note Note générale
La gentrification (embourgeoisement) des centres-villes - étude à Québec
Ce phénomène urbain par lequel des personnes plus aisées s'approprient un espace initialement occupé par des habitants ou usagers moins favorisés, transforme le profil économique et social d'un quartier au profit exclusif d'une couche sociale supérieure.
Les quartiers centraux de Québec font l’objet d’une gentrification tandis que la pauvreté s’enracine en banlieue, c'est du moins les conclusions de la thèse de doctorat de Louis-Pierre Beaudry sur les dynamiques socioéconomiques dans la région de Québec. Une belle revue historique de l'évolution immobilière de la Ville (voir le lien ci-dessus).
Partout dans la ville, un constat: l’écart persistant entre les riches et les moins nantis. «Le principe est simple: les riches s’installent où ils veulent, les pauvres où ils peuvent.
Elle est révolue, l’époque où des quartiers comme Saint-Roch ou Saint-Sauveur étaient le fief des familles ouvrières et des gens moins fortunés. Plus que jamais, ces secteurs se refont une beauté et attirent une nouvelle faune composée de professionnels et de jeunes familles. En revanche, plusieurs s’inquiètent des effets négatifs de la gentrification, comme la disparition de logements abordables et le déplacement de la population locale.
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Jérémy Viau-Trudel 2 juin 2021 à 23:54
Les coopératives ont été un frein important à la gentrification au centre-ville de Québec. C'est d'ailleurs sur ce constant que termine cet article fort intéressant. J'ai jamais pris le temps de faire ce travail, mais je serais curieux de calculer la densité de ce mode d'habitation dans St-Jean-Baptiste, St-Roch, Limoilou.
N'empêche que le soutient de l'État à ce type de développement a été abandonné depuis les années ... probablement 1996.
Mais l'effet des institutions publiques sur la gentrification peut-être plus insidieux. Qui s'opposerait à l'embellissement de la ville? Pourtant, l'usage qui est fait de l'espace est très différent par les différents groupes sociologiques. L'exemple du réaménagement hostile par la ville de la Place limouloise m'avait marqué à l'époque... notamment l'installation de clôtures le long des trottoire pour éviter que la vie du quartier empiète trop sur la circulation. Autre exemple, les tensions entre les "nouveaux arrivants" dans St-Roch et la "faune indigène" du quartier. Chaque occasion (comme l'actuel déplacement de l'Auberivière) étant un prétexte pour demander aux "autorités" de "nettoyer" le quartier.
Pourquoi le modèle des coopératives d'habitation n'est plus, aujourd'hui, évoqué comme alternatives aux développements des projets immobiliers promus par des promoteurs? Probablement le manque de capitaux, mais sûrement aussi la difficulté de la gouvernance et de la gestion démocratique comme soulevés dans ce papier de l'IRIS : https://cdn.iris-recherche.qc.ca/uploads/publication/file/Brochure_Coop_...
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Jerry Espada 16 avril 2021 à 13:27
Un phénomène amplifié par la plateforme Airbnb : https://theconversation.com/les-consequences-de-lairbnbisation-des-ville...
...et les promoteurs immobiliers :
http://crach.ca/wp-content/uploads/2020/11/Le-logement-social-et-abordab...
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27 février 2020
Modification
17 février 2023 09:12
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