"Dans Faire sécession (L’Échappée, 2021), son nouvel essai, Éric Sadin appelle à « institutionnaliser l’alternatif » et développer une « culture de l’opposition catégorique », plus à même selon lui de changer le cours du monde que la simple contestation ou l’insurrection. Entretien avec un philosophe qui croit moins au revenu universel ou au retour de l’État-providence qu’au potentiel des collectifs humains (surtout quand ceux-ci sont de petite taille)."

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Pour i nstitutionnaliser l'alternatif, l'auteur croit moins au revenu universel, qu'au financement public pour encourager le foisonnement d'initiatives collectives , et ce, dans tous les domaines (habitation, alimentation, agriculture, soins, santé, déplacements, éducations, etc.). Si les années 2010 ont été celles de la glorification des start-ups, les années 2020 se doivent d'être celles des projets collectifs:

" L’appui qui aura été apporté aux start-up, et à leur glorification, ayant eu cours au long des années 2010 – alors qu’elles n’ambitionnent qu’une vaine innovation, ne visent qu’une seule marchandisation, et se vantent, plein de cynisme, de « disrupter la société » – doit être substituée, en ces années 2020, l’aide aux collectifs. On aura compris qu’il s’agit là d’un projet de société exactement inverse."

Pour le philosophe, nous devons “ nous atteler à mettre en œuvre des modes d’organisation en commun, tant soucieux d’établir des rapports d’équité entre les êtres que de respecter les équilibres naturels. Voilà, à mon sens l’enjeu décisif de notre temps.”

https://usbeketrica.com/fr/article/faire-secession-c-est-redonner-a-l-ordre-commun-tout-son-sens?fbclid=IwAR2GaYeyzQ8KTQpSn65FV_VvD3V4A5QHRzAIsLMiCc25GMjDcrEuZRHYo5I