Retour sur la visite à La Petite-Patrie - juin 2024

La tradition est maintenant bien établie : à intervalles réguliers, Transition en Commun convie la société civile, la fonction publique, les élu.e.s et les citoyen.ne.s à prendre part à des visites de quartier pour découvrir comment, selon les réalités de chacun des territoires, les Montréalais.es actualisent et font la transition socioécologique. Après avoir sillonné LaSalle en mars dernier Montréal-Nord en septembre 2023, Ahuntsic en juin, Hochelaga en avril, Pointe-aux-Trembles en février et Centre-Sud en décembre, les participant.e.s étaient convié.e.s à (re)découvrir le quartier de La Petite-Patrie.

La Petite-Patrie : la participation citoyenne et la gouvernance partagée en transition socioécologique

Le 13 juin 2024, c’est un amalgame hétéroclite de citoyen·ne·s, d’organisations communautaires et de représentant·e·s politiques qui se sont réuni·e·s pour une journée de découverte et de partage mémorable dans l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie à Montréal. Le quartier reconnu pour la richesse de ses initiatives concernant la transition socio-écologique ! Organisée avec le soutien des organismes locaux, la visite a été une occasion privilégiée, et surtout chaleureuse, de rencontrer les acteurs et actrices locaux·ales, de découvrir les quartiers uniques qui composent l’arrondissement et d’échanger des outils, des expériences et des contacts. Nous nous sommes donné rendez-vous dans les bureaux de l’ATSE, au coin de la rue Beaubien et de l’avenue Christophe-Colomb, point de départ d’une visite dont le fil d’Ariane sera celui de la transition socio-écologique et de la participation citoyenne !

Quelques thématiques récurrentes abordées lors de la visite :  

Participation et gouvernance citoyenne :

  • L'importance de l'implication des citoyens dans les projets et la prise de décision, comme avec les jurys citoyens, les comités et les projets participatifs.
  • Exemples : Les Projets Participatifs Citoyens (PPC), Locomotion, et Démarche Bellechasse.

Justice sociale et écologique :

  • La volonté de lier justice sociale et transition écologique pour créer des communautés résilientes et inclusives.
  • Exemples : Le Centre Social et Communautaire de la Petite-Patrie, Solon et ses projets de transition socio-écologique.

Éducation et sensibilisation :

  • L'importance de la formation, de l'éducation populaire et de la sensibilisation aux enjeux socio-écologiques et communautaires.
  • Exemples : Les ateliers et formations de La Remise, les projets éducatifs de Solon, et les démarches de l’artiste Natacha Clintandre pour sensibiliser aux différentes dynamiques présentes dans un lieu.

Collaboration entre secteurs :

  • La coopération entre différents secteurs (public, privé, associatif) pour réaliser des projets communs.
  • Exemples : La coopération entre les citoyens, les élus et la ville pour l'Île aux Volcans, le soutien des partenaires pour le Centre Social et Communautaire de la Petite-Patrie.

Renforcement du tissu social :

  • La création de liens et de synergies entre les membres de la communauté pour renforcer la cohésion sociale.
  • Exemples : Les initiatives de réseautage et de synergie au Centre Social et Communautaire de La Petite-Patrie et les évènements de la Plaz’Art Verte autour de bonne bouffe.

Défis de la communication et de la visibilité :

  • Les difficultés rencontrées pour faire connaître les initiatives et projets aux résidents et à un public plus large.
  • Exemples : La Remise et les défis de sensibilisation à l’utilisation des outils partagés, Locomotion et la nécessité de se rendre visible pour limiter les freins à l’usage de partage de véhicules.

Ressources et financement :

  • Les défis liés au financement et à la gestion des ressources pour soutenir les projets communautaires ou citoyens !!!

Retour sur les initiatives présentées : 

Pour débuter la visite, François Limoges, maire de l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie, explique que de nombreuses initiatives existent en matière de participation citoyenne et de transition socio-écologique dans l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie à Montréal. Les projets participatifs citoyens (PPC), tels que les ruelles vertes, La Plaz’art et la rue piétonne de la Plaza St-Hubert, vont au-delà de simples budgets citoyens et stimulent l’idéation et l’engagement communautaire ! 

