Si vous ouvrez cette note, à cet instant, c'est peut-être parce que l'élan d'une pause se fait ressentir pour vous.
On prend 5 grandes respirations ensemble, les yeux fermés, avant de continuer à connecter, au travers cette lettre du coeur?
Je viens de le faire moi-même, à l'instant auquel je vous écris, pour atterrir pleinement avec vous, ici et maintenant, dans une pleine présence à vous, comme si nous étions ensemble.
Revenir au corps par le souffle. Habiter nos corps même à distance de l'autre.
Il y a quelques semaines, mon petit bout a eu 2 ans, déjà. Et ces émotions qui s'entremêlent avec le besoin d'appuyer sur Pause pour prendre une grande respiration au travers cette vie, qui nous file parfois si vite, entre les doigts.
Liam, c'est lui qui a sculpté un peu plus mon rapport au temps, au rythme, lui qui aime tant prendre son temps à chaque instant.
On parle souvent de suivre un rythme, comme s’il en existait un similaire pour tous, un modèle à suivre.Mais la réalité est que nous avons chacun, notre propre rythme naturel à honorer au sein du rythme imposé par nos sociétés, nos croyances.
Cette diversité de rythme et cette impossibilité d'en suivre un qui ne nous appartient pas (ce qu'on essaie tous de faire à un moment à un autre) est donc, contrairement à ce qu'on peut véhiculer, tout à fait normal.
Et c’est la fusion de nos rythmes naturels respectifs qui crée une rythmique collective porteuse de sens et d’harmonie.
Est-il donc réellement nécessaire, soit d’aller à un rythme effrené, soit de se tourner vers le slowpreneuriat?
Ne pourrait-il pas y avoir un rythme sur mesure pour les êtres humains uniques que nous sommes?
J'ai l'élan de vous re partager cette phrase qui s'est dessiné en moi il y a quelques mois : "Il n’y a rien de plus riche que l’acceptation de la valse de nos rythmes uniques, qui, quand ils se croisent et s’entremêlent, créent des étincelles dans le monde. Nul alors besoin de naviguer dans un rythme qui ne nous ressemble pas. " Sofia
Merveilleux tout ça mais on commence par quoi, me direz-vous?
Et si on commençait à chaque fois par respirer, consciemment, et pas de manière automatique, comme on l'a fait en début de cette lettre du coeur ?
La pause, cette intervalle de temps qui donne un sentiment de vide et d'ennui est en fait un cadeau, une porte qu'on ouvre vers notre créativité, notre sens.
« Juste » respirer et être dans le silence est inconfortable hein?
Mais il amène à se tourner vers l'intérieur, à prendre le recul nécessaire face à un projet, une situation, une décision.
S'arrêter et observer n'est pas un échec, c'est une victoire, notamment dans le monde d'aujourd'hui où l'on court toujours plus vite.
Notre cerveau a besoin de calme après l'action, de silence après la stimulation.
Il a besoin de se déposer, se recentrer, s'ancrer.
De là, l'harmonie peut s'installer entre l'action et la contemplation.
Et dans cet équilibre subtil entre les 2, qui change d'une personne à une autre, on crée notre propre rythme.
En s'arrêtant, on ferme la boucle d'exemple qu’il est nécessaire d'aller à un rythme fou, qui n'est pas le nôtre.
On change le paradigme.
On créé du lien.
On contribue individuellement et collectivement à la fois.
Entreprendre en conscience, c'est ça que ça goûte aussi.
C’est se donner l'espace et le droit de laisser l’enfant en nous, dans toute la splendeur de son unicité, dans toute sa sagesse retrouvée, respirer, reprendre sa place, ouvrir ses ailes et oser s’envoler vers l'autre et vers le monde, à sa façon.