18 août - Assemblée générale

Cet événement a eu lieu dans le cadre du Festival Virage 2023.

En cette fin de première journée de festival, nous nous sommes réuni·es afin de partager les idées fortes et apprentissages issus des échanges de la journée. Pour ce faire, nous avons collectivement sélectionné une thématiques que nous avions envie de creuser. 

Sujet à creuser

L'expropriation.

Animation des tours de parole

Afin d'animer les tours de parole, une balle de laine a été utilisée: chaque participant·e lançant la balle à la prochaine personne à parler. À la fin nous avons ré-embobiner le tout en résumant ce qui avait été dit.

Consigne

En une phrase exprimez un questionnement, une idée en lien avec l'expropriation : qu'est-ce qu'on fait ? Comment on s'organise concrètement ?

Idées et questionnements soulevés

L'expropriation pour communaliser les moyens de production

• C'est une belle occasion pour réfléchir à comment on s'organise pour enlever les moyens de production à d'autres afin de les communaliser.

L'expropriation comme façon de créer de l'abondace

• Il faut se donner les moyens de nos ambitions. Or actuellement c'est d'autre monde qui ont les moyens de nos ambitions. Partager quand il n'y en n'a pas assez, c'est doll. Il faut se donner les moyens de créer de l'abondance.

Comment rendre socialement acceptable l'expropriation d'entreprise privée

• Pourquoi est-ce légitime d'exproprier des gens et pas les entreprises ?
  • Pourquoi est-ce ci facile pour des entreprises d'exproprier des maisons, des quartiers, des gens et si difficile, voire impossible, pour des habitant·es d'exproprier une entreprise ?
  • Ça fait des années que les entreprises exproprient des maisons. Or, l'idée d'envisager d'exproprier une entreprise fait peur aux gens, à la ville, aux gouvernements.
  • Il existe plusieurs exemples de citoyen·nes qui ont exproprié des quartiers, parc natures, etc.
    • Processus d'expropriation d'un grand propriétaire terrain à Petit-Saguenay pour permettre le développement de la communauté. (TODO: TROUVER LE LIEN)
• Changements réglementaires potentiellement favorables
  • Les derniers changements réglementaires pour la capacité d'expropriation des municipalités pourrait être de bonne augure.
    • Expropriation, Québec change les règles du jeu
  • Le droit de préemption permet aux municipalités de faire une première offre pour acquérir une terre avant sa mise en vente. Pourrait être utilisée pour municipaliser des terres.
    • Le droit de préemption, un nouvel outils pour les municipalités
• Intéressant de se réapproprier le terme "expropriation"
  • C'est la première fois que j'entends le terme expropriation dans ce sens-là.
  • Après tous les mots qui ont été récupéré (ex. la Transition écologique), ça serait intéressant de nous aussi récupérer le vocabulaire du captalisme.
• Revoir le vocabulaire et le narratif qu'on utilise
  • "lutter pour désarmer les projets destructeurs et polluants" de Terres de luttes
• Lier luttes paysannes, écologistes et sociales
  • Plusieurs résistances peuvent se lier et se relier à l'expropriation
  • Ex. en France: Les soulèvements de la terre 
  • Ex. au Québec:  Mobilisation 6600, les luttes autochtones, nous avons tous accès à des chambres d'écho pour amplifier leurs voix et les soutenir.

Questions à se poser sur l'expropriation

• Comment gérer les tensions inhérentes à l'expropriation
  • L'exproriation va créer des tensions et diviser les gens d'une communauté, comment éviter une trop grande effritation du tissus social ?
• Que veut-on bâtir avec cette réappropriation ?
  • On remet en cause la propriété, mais pour bâtir quoi ?
• Est-ce une bonne chose de vouloir à tout prix revitaliser un village ?
  • L'idée de laisser mourir un village semble tabou
    • On évoque la revitalisation et le re-développement d'un village situé en région, en montagne ou dans une zone reculée. L'idée d'abandonner ce village n'est pas envisagée, et l'objectif est de tout mettre en œuvre pour lui redonner vie et dynamisme.
  • C'est délicat de parler de laisser mourir un espace
    • le Canada a souvent déplacé des populations vers des endroits qui n'étaient pas économiquement viables.
    • Le déracinement de son lieu de vie peut avoir des conséquences graves, voire morteles, sur les gens.
    • Il est important de réfléchir à ce que signifie véritablement habiter un territoire. Nous devons assumer la responsabilité des impacts que nous avons sur les territoires.