L’arrondissement encourage la participation citoyenne dans les projets locaux pour s’assurer que les voix des citoyens soient entendues et intégrées, mais parfois les gens peuvent se sentir laissés pour compte parce qu’ils n’ont pas été consultés personnellement. C’est pourquoi l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie veut être le premier à se donner un cadre de participation citoyenne. « L’arrondissement a le désir d’aller encore plus loin et de devenir un leader dans les questions de participation publique et de transition socio-écologique ! » L’objectif est de tisser des liens entre partenaires pour renforcer les relations et la collaboration au sein de la communauté. Lorsque les citoyens sont impliqués, il y a un impact notable sur leur engagement et leur valorisation face aux projets communautaires.

M. Limoges insiste sur le fait que pour devenir un arrondissement leader en transition socio-écologique, il est essentiel d’avoir des politiques prévisibles, inclusives et de qualité. Les enjeux concernant la sécurité et la transition socio-écologique sont évidemment non négociables, mais à l’intérieur de ce cadre les citoyens auront la possibilité d’agir et de s’impliquer activement dans leur quartier.  

L’Espace des Possibles :

L’Espace des Possibles se définit par sa mission d’entraide et de collaboration, offrant un espace inclusif pour les résidents. Il propose une variété d’activités telles que des films, des ateliers, des cercles de lecture, et accueille bénévoles, militants et organismes du quartier. Visant à être intimement connecté aux dynamiques du quartier et à ce qui s’y passe, c’est un centre névralgique pour les initiatives locales, pour la gouvernance citoyenne et les comités locaux !Bientôt accessible directement depuis la rue, il vise à devenir un lieu d’expérimentation stratégique dans le quartier, favorisant les partenariats et synergies. Durant la visite, a été nommée comme exemple la collaboration qui s’est développée entre la chorale et les ateliers de théâtre qui utilisent les espaces. Cependant, plusieurs défis persistent, notamment ceux liés à l’inclusion des diverses populations du quartier, ainsi que le financement : « il y a beaucoup d’idées, mais ça nécessite beaucoup de mobilisation et du financement à long terme ». L’espace aspire également à devenir un modèle de tiers-lieu, avec un désir de soutenir d’autres initiatives similaires dans différents quartiers, répondant ainsi à une demande croissante pour ce type de structure communautaire engagée ! 

La Remise:

La Remise est une bibliothèque d’outils ouverte en 2015 à Villeray, offrant des objets peu utilisés au quotidien : « une perceuse, par exemple, est utilisée en moyenne 12 min dans sa vie ! » En tant que coopérative de solidarité, elle propose environ 600 objets allant des outils de plein air, de jardinage, d’artisanat. Elle s’adapte aux besoins de la population, par exemple en proposant des produits pour bébés qui étaient recherchés ! Les membres peuvent souscrire à un abonnement à vie pour 10$, avec des options de paiement mensuel ou prépayé déduit à chaque emprunt. Un inventaire en ligne permet de vérifier la disponibilité des outils. 

La Remise permet de partager non seulement des objets, mais aussi des connaissances à travers des formations, répondant ainsi à un besoin réel dans les quartiers. Elle propose, entre autres, des ateliers de bois, de vélo et de couture. Ces ateliers suscitent un réel engouement dans le quartier ! 

Le travail de la coopérative est possible grâce à l’implication des bénévoles organisés en comités spécifiques (ex. : vélo, accueil, entretien), ainsi que grâce à l’argent des formations qui aide à soutenir ses activités. 

Un des principaux défis de La Remise actuellement est le renouvellement du financement. Mais il y a comme défi, aussi, de changer les mentalités pour que les gens évitent d’acheter des outils neufs qui ne seront utilisés que quelques fois. La coopérative doit également surmonter des défis de communication pour mieux faire connaître son existence et ses services. 

Garantissant le fonctionnement de ses services grâce à un modèle solidaire et communautaire, La Remise aide à transformer les mentalités et soutient la communauté en leur offrant toutes sortes d’outils et de savoir-faire !

LocoMotion

LocoMotion est un organisme de partage de véhicules entre voisins à l’échelle des quartiers. « C’est un projet par et pour les citoyens du quartier. C’est une manière de prendre en main son pouvoir de mobilité ! » Avec plus de 1200 inscrits, Locomotion offre une variété de vélos et de véhicules. 

