note Note générale
Des Communs positifs aux Communs négatifs : Repenser les Communs à l’aune de l’Anthropocène
Un article de Lionel Maurel
Résumé
La notion de Communs s'est dans une grande mesure diffusée dans la littérature académique en France à partir des travaux de l'économiste Elinor Ostrom autour des Commons Pool Resources. Dans cette conception, les Communs sont toujours des éléments intrinsèquement marqués positivement, en tant qu'ils constituent des biens pourvus d'utilités venant satisfaire des besoins humains (réserves en eau, bois, ressources halieutiques, etc.).
Cette vision a permis un temps une meilleure prise en compte des questions écologiques dans le champ de l'économie, en mettant en lumière des pratiques de gestion partagée pouvant contribuer, dans certaines conditions, à la durabilité des ressources. Mais elle est aussi fortement marquée par une perspective "environnementaliste" et "développementiste" qui interroge son adaptation à la situation ouverte par l'Anthropocène et les défis qui la caractérisent.
Dans un monde marqué par l'urgence climatique, il importe sans doute de rompre avec l'approche "bucolique" des communs positifs pour envisager en tant que Communs négatifs non plus les choses suscitant un désir d'appropriation, mais celles que plus personne au contraire ne souhaite posséder (déchets, ruines industrielles).
Penser les Communs au-delà de la ressource et de l'usage permet aussi de penser comme Communs négatifs des éléments dont l'abandon ou la limitation devient critique (énergies fossiles, plastique, viande, trafic aérien, etc.).
Lire l'article : https://hal.science/hal-04359759
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Plus d’informationsPublication
11 avril 2024
Modification
11 avril 2024 15:17
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