Cette note collige les échanges et les savoirs qui ont été récoltés lors du Deuxième Symposium ArtIA s'étant déroulé les 31 mars et 1er avril 2025 à Montréal.
Vous pouvez en tout temps accéder au mot d'introduction et à la table des matières de ce carnet.
👥 La création de cette synthèse est une collaboration entre humain·es et IA/The creation of this synthesis is a collaboration between humans and AI
Below you will find the English version of this note.
📝 Mise en contexte
Cet atelier a porté sur les enjeux d’accessibilité et d’éducation en lien avec les outils d’intelligence artificielle dans les milieux des arts et de la culture. Les participant·es ont remis en question les modèles linéaires de formation, souvent peu adaptés aux réalités du milieu et ils ont exploré des approches alternatives ancrées dans la littératie critique. Il a été question de déconstruction des récits dominants, d’analyse des rapports de pouvoir qui traversent les technologies et la valorisation de pratiques pédagogiques participatives permettant un apprentissage plus collectif et ancré dans les réalités du terrain.
Des idées concrètes ont émergé, telles que des jeux de cartes éducatifs, un « bar à salade technologique » pour orienter les individus vers les bonnes ressources ou encore des communautés de pratique hybrides intégrant mentorat et coaching. Il a également été question d'un programme éducatif modulable destiné aux artistes, aux organisations culturelles et au public avec un système accrédité.
💡Idées clés
- Remise en question des modèles de formation linéaires: Les approches traditionnelles, descendantes et formatées ne répondent pas aux réalités des milieux artistiques. L’atelier a mis en lumière le besoin de formats d’apprentissage flexibles, non hiérarchiques, et adaptés aux rythmes et aux pratiques des communautés culturelles.
- Intégration de la littératie critique: La formation ne doit pas se limiter à la maîtrise technique. Elle doit aussi permettre de déconstruire les récits dominants, comprendre les logiques de pouvoir derrière les technologies et encourager des pédagogies ancrées dans le dialogue, la participation et l’émancipation.
- Développement de formats éducatifs ludiques et accessibles: Des idées concrètes ont émergé, comme des jeux de cartes pour aborder l’IA avec humour et distance critique, des glossaires partagés, ou encore des supports visuels et interactifs adaptés à différents niveaux de familiarité.
- Valorisation des approches localisées et low-tech: Avant de viser des outils complexes ou spécialisés, il est pertinent de commencer avec des technologies accessibles, recyclées ou peu coûteuses. Cette approche favorise l’inclusion et la prise en main concrète, en fonction des besoins réels du terrain.
- Création de programmes éducatifs pour différents publics: Un programme modulable devrait permettre d’outiller à la fois les artistes, les organismes culturels et les citoyen·nes curieux·ses, afin de développer une citoyenneté numérique sensible, critique et autonome.
- Proposition d’outils d’orientation technologique: Le concept de « bar à salade technologique » permettrait aux usagers de choisir, selon leurs besoins, les formations, les ressources ou les accompagnements les plus pertinents. Une autre idée : un réseau d’aiguillage pour mieux circuler entre initiatives, expertises et outils.
- Soutien par des communautés de pratique hybrides: Ces communautés offriraient à la fois un espace de partage entre pairs, du mentorat ciblé, et un accompagnement à moyen terme. Elles permettent un apprentissage vivant, évolutif et solidaire, ancré dans l’expérience.
- Importance d’un accès prolongé aux ressources après la formation: La formation ne devrait pas s’arrêter une fois l’atelier terminé. Il est essentiel de coupler l’apprentissage avec un accès continu aux outils, aux technologies et à des espaces de soutien, pour encourager l’appropriation durable et créative.
💾 À retenir
- Développer des programmes éducatifs modulables: Concevoir des parcours de formation souples, adaptés à différents publics (artistes, organismes culturels, citoyen·nes) et aux réalités variées du milieu culturel.
- Intégrer une littératie critique: Outiller les participant·es pour comprendre et questionner les technologies : leurs récits dominants, leurs logiques de pouvoir et leurs implications sociales et écologiques.