Le projet s’est autonomisé et a quitté l’organisme Solon. Il fonctionne maintenant, grâce aux bénévoles. 

Leurs défis incluent la continuité du service, la coordination interquartier, et l’accord sur la tarification. En ce qui a trait à la continuité des services, le fait de reposer sur le travail bénévole peut entraîner un essoufflement. Souvent, c’est plus facile de promouvoir (ou mobiliser pour) la nouveauté que pour quelque chose qui roule en continu !Un autre défi est de faire en sorte que les pouvoirs publics reconnaissent l’aspect un peu informel, « broche à foin » de l’organisme et que, malgré cela, c’est utile et ça marche ! Il peut arriver qu’il y ait un « clashe » avec l’aspect plus sérieux des institutions, toutefois, l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie soutient l’initiative en laissant des espaces disponibles pour les véhicules. 

LocoMotion se fait connaître et tente réduire les freins à l’utilisation, entre autres, grâce à leur présence à des événements de quartier et à une présence active dans les comités citoyens. 

Garantissant le fonctionnement de ses services grâce à un modèle solidaire et communautaire, Locomotion soutient l’accès à la mobilité et une mobilité plus écologique ! 

Les Ateliers de la transition socio-écologique (ATSE)

Les Ateliers de la Transition socio-écologique (ATSE) est un bâtiment ayant pour but de “créer des espaces accessibles pour la transition socio-écologique.” Offrant des espaces gratuits ou à faible coût, il se veut un lieu “communautaire” avec des loyers réduits. La gouvernance est assurée par différents types de comités de membres, incluant des citoyens, des locataires et des collaborateurs.

Les défis du lieu incluent le paiement des dettes et la gestion de partenariats.

Solon

Solon, un organisme engagé dans la transition socio-écologique et le soutien de projets alignés sur cette vision, cherche à collaborer avec des partenaires partageant les mêmes objectifs. 

Solon est une organisation dédiée à la transition socio-écologique, engagée dans le soutien et l’accompagnement de projets qui répondent aux défis des crises économiques, écologiques et sociales actuelles. Au cœur de son action, Solon promeut la construction de biens communs.

Son approche inclut un travail approfondi sur les rapports de pouvoir, la structure interne en autogestion horizontale, ainsi que des initiatives visant à outiller et former tant ses membres que les citoyens impliqués. Un aspect essentiel de la mission de Solon est la promotion d’une vision partagée de la transition socio-écologique, favorisant la participation citoyenne et encourageant les habitants à rêver et à co-construire leurs quartiers.

En collaboration avec la Chaire de recherche UQAM sur la transition écologique, Solon a co-développé un récit mobilisateur de la transition : « C’est une trame qui nous rassemble, un récit narratif mobilisateur. »

À ce stade crucial de son évolution, l’organisme exprime le désir d’ouvrir davantage sa gouvernance pour donner une voix plus forte aux citoyens et renforcer leur engagement. Dans cette optique, Solon organise une agora citoyenne le 23 novembre, une plateforme pour inviter les résidents à réfléchir ensemble et à initier un mouvement collectif vers une transition socio-écologique dans leur quartier.

Centre Social et Communautaire de la Petite-Patrie

Le Centre Social et Communautaire de La Petite-Patrie est profondément engagé dans des initiatives de justice sociale et, plus récemment, il s’est ouvert aux enjeux climatiques. Situé dans une ancienne école, il a été le centre de regroupement pour plusieurs organismes communautaires. En 2021, après une décennie de lutte acharnée, 13 organismes luttant contre l’éviction ont finalement réussi à acquérir leurs locaux, assurant ainsi la pérennité de leurs services essentiels à la communauté.

Le centre abrite divers services et programmes, y compris une banque alimentaire, un comité de logement, et des initiatives pour soutenir la population immigrante, en particulier la population hispanophone qui est très présente dans les quartiers. Il se consacre également à la jeunesse en offrant des perspectives pour garder les jeunes à l’école, ainsi qu’à des organismes travaillant avec les femmes et les familles. L’espace abrite aussi la Table de quartier de La Petite-Patrie, jouant un rôle crucial en offrant des services à la population défavorisée et marginalisée. De plus, des initiatives comme NéPAC, qui propose des formations en éducation populaire sur la justice climatique, illustrent l’engagement du centre à protéger les personnes les plus vulnérables et marginalisées face à la crise climatique.

