Atelier 1 - Pilier Cogouvernance et partage : Synthèse des apprentissages

Synthèse produite dans le cadre de Atelier 1 - Introduction et exploration des 5 piliers.

Rappel de l'exercice

L'exercice 2 visait à réfléchir au partage des connaissances et à la gouvernance pour qu'En commun puisse se reproduire, se répliquer et construire un héritage.

Pour ce faire, Projet collectif à présenté le modèle de gouvernance actuel. Par la suite, tout le monde a été invité à participer à une discussion ouverte pour échanger sur les points forts, les défis et les pistes de solution pour améliorer la gouvernance.

Au préalable, un sondage sur l'utilisations des ressources et outils actuels avait été transmis aux participant·es avant la rencontre. 

Les personnes en ligne étaient invitées à prendre des notes sur un framapad, et les personnes en présentiel sur des post-it.

Synthèse des apprentissages

Besoin de dépasser la relation client-vendeur

Confusion entre utilisateur et client

• Angle A : si d'une part Projet collectif désire éviter que les utilisateurs aient une relation client avec eux, d'autre part, il observe une division assez nette des rôles.
  • D'un côté, il y a les utilisateurs et de l'autre une équipe salariée qui développe et présente un produit.
• Angle B : bien sûr les gens qui ne sont pas employés ont un rapport très différent à la plateforme, cependant, selon lui, il y a une énorme différence entre "utilisateur" et "client".
  
  • Être utilisateur, ce n'est pas faire une demande de "je veux que ça fonctionne comme ça", c'est "je l'utilise", et en l'utilisant je crée quelque chose et j'offre une rétroaction.

Besoin de décentraliser la gouvernance

Pour contribuer aux réflexions d'En commun, il faut faire partie des comités

• J'ai l'impression que pour participer aux réflexions de ce projet, il faut faire partie des comités : comité d'orientation, du CA...
• Je m'attendais à ce qu'il y ait plus de discussions avec l'ensemble de la communauté.

IDÉE - Organiser des débats ouvert avec l'ensemble de la communauté
On se sentirait davantage partie prenante... et il y aurait moins de distinction entre utilisateur et producteurs.

IDÉE -  Organiser des espaces de rencontres pour la communauté d'En commun

• Pour construire des relations avant de commencer à construire ensemble
• Dans une perspective de décolonisation de nos collaborations, se rencontrer, apprendre à se connaître avant de construire c'est primordial. L'outils devient un moyen de mieux collaborer.

IDÉE - Utiliser davantage des outils asynchrones avant et après une rencontre en personne

• Pourrions-nous en amont ou en aval avoir des discussions en personne? Par exemple, en utilisant des sondages ? Pour permettre de se préparer ou permettre aux absent·es de contribuer en mode asynchrone.
• Angle mort : Certaines personnes, ayant moins de temps, arriveront cependant moins préparées aux rencontres et aux discussions.
• Angle mort : Lorsqu'on aborde les exercices en personne, on se permet plus facilement de dépasser la question initiale et de laisser place à l'imprévu, ce qui est beaucoup plus difficile en ligne. Oui, c'est plus efficace, mais également plus prévisible.

Comment se situent les personnes qui accompagnent les communautés de pratique (CdP) dans la gouvernance ?

Est-ce que ces personnes rapportent des choses dans les espaces de cogouvernance ?

• Dans le cercle "Équipe projet collectif", c'est là que se fait cet accompagnement. Parmi les personnes accompagnées, il y a des utilisateurs et utilisatrices clés qui documentent les pratiques.

Quel est le rôle des personnes clés ?

• Les personnes clés sont notre premier retour.
  • Nous sommes en contact avec ces personnes qui nous disent : "J'ai tel ou tel défi sur le terrain"... => Projet collectif se dit alors qu'on a besoin d'intervenir sur tels défis, tels enjeux.
• Les personnes clés nous disent : "Je rencontre tels défis sur la plateforme... ça, ça ne fonctionne pas... ou cette fonction-là m'aiderait..."
  • Donc, ce premier dialogue est très étroit, pas très formalisé... mais le plus efficace et le plus riche pour nous actuellement.

Tout ceci est un processus très informel.

IDÉE - Discuter d'une intégration plus formelle des agentes de mobilisation des savoirs et des utilisateur·trices clées dans la cogouvernance

• Cela permettrait de faire remonter les besoins terrains d'une manière plus formelle et plus dynamique.

Plusieurs besoins se manifestent dans les régions

• Parmi les utilisateurs d'En commun, en nombre absolu, il y a plus de personnes à Montréal, mais en proportion, les régions sont plus représentées que les grandes villes.
• Cela est probablement dû au fait que les gens ont davantage besoin de collaborer entre régions et avec d'autres territoires. On observe des personnes de différents territoires qui s'impliquent dans les divers espaces de cogouvernance.
• Cependant, cela n'est pas présenté comme étant la voix d'un territoire donné.
• Des comités par territoires pourraient-ils se mettre en place pour permettre de faire remonter les besoins?

IDÉE - Créer des comités régionaux décentralisés

• Je me demande s'il serait possible d'envisager des comités régionaux – des présentations, des ambassadeurs qui viennent porter le message d'En commun.
• Un peu comme ce que fait La Ruche en matière de sociofinancement, ils ont des personnes ressources dans les régions et on sait qu'on a une personne à qui s'adresser, qui permet de rejoindre la réalité de notre communauté.

IDÉE - Avoir une personne ressource par région

• Avoir des gens sur le terrain, des personnes qui vont questionner pour savoir quels sont vos besoins, notamment les personnes absentes des espaces de gouvernance formels.
• Par exemple, dans la fonction publique fédérale, on a vu toute la différence que cela faisait d'avoir une personne sur le terrain qui était là uniquement pour accueillir le besoin. Pas même pour documenter, juste être présente pour exprimer ce qui se passe.

L'analyse du sondage sur les ressources et outils disponibles

Un sondage a été transmis aux participant·es en amont de la rencontre. Ce dernier visait à sonder l'utilisation des outils et ressources actuelles pour faciliter l'appropriation des plateformes d'En commun.

Dans quelle mesure utilisez-vous les outils et ressources suivantes:

• Un crochet vert => Oui, j'utilise cette ressource
• Un crochet rouge => Non, je n'utilise pas cette ressource
• Un croche jaune => Peut-être que je l'utiliserais, mais je ne la connaissais pas.

Les résultats du sondage sont affichés dans l'image ci-dessous:

Principaux apprentissages du sondage

• L'analyse du sondage montre que la ressource la plus populaire pour obtenir du soutien sur En commun a été "Contacter directement quelqu'un". On constate donc que c'est naturellement une méthode vers laquelle les gens se tournent.
• Ensuite, vient le recours au mode d'emploi et à la foire aux questions.
• Étonnamment, l'espace d'échange sur Passerelles est connu, mais très peu utilisé.
• On observe également que les praxithons (des rencontres en personne pour créer du contenu tous ensemble) ne sont pas connus, mais présentent un grand intérêt.

Les résultats du sondage confirment ainsi l'idée que les contacts humains, les rencontres en personnes constituent un élément essentiel du partage et de la cogouvernance.