La prise de conscience relativement récente en faveur de l’ÉDI dans le mouvement de l’économie sociale s’explique en grande partie, en plus du contexte actuel propice, par les valeurs de l’économie sociale. Et, pour concrétiser sa bonne volonté et son désir d’être représentatif et inclusif, le mouvement doit agir à trois niveaux : la compréhension des obstacles systémiques à l’inclusion, la construction d’une vision commune de la diversité et un appui conséquent aux petites organisations.
Ce texte décrit les récentes initiatives en faveur de l'équité, la diversité et l'inclusion (ÉDI) dans le secteur de l'économie sociale au Québec. Plusieurs organisations, comme la Maison de l’économie sociale et le Chantier de l’économie sociale, développent des formations et projets pour promouvoir l'inclusion. Les raisons principales de cette prise de conscience sont la pénurie de main-d'œuvre et l'influence de mouvements sociaux comme Black Lives Matter, le Black Lives Matters, #MeToo ou encore l’indignation suscitée par les pensionnats autochtones
L'ÉDI est définie comme un ensemble de pratiques visant à inclure des groupes historiquement marginalisés (femmes, personnes racisées, LGBTQ2S+, etc.), reposant sur les principes de représentativité et d'inclusion. Bien que l'ÉDI ait des racines dans les luttes antiracistes et féministes, elle s'est aussi imposée dans le secteur privé, offrant des leçons que le secteur de l'économie sociale pourrait adopter.
Pour intégrer efficacement l'ÉDI en économie sociale, le texte propose trois actions clés :
- Comprendre les obstacles : Collecter des données sur la diversité pour identifier les défis spécifiques à l'inclusion dans le secteur.
- Développer une vision commune : Une vision partagée permettrait de coordonner les efforts et de dépasser l'effet de mode en établissant des politiques durables.
- Outiller les petites organisations : Adapter les outils d'ÉDI aux petites structures d’économie sociale, avec un soutien des grandes organisations pour accompagner les plus petites dans leurs démarches.
Le texte conclut en soulignant que même si les initiatives actuelles sont encourageantes, il reste nécessaire de construire une vision commune et d’obtenir les ressources nécessaires pour des résultats durables à moyen et long terme.
Un texte de Souleymane Guissé, chargé de projet à la formation et responsable des dossiers ÉDI et relations interculturelles.