En tant que lieu de regroupement de multiples organismes communautaires et initiatives, le centre favorise la synergie entre ses membres, facilite le réseautage et renforce le tissu social du quartier. 

Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal

Le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal s’est engagé dans un projet ambitieux de transformation de son espace en déminéralisant environ 79 % de la surface de son stationnement existant. Cette initiative vise à remplacer le revêtement minéral par des aménagements paysagers diversifiés et écologiquement responsables.

L’un des aspects marquants du projet, ce qui l’a le plus fait rayonner a été la création d’une surface perméable, contribuant à la gestion durable des eaux pluviales et à la préservation de la biodiversité locale. Une petite forêt sera intégrée de chaque côté du bâtiment, ainsi que des plantations de plantes nourricières et médicinales enrichissant l’environnement tout en offrant des ressources bénéfiques à la communauté.Le projet prévoit également la création de jardins communautaires accessibles à tous·te·s, y compris aux personnes en fauteuil roulant, en veillant à maintenir une accessibilité universelle. En effet, la transition socio-écologique doit se faire dans le respect des situations des personnes plus vulnérables. 

La gestion collective de cet espace représente un défi important, impliquant l’entretien et la préservation de la vie végétale et des écosystèmes associés. 

En intégrant une perspective de justice sociale, le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal souhaite non seulement embellir son environnement immédiat, mais aussi promouvoir une transition vers des pratiques plus durables et inclusives au sein de la communauté.

Projet Bellechasse 

Le Projet Bellechasse est une initiative citoyenne et communautaire qui œuvre dans l’aménagement de l’ancien stationnement de la STM. : « Ce terrain de 36 000 km2 est le dernier terrain dans le coin pour répondre aux besoins urgents d’aménagement social ! » L’objectif principal est de dédier cet espace à des logements sociaux et communautaires, en assurant également la mise en place de services comme des CPE pour une population diversifiée.

Depuis 2022, la possibilité d’une implication plus large a été ouverte, avec la création du Comité citoyen de la Communauté Bellechasse. Ce comité organise plusieurs activités participatives telles que des cafés communautaires où les gens choisissent des sujets à discuter liés à l’aménagement du site. L’initiative comprend également la mise en place de différents comités et événements comme le « Mardi Bellechasse », visant à transformer les discussions théoriques en actions concrètes.

Les défis auxquels fait face la Démarche Bellechasse sont, entre autres, le temps qui s’étire (ça fait des années qu’il cherche à investir l’espace), l’urgence de la crise du logement qui affecte particulièrement les personnes vulnérables, et la nécessité de renforcer la visibilité de leur projet à travers les réseaux et les médias. De plus, l’initiative cherche à rétablir une justice socio-écologique en faisant face aux défis posés par les changements climatiques en intégrant des espaces verts afin de soutenir équitablement les populations les plus impactées.

PPC Plaz’Art Verte

Dans le cadre des Projets Participatifs Citoyens (PPC), l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie invite les citoyens à améliorer leurs milieux de vie. La quatrième édition est axée sur la transition socio-écologique. Les organismes, en collaboration avec les citoyens, développent des projets qui visent à transformer et valoriser les espaces publics. 

Le projet Plaz’Art Verte est situé sur une rue particulière, avec un côté commercial et un autre résidentiel. Cela signifie que chaque côté de la rue a ses propres besoins et spécificités entraînant des défis de cohabitations particuliers.Des sondages ont d’abord été faits pour savoir quelles étaient les préoccupations des résidents et des occupants de la rue. Ces sondages ont révélé que la propreté était une priorité majeure ! Afin de répondre à cet enjeu, des initiatives de verdissement ont été mises en place pour embellir et maintenir la propreté de l’espace. Le projet a débuté par une corvée de nettoyage et s’est rapidement étendu à l’aménagement de carrés d’arbres. Puis, s’inspirant d’une murale déjà installée sur le site, les résidents ont pensé à intégrer des œuvres d’art à l’espace, ce qui a conduit à la collaboration avec la SDC pour l’acquisition de sculptures.

