Une réponse ne fait souvent qu'appeler une nouvelle question. Et cette nouvelle question peut être bonne, même si la réponse initiale était mauvaise.
Pourquoi "A", parce que "B", pourquoi "B", parce que "C", pourquoi "C" ? parce que ... euh ... Et hop ! On peut alors se mettre, sérieusement, au boulot !
Il faut aller au moins un cran plus loin que les évidences, les réponse ou les explications qui nous sont servies, par qui que ce soit..
Demander "pourquoi", demander des explications jusqu'à ce qu'on ne nous donne justement plus d'explication.
On aura alors trouvé une bonne question. Une bonne question demande une bonne réponse, pas une réponse toute faire et pré-digérée. Le simple fait de cheminer vers une question pour laquelle on ne trouve pas de réponse rapide nous apprend d'ailleurs déjà beaucoup et est déjà un indice qu'on s'approche de quelque chose d'important.
Il ne faut donc surtout pas se laisse arrêter, mette en boîte, par des explications à la mode qui passent pour des évidences.
Une bonne question nous rapproche d'un objet qui soit de plus pertinent pour le vrai problème qui est en jeu.
Une question qui n'a pas de réponse a priori n'est pas une question à éviter, c'est au contraire un bon point de départ pour se mettre au boulot utilement et d'une façon qui puisse vraiment être productive, éclairante, aidante. Elle sera probablement dérangeante car elle nous laissera pas dans le pareil-au-même dans une chambre d'écho diraient certains.
Pour illustre l'importance et r l'utilité concrète d'un tel cheminement vers des question de moins en moins faciles, vous pouvez consulter le travail de Alexandre Monnin et Diego Landivar, entre autres à l'adresse :
https://www.youtube.com/watch?v=4z8du0Aqvnc&t=1026s
Pour une illustration plus poétique et plus personnelle, voire même intime, le beau texte de "My Dinner with André".
https://www.youtube.com/watch?v=n7hSY0QOkII&t=158s
https://www.theatregaronne.com/sites/default/files/pdf/dossier/dinner.pdf
