
Avec ce levier, on doublerait la mise du point de vue de l'impact par rapport à une mesure comme une subvention fédérale pour le logement multifamilial par exemple. Selon la recherche, on s'attaque en effet plus profondément à l'iceberg du problème logement que lorsqu'on met en place des mesures pour soutenir la construction.
Ça tombe bien parce que soutenir ce type de solutions quand on est simple citoyen-ne est beaucoup plus à notre portée que de s'investir à long terme dans un projet de construction de logement social par exemple.
C'est très rassurant sur notre capacité individuelle et collective à faire une différence pour notre quartier même si on a peu de temps et d'énergie !
DESCRIPTION DU LEVIER ET EXEMPLES
Levier 6 : La structure des flux d'informations. Qui a et n'a pas accès aux flux d'information.
Le jeu "J'habite ici" qui soutient notre capacité individuelle et collective à apporter des changements sans attendre uniquement le bon vouloir des pouvoirs publics est un levier de type 6 mais il y en a bien d'autres :
- Établir un registre des loyers afin de freiner la flambée des prix des loyers en favorisant la transparence dans le marché locatif (6/87). Même si le registre n'a pas été adopté comme projet provincial le Registre des loyers de Vivre en Ville en tient lieu.
- Sur le modèle de San Francisco, établir un registre des évictions pour mettre en lien les données d’évictions et les propriétaires. Permet une visibilité des comportements des propriétaires et facilite la protection des locataires (7/87).
- Rassembler plus de données et de solutions adaptées aux vrais cas des personnes qui cherchent un logement dans le quartier en travaillant davantage ensemble et en facilitant l'accès aux données gouvernementales.
- Faciliter l'information et l'action citoyenne en vulgarisant les données de recherche très locales et en évitant le jargon (par exemple sur les acteurs de la financiarisation qui sévissent dans nos quartiers).
- Faire connaître les zones à risques et les remédiations possibles à ceux et celles qui y habitent pour qu'elles puissent mieux se protéger.
- Adapter nos formations au droit au logement en consultant davantage ceux et celles qui en ont besoin comme les nouveaux arrivants par exemple (initiative du CDEACF et d'autres partenaires en Éducation des adultes à faire connaître).
- Tendre un miroir (ce qu'on a de plus puissant pour arriver à se transformer en profondeur) : toutes les initiatives (artistiques ou autres) qui nous permettraient de nous voir aller collectivement et individuellement nous-mêmes. Dans ce registre Donella Meadows suggère avec humour qu'on pourrait bien obliger certains promoteurs et propriétaires à dormir au moins une nuit dans leurs logements.