Les commerçants ont également collaboré en participant selon leurs moyens, en offrant de la nourriture par exemple, ce qui a renforcé la reconnaissance et l’engagement communautaire. Grâce aux efforts communs, les problèmes de propreté ont diminué de 40 %.

Les défis du projet sont, notamment, la mobilisation. Des ateliers de cuisine utilisant les invendus du IGA ont été organisés, permettant une participation active et l’implication des citoyens.Aussi, le succès de ces projets repose souvent fondamentalement sur l’engagement d’une seule personne, ce qui peut présenter des risques de centralisation du pouvoir et de dépendance. « Par exemple, la personne peut devenir comme un dictateur ou tout peut s’effondrer si cette personne arrête ! »

Un autre défi est évidemment le financement . Mais, bien que le budget pour les plantes soit limité pour l’année prochaine, il existe une volonté politique de l’arrondissement qui a voté en faveur du budget. Il faut dire que la réussite des PPC dépend d’une volonté citoyenne et d’une collaboration étroite avec les organismes locaux.

En conclusion, le projet Plaz’Art Verte démontre une volonté d’expérimentation et d’innovation, mettant en lumière l’importance de l’engagement citoyen et du soutien institutionnel pour une réussite des initiatives qui ont un réel impact dans le quotidien des gens et qui participe à la transition socio-écologique.

Île aux volcans 

Processus de participation de type jury-citoyen pour l'aménagement, l'Île aux volcans est un site aménagé offrant aux usager.ère.s des installations variées où jouer et/ou s’approprier les lieux. : « L’idée de départ était de reprendre un peu d’espace d’auto pour en attribuer d’autres usages. Les élus précédents avaient le désir de faire une aire de jeux pour enfants. C’est un projet de transformation des communs urbains. […]  On ne sait pas ce que ça va donner, mais ce qu’on sait c’est que ça ne redeviendra pas comme avant ! » 

Réalisé en collaboration avec la ville de Strasbourg, le projet met en œuvre une approche collaborative entre élus et citoyens, une approche identique dans les deux villes, une approche « en miroir ». L’objectif est de terminer les travaux d’ici 2026. Ce processus participatif implique un jury citoyen composé de 10 à 15 personnes représentatives, incluant des passants, des habitants et des usagers, qu’ils soient attachés ou non à l’identité du site.

Un des défis du projet est la rigueur méthodologique du processus « en miroir » entre les deux villes. Lors de la visite du quartier, la question de l’intégration de la voix des jeunes, principaux utilisateurs du site, a été fréquemment soulevée. Bien que les besoins et la voix des jeunes soient pris en compte, les contraintes méthodologiques faites « en miroir entre les deux villes ne permettaient pas de les intégrer dans le jury citoyen ».

Il a d’ailleurs été mentionné que ce projet n’est pas un exemple typique de politique publique de participation citoyenne. Celui-ci a été rendu possible grâce à la collaboration mise en place entre les deux villes qui a pour but de se terminer en recherche universitaire. 

Natacha Clintandre, artiste de La Petite-Patrie 

Natacha Clintande, artiste de La Petite-Patrie, s'intéresse dans sa pratique artistique aux “forces en présence dans les lieux, dans un quartier [et cherche]  à comprendre les dynamiques locales.” En s’inspirant de cette pratique, durant la visite de quartier, nous avons été invités à prêter attention à certaines choses telles que les bruits, les odeurs, les couleurs.

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Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les notes des initiatives présentées ici:  
Les Ateliers de la transition socio-écologique (ATSE), Centre Social et Communautaire de La Petite-Patrie - visite de La Petite-Patrie, Espace des Possibles La Petite-Patrie, La Place, La Remise, LocoMotion, Projet Bellechasse, Plaz'Art Verte, Communauté des Possibles (RPP)

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Intégré par Audray Fontaine, le 11 juin 2024 15:28
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Rosemont-La Petite-Patrie, Retour de visite

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Publication

11 juin 2024

Modification

30 juin 2024 21:15

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Pour citer cette note

Amaralina Ramalho-Alvarez, Marlies Trujillo Torres. (2024). Retour sur la visite à La Petite-Patrie - juin 2024. Praxis (consulté le 21 juillet 2024), https://praxis.encommun.io/n/2RMZf5dF_Wc0Y4cW6BW_5oDXD-A/.

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