- Créer des outils pédagogiques accessibles et créatifs: Jeux, glossaires, ressources vulgarisées : proposer des formats ludiques et inclusifs qui facilitent l’apprentissage et l’appropriation collective.
- Ancrer l’apprentissage dans la pratique collective: Miser sur des communautés de pratique hybrides, du mentorat et du partage d’expérience pour renforcer l’autonomie et la continuité des apprentissages.
- Assurer un accès durable aux ressources et à la technologie: Coupler les formations à des infrastructures concrètes et accessibles, pour que les savoirs puissent être activés dans la durée.
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This note brings together the exchanges and knowledge that were collected during the Second ArtIA Symposium which took place on March 31 and April 1 2025 in Montreal.
You can access the introductory word and table of contents of this notebook at any time.
📝 Context
This workshop focused on issues of accessibility and education related to artificial intelligence tools in the arts and culture sectors. Participants challenged linear training models, which are often poorly suited to the realities of the field, and explored alternative approaches grounded in critical literacy. The discussion addressed the deconstruction of dominant narratives, the analysis of power structures embedded in technologies, and the valorization of participatory pedagogies that foster collective, context-based learning.
Concrete ideas emerged, such as educational card games, a "technological salad bar" to guide individuals toward relevant resources, and hybrid communities of practice combining mentoring and coaching. The group also discussed the creation of a modular educational program designed for artists, cultural organizations, and the general public, potentially linked to an accreditation system.
💡Key ideas
- Questioning linear training models: Traditional, top-down, standardized approaches do not meet the realities of artistic communities. The workshop highlighted the need for flexible, non-hierarchical learning formats tailored to the rhythms and practices of cultural communities.
- Integrating critical literacy: Training should go beyond technical proficiency. It should also enable the deconstruction of dominant narratives, an understanding of the power dynamics behind technologies, and promote pedagogies rooted in dialogue, participation, and empowerment.
- Developing playful and accessible educational formats: Concrete ideas emerged, such as card games to explore AI with humor and critical distance, shared glossaries, and visual or interactive tools suited to various levels of familiarity.
- Valuing localized and low-tech approaches: Rather than starting with complex or specialized tools, it makes sense to begin with accessible, recycled, or low-cost technologies. This fosters inclusion and hands-on engagement based on real needs on the ground.
- Creating educational programs for diverse audiences: A modular program should equip artists, cultural organizations, and curious citizens alike, helping to foster a sensitive, critical, and autonomous digital citizenship.
- Proposing technological orientation tools: The concept of a “technological salad bar” would allow users to choose, according to their needs, the most relevant training, resources, or support. Another idea: a referral network to help navigate between initiatives, expertise, and tools.
- Support through hybrid communities of practice: These communities would offer peer exchange spaces, targeted mentoring, and medium-term support. They enable learning that is living, evolving, and rooted in real-world experience.
- Ensuring continued access to resources after training: Learning shouldn't end when the workshop does. It's essential to pair education with ongoing access to tools, technologies, and support spaces to encourage sustainable and creative appropriation.
💾 To remember
- Develop modular educational programs: Design flexible training pathways tailored to different audiences (artists, cultural organizations, citizens) and the diverse realities of the cultural sector.
- Integrate critical literacy: Equip participants to understand and question technologies—examining their dominant narratives, power structures, and social and ecological implications.
- Create accessible and creative educational tools: Games, glossaries, and simplified resources—propose playful and inclusive formats that support learning and collective appropriation.
- Anchor learning in collective practice: Rely on hybrid communities of practice, mentoring, and peer exchange to strengthen autonomy and ensure continuity in learning.
- Ensure long-term access to resources and technology: Pair training with concrete and accessible infrastructures so that knowledge can be activated and sustained over time.
⏩ Suite/next : Sessions de groupes de travail thématiques #2 - Infrastructure informatique commune / Thematic Working Group Sessions #2 - Common IT infrastructure
