note Note générale

Bien vieillir chez soi et en santé

Les visages de l’itinérance changent, les refuges pour personne sans-abri dénombre de plus en plus de femmes en perte d’autonomie parmi leur clientèle. La flambée du coût des loyers conjuguée aux revenus de retraite qui ne suivent pas le rythme de l’inflation, limite les options pour les personnes aînées dans le choix de leur habitation. Le temps d’attente pour l’obtention d’une place en CHSLD vient de surcroit envenimer la situation.

Un milieu de vie non adapté à ses habitants a un impact négatif sur la santé physique et psychologique. Un logement non adéquat soit par l’absence d’ascenseur, par l’insalubrité ou par la régulation thermique déficiente peut effectivement augmenter le risque de chute, affecter le système respiratoire et ainsi contribuer au déclin de la santé et de l’autonomie. Fragiliser la santé des individus impacte par ailleurs notre système de santé qui peine déjà à répondre à la demande.

Des initiatives à la pièce viennent colmater certains besoins impérieux en matière de logement. Par exemple : le projet Pax, complexe immobilier à but non lucratif, né d’une alliance entre 2 communautés religieuses héberge actuellement 120 personnes aînées et offre aussi 35 places en CHSLD. Plus qu’un hébergement, Pax permet aux habitants de rester actifs dans leur communauté, chaque résident doit offrir 90 minutes de son temps à la collectivité. Les résidents jouissent aussi d’un milieu intergénérationnel puisqu’il partage leur espace avec un CPE. Bien que cette initiative soit porteuse, il est essentiel que le gouvernement reconnaisse l’impact de la crise du logement sur nos aïeuls et qu’il mette en place des mesures structurantes pour leur permettre de vieillir en santé et en sécurité chez eux.