelier comme Jasons Climat, un moment Eureka (aussi nommé moment d'épiphanie ou Aha! moment en anglais) peut être défini comme une réalisation soudaine, une prise de conscience ou une compréhension significative d’un concept ou d’une réalité environnementale qui transforme la perception des participant·e·s. Ce moment peut être déclenché par des données marquantes, des exemples concrets, ou des discussions collectives, et il favorise un changement d'attitude ou de motivation. Par exemple, la découverte que l’empreinte carbone moyenne d’un Québécois est de 8 tonnes peut provoquer une telle épiphanie.

Des 22 réponses obtenues sur les 30 possibles, 11 moments Eureka furent rapportés. Voici quelques exemples:

  • Projections pour 2035 : Les participant·e·s ont pris conscience qu’ils pouvaient rêver grand et imaginer des solutions ambitieuses en mode prospectif.
  • Responsabilisation citoyenne : Une réflexion sur l’implication citoyenne a mené à des idées sur la démocratie participative, comme des assemblées citoyennes et la responsabilisation collective: il faut faire la "Révolution".
  • Responsabilité individuelle et collective : Prise de conscience que, malgré les limites de l’action individuelle, chacun a un rôle à jouer, notamment en influençant son milieu professionnel.
  • Engagement collectif et utilité sociale : L’idée d’une convention citoyenne annuelle avec les élèves a mis en lumière une prise de conscience : chacun devrait s’engager dans des activités utiles pour le groupe, renforçant la notion d’imputabilité envers la communauté et le bien commun.
  • Casser l’isolement : Discussions sur l’importance de sortir de l’isolement individuel et familial pour agir collectivement et renforcer les liens sociaux.
  • Joie et mobilisation collective : Réalisation que les actions collectives ne sont pas seulement plus efficaces, mais aussi plus enrichissantes sur le plan humain.
  • L’intelligence collective en action : Un moment eureka s’est produit lorsqu’une discussion inter-départements, déclenchée par une proposition concrète, a illustré le potentiel de l’intelligence collective. Les participant·e·s ont réalisé que travailler ensemble de manière diversifiée peut être à la fois efficace, innovant et plaisant, révélant la valeur transformative de telles démarches collaboratives.
  • Transport et émissions de GES : Une meilleure compréhension de l’impact du transport parmi les causes des émissions de gaz à effet de serre.
  • Perspectives du directeur général : Une intervention inspirante rappelant que, même s’il est "trop tard", agir reste essentiel pour le bien commun.
  • Premiers pas vers des solutions : Réfléchir en termes de petits pas concrets pour initier des solutions a allégé la pression de "tout changer d’un coup".
  • Lien entre le brise-glace et le climat : Un moment eureka est survenu lorsque les participant·e·s ont réalisé que la polarisation sur le climat s’efface parmi des individus partageant des valeurs fondamentales. L’activité brise-glace, en incitant chacun·e à partager un moment de bonheur, a révélé comment ces moments précieux sont menacés par les changements climatiques, créant une connexion émotionnelle et un terrain commun pour des échanges plus bienveillants.

Satisfaction individuelle

Les animataires estiment que les objectifs de l’atelier ont été atteints ou dépassés dans 90% des cas, témoignant d’un sentiment globalement positif vis-à-vis des résultats. Cependant, l’écart-type de 22% dans la satisfaction personnelle révèle une variabilité dans la perception de l’efficacité causé par les moins bons ateliers (p. ex. un résultat de 7%). Les réponses inférieures à 80% de satisfaction personnelle pourraient refléter des défis contextuels ou des attentes insatisfaites concernant l'engagement des participant·e·s ou la fluidité du déroulement. Les scores élevés traduisent une confiance dans l’impact pédagogique et la qualité des échanges.

Satisfaction personnelle :

  • Moyenne : 82%
  • Médiane : 87%
  • Écart-type : 22%
  • Répartition :
    • 4 réponses sous 80%,
    • 10 réponses à 90% et plus, dont 1 à 100%,
    • 7 réponses entre 80% et 83%.

Ces résultats soulignent une perception globalement favorable de la performance des ateliers par les animataires, tout en mettant en évidence des points d’amélioration possibles, comme l’adéquation du contenu aux besoins des groupes et la gestion de la dynamique de participation.

Analyse des retours post-ateliers collectifs

Une fois que chaque animataire a rempli son questionnaire de post-mortem individuel, iel se joignait à ses collègues afin qu'iels mettent leurs apprentissages ensemble et répondent au questionnaire de post-mortem collectif. Ce dernier était composé de 7 questions, mais l'une d'entre elle (taux de participation) s'est avérée caduque par manque de réponses au formulaire d'inscription. Cette analyse se concentrera sur les 6 autres questions qualitatives.

