La clinique de proximité du Centre d’amitié autochtone de Lanaudière : une approche holistique de la santé

Par Jason Joly de l'Action | « Il y a un changement qui est en train de s’opérer » l’approche holistique et la complémentarité qui existe entre le centre et les autres institutions médicales sont la clé de son succès." « Être traité à part entière, c’est une approche qui serait bien pour tout le monde et non seulement pour les Autochtones »

Particularités de la clinique

• Un espace culturellement sécuritaire
  • ​ Le but est d’offrir un espace « sécurisant culturellement » pour les autochtones
• Un large éventail de services
  • une infirmière chaque mardi
  • un médecin aux deux semaines
  • accès à des soins pour des problèmes médicaux
  • redirection vers d'autres experts au besoin (pharmaciens, psychologue, intervenants, etc.)
• Une approche holistique fondée sur la qualité et non la quantité
  • "appel à des soins plus traditionnels, soit par l’entremise d’un guérisseur ou encore d’une kukum , une grand-mère, qui apporterait plus de réconfort aux patients"
  • « Ce n’est pas le nombre de patients auscultés qui importe, c’est surtout le nombre de ressources auxquelles ces patients ont eu accès »
  • L'infirmière est "incapable de chiffrer le nombre de patients qu’elle rencontre puisqu’il arrive souvent que les membres d’une famille viennent en même temps. Elle assure toutefois que sa journée est toujours très chargée."
• Une approche transformatrice pour les soignant·es
  • « En tant qu’être humain, nous avons tous des préjugés, mais, dans le cas de la clinique, les intervenants sont obligés de les remettre en question. Ça apporte une ouverture plus grande envers la communauté »

Un meilleur accès aux soins

• Avant plusieurs autochtones se privaient d'aller voir les médecins
  • « Il y a des parents qui hésitent à aller voir un docteur lorsque leur enfant a de l’eczéma puisqu’ils ont peur d’être accusés de négligence et d’être signalés à la DPJ »
• Avant des problèmes de communication amenaient des erreurs de diagnostic
  • "l’exemple d’un enfant autochtone ayant de la difficulté à parler français, puisqu’il ne s’agit pas de sa langue maternelle, et qui reçoit donc un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme"

Transformation des relations avec le CISSS

• Reconnaissance des besoins spécifiques de la clinique de proximité
  • ce qui permet " à la clinique de recevoir les ressources nécessaires à son bon fonctionnement. « Nous sommes maintenant un corridor de services entre le réseau public et les membres de la communauté autochtone »"
• Meilleure communication entre les institutions
  • "Les intervenants du CISSS de Lanaudière, de la DPJ et d’autres institutions contactent plus fréquemment le CAAL avant de parler aux patients."
  • « Nous avons eu du mal à installer cette complémentarité. Le milieu à Joliette me paraissait plutôt fermé, mais il y a un changement qui est en train de s’opérer »
• Un nouvel espace pour la clinique
  • "Grâce à un partenariat avec le CISSS de Lanaudière, le centre déménagera bientôt dans un nouveau bâtiment situé près de l’hôpital."

Pour en savoir plus

• Centre d'amitié autochtone de Lanaudière (CAAL)
• Page facebook du CAAL

https://www.laction.com/article/2022/03/16/la-clinique-de-proximite-repond-a-une-demande-constante