Expropriation et renonciation

• • La renonciation est un autre aspect de l'expropriation et il faut apprendre à renoncer à nos privilèges collectivement.
  • Au contraire, exproprier ce n’est pas du tout renoncer. C'est avoir accès à bcp de choses auxquelles on n’a pas accès actuellement (ex. M6600).
  • l'expropriation ouvre de nouvelle possibilité de lutte, de communs

Revendiquer les modes d'occupation du territoire devient crucial

• Besoin d'avoir une vision de ce que l'on veut ou ne veut pas
  • Lorsqu'il existe une vision d'aménagement et de planification des utilisations du territoire, cela devient plus simple à défendre.
  • Les projets d'aménagement et d'infrastructure permettent de dire clairement "nous ne souhaitons pas adopter cette approche vis-à-vis du territoire".
• Besoin de nouveaux modèles de zonage
  • Plutôt que de laisser un terrain en friche, envisager de le zoner de manière à donner la priorité à un projet visant à lui redonner vie

Le squat comme méthode de réappropriation

• Bâtiments abandonnés en Gaspésie
  • En Gaspésie, de nombreux bâtiments, y compris des maisons, sont laissés à l'abandon. Il serait pertinent d'envisager l'évaluation du squat comme une méthode d'appropriation. Bien que peu utilisée actuellement, cette approche pourrait devenir intéressante, surtout dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre.
• La situation légale du squat au Québec

  • Au Québec, la situation légale et réglementaire concernant les squats diffère de celle en France. Actuellement, il n'y a pas de règle spécifique qui permettrait automatiquement de légitimer un squat en fonction de sa durée ou de ses effets positifs. Le droit immobilier et les lois sur la propriété varient d'une juridiction à l'autre, et les squats sont généralement considérés comme illégaux en raison de leur occupation de propriétés sans l'autorisation du propriétaire.

  • Cependant, il existe des enjeux complexes liés aux squats et à l'utilisation de bâtiments abandonnés au Québec. Des groupes et des organisations peuvent plaider en faveur de solutions de logement alternatives et durables, notamment en réhabilitant les bâtiments abandonnés pour en faire des logements abordables. Les discussions sur les squats et l'occupation de bâtiments abandonnés sont souvent liées à des questions de logement, de droit à la ville et de revitalisation des quartiers.

  • Il serait intéressant de consulter des experts en droit immobilier au Québec pour obtenir des informations précises sur la légalité des squats et sur les options possibles en termes d'utilisation des bâtiments abandonnés.

• L'expérience du Bâtiment 7
  • Le B7 ait tenté de créer un squat, mais leur initiative a été rapidement interrompue par l'intervention policière, ce qui peut refléter la position légale du squatting au Québec. Par la suite, un autre groupe a réussi à obtenir le soutien de l'arrondissement et, après une décennie de démarches, ils ont finalement obtenu un bâtiment. Cependant, ce succès a nécessité des efforts considérables, notamment le déblocage de fonds pour la décontamination, ce qui a entraîné des coûts substantiels (environ 2-3 millions de dollars).
• Mouvement des paysans sans terre en Bolivie
  • En Bolivie, le mouvement des paysans sans terre a joué un rôle crucial en permettant aux petits paysans de récupérer des parcelles de territoire. En 1952, une réforme agraire a été mise en place, établissant le principe que la terre appartient à celui qui la cultive. Cette réforme a été fondamentale pour donner aux agriculteurs sans terre l'opportunité d'accéder à la terre et de reprendre le contrôle sur leurs moyens de subsistance.
  • Voir le mémoire de maîtrise

L'expérience du Groupe du coin de Saint-Camille

• À Saint-Camille, un groupe composé de 4 à 12 personnes, a mis en place une stratégie pour racheter des bâtiments rapidement. Chaque membre a investi environ 1400$ et a mis en garantie sa propre maison. Cette approche a permis au groupe de sécuriser des bâtiments au coeur du village en attendant qu'un collectif ou une initiative puisse les reprendre et y développer des projets. 

Réembobinage de la balle de laine (en un mot!)

• préemption
• résister
• squat
• refuser
• solidarité
• doux
• relations au territoire
• invisible
• soulèvement
• se réapproprier
• zonage
• huile-de-bras
• désarmer
• indulgence
• anti-capitalisme-j'aime-bien-ça
• rattachement
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• terrain de jeux
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• communauté
• renoncer-dans-le-bons-sens-du-terme
• rivière