Constats clés

Ambiance générale et participation du groupe

  • Ambiance majoritairement positive : Les participant·e·s ont manifesté une attitude ouverte et engageante, même lorsqu’ils étaient obligés de participer. La camaraderie et la convivialité ont souvent dominé, surtout dans les groupes où les membres se connaissaient déjà.
  • Diversité des groupes : Les groupes plus mixtes en termes de profils et de perspectives ont favorisé des échanges plus riches, contrairement aux groupes homogènes qui ont parfois limité les discussions.
  • Présence de tensions légères : Certains ateliers ont rencontré des défis, notamment avec des participant·e·s sceptiques ou des personnalités dominantes. Ces situations ont pu ralentir les discussions, mais n’ont pas fondamentalement altéré l’ambiance générale.

Bons coups et faits saillants positifs

  • Participation et échanges dynamiques : Les discussions ont été fluides et engageantes dans la majorité des ateliers, avec des interactions positives entre participant·e·s et animateur·rice·s.
  • Moments d’impact : Certains animataires ont su challenger leur groupe pour aller plus loin dans les solutions, générant des discussions concrètes et inspirantes, comme celle sur l’espacement des collectes.
  • Flexibilité réussie : Des décisions spontanées (ex. : adaptation des activités selon le niveau des participant·e·s, ou saut de sections) ont contribué à améliorer la pertinence et la fluidité des ateliers.
  • Utilisation des outils : Les cartes solutions, présentées tôt ou adaptées aux besoins du groupe, ont dynamisé les échanges et inspiré des idées innovantes.

Moins bons coups et faits saillants négatifs

  • Homogénéité des groupes : Le manque de diversité dans certains ateliers a limité les perspectives et les échanges, surtout lorsque les participant·e·s provenaient d’un même service ou secteur (ex. : cols bleus).
  • Pessimisme persistant : Les sentiments d’impuissance et de découragement ont affecté négativement la motivation à agir chez certain·e·s participant·e·s, rendant plus difficile la mobilisation psychologique dans l'atelier.
  • Manque de temps : La discussion sur les solutions, souvent la partie la plus attendue et appréciée des participant·e·s, a régulièrement souffert d’un manque de temps. Cela a eu un impact direct sur leur satisfaction et renforcé leur sentiment d’impuissance face à la crise climatique.
  • Cartes solutions sous-utilisées : Leur introduction tardive a parfois réduit leur impact sur les discussions.
  • Difficulté à se projeter : Certain·e·s participant·e·s ont eu du mal à sortir du présent et à imaginer des solutions prospectives pour 2035, limitant ainsi la portée de l’activité d’idéation.
  • Incompréhension des outils d’évaluation : Une personne s’est désistée à cause du formulaire d’inscription, jugé intrusif, ce qui soulève des questions sur la perception de la démarche d’évaluation.

Conformité au déroulement prévu

Dans l’ensemble, les animateur·rice·s ont rapporté que le déroulement des ateliers était conforme aux attentes et à la planification. Parmi les 14 réponses :

  • 12 ont indiqué une conformité totale, malgré quelques ajustements mineurs ou imprévus, comme l'adaptation à un contexte en plein air ou des démarrages légèrement tardifs.
  • 2 ont rapporté des improvisations bénéfiques, notamment pour répondre aux besoins spécifiques du groupe, comme poser des questions supplémentaires pour approfondir la réflexion.

Ces réponses soulignent une bonne préparation et adaptabilité de l'équipe.

Apprentissages principaux

Mixité des profils et sensibilisation

  • Les ateliers avec une diversité d’expériences et de niveaux d’expertise ont montré un potentiel d’interaction plus dynamique et d’échanges constructifs.
  • Une attention particulière devrait être accordée à la gestion des groupes homogènes pour prévenir des échanges limités.
  • Assurer une mixité au sein des sous-groupes (expert·e·s, novices, différents services) pour enrichir les échanges.

Responsabilisation des participant·e·s

  • Il est nécessaire de mieux accompagner les participant·e·s dans la prise de conscience de leur influence et de leur capacité à agir, particulièrement dans un contexte organisationnel.
  • L’intelligence collective est un levier puissant pour encourager la responsabilisation des participant·e·s. Intégrer des techniques de prospective pourrait renforcer leur capacité à envisager des actions concrètes.
  • La présence de décideurs dans les ateliers nécessite une réflexion approfondie pour équilibrer les échanges, éviter la censure et clarifier leurs rôles dans le dialogue collectif.

Adaptation aux publics

  • Les ateliers gagnent à être adaptés aux profils des participant·e·s (ex. : écourter la partie informative pour des publics experts et inclure des gestes concrets pour passer à l'action).
  • L’ajustement du contenu selon le contexte des participant·e·s (surtout en milieu corporatif) favorise une meilleure réception des messages.

Gestion du temps

  • Les ajustements réalisés en cours de pilote, tels que la simplification des diapositives et l’optimisation du temps, ont montré leur efficacité.
  • Trouver un juste milieu dans la répartition du temps pour ne pas sacrifier les parties cruciales, comme l’idéation des solutions, tout en respectant l’importance des autres segments.

Rôle d'animation et de facilitation

  • L’activité de brise-glace a souvent contribué à créer un climat de confiance et d’écoute dès le début.
  • La présence de participant·e·s sceptiques ou réticent·e·s peut affecter l’ambiance. Une animation proactive est nécessaire pour canaliser leurs interventions.
  • Reconnaître et adresser les sentiments négatifs pour mieux mobiliser à l’action collective.

Clarification de la démarche et des intentions d'évaluation

  • Une meilleure communication sur le rôle des outils d’évaluation est essentielle pour éviter des perceptions négatives ou des désistements.

Limites de la portée

  • Une réflexion sur les partenariats ou les collaborations avec des organisations spécialisées pourrait répondre aux attentes des participant·e·s concernant des solutions concrètes adaptées à leur secteur.

Conclusions et recommandations

Diversité et mixité des groupes :

  • Établir des critères pour diversifier les groupes avant l’atelier.
  • Favoriser la mixité dans la constitution des sous-groupes pour enrichir les discussions et les perspectives.
  • Prévoir des méthodes ou des stratégies pour améliorer les échanges au sein de groupes homogènes, où les perspectives sont limitées en raison de la similarité des participant·e·s.

Renforcement des compétences d’animation :

  • Former les animateur·rice·s à désamorcer les situations de scepticisme ou de tension et canaliser ces énergies vers des contributions positives.
  • Former les animateur·rice·s à mieux gérer le pessimisme et à transformer ces sentiments en leviers pour l’action.
  • Former les animateur·rice·s à adapter leur style d’animation et les contenus in situ en fonction des divers profils de participant·e·s.

Optimisation du contenu et du temps :

  • Continuer à ajuster la répartition du temps selon les retours d’expérience, en veillant à ne pas compromettre l’équilibre global de l’atelier.
  • Introduire les outils (ex. : cartes solutions) dès que pertinent pour maximiser leur contribution.

Encouragement à la vision prospective :

  • Intégrer des techniques de prospective pour aider les participant·e·s à dépasser les contraintes du présent et imaginer des solutions collectives futures.

Clarification de la démarche d’évaluation :

  • Revoir et simplifier les outils d’évaluation pour qu’ils soient mieux perçus, tout en expliquant leur rôle dès le début.

Contribution aux objectifs prévus

Les animataires ont généralement rapporté que les objectifs des ateliers ont été atteints à divers degrés, bien que des nuances aient été relevées :

Faciliter le partage des différents points de vue sur le sujet, dans le respect des opinions et du vécu de chacun;Réfléchir ensemble et s’inspirer pour nous permettre de passer à l’action.

  • Donner et partager des connaissances sur la crise climatique, ses causes et ses conséquences : Cet objectif a été globalement atteint. Les participant·e·s ont retenu des informations clés sur la crise climatique, ses causes et conséquences.
  • Faciliter le partage des différents points de vue sur le sujet, dans le respect des opinions et du vécu de chacun : L’objectif a été atteint dans la majorité des cas, mais la faible diversité des profils a parfois limité l’ampleur des échanges.
  • Réfléchir ensemble et s’inspirer pour nous permettre de passer à l’action : Cet objectif était le plus difficile à atteindre pleinement. Si des discussions productives ont eu lieu, elles ont rarement mené à des plans d’action concrets, certaines personnes se reportant aux élus ou responsables pour agir.

Points à approfondir :

  • Impact à long terme : Plusieurs animataires ont mentionné un doute sur l’effet durable de l’atelier, étant donné que beaucoup de participant·e·s étaient déjà sensibilisé·e·s et motivé·e·s à agir avant leur participation.
  • Public cible : Une réflexion a émergé sur la nécessité de cibler davantage les décideurs ou responsables de comités environnementaux, pour maximiser l’impact des solutions discutées.
  • Présence de décideurs : L’impact de la présence de décideurs (ex. : élus, gestionnaires) dans les ateliers mérite d’être exploré. Leur participation pourrait inhiber les échanges (censure) ou recentrer le débat sur leurs responsabilités. Une position claire et des lignes directrices devraient être établies pour les futurs ateliers.

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Apprentissages issus de Jasons climat - projet pilote de dialogues climatiques
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Intégré par Jacob Yvon-Leroux, le 15 janvier 2025 23:13

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Publication

16 janvier 2025

Modification

21 janvier 2025 12:19

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Pour citer cette note

Jacob Yvon-Leroux. (2025). Apprentissages et ajustements tirés de l'animation des ateliers. Praxis (consulté le 23 mars 2025), https://praxis.encommun.io/n/0rjiKhN5sns4teuXtRt9waWSAcw/.

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