
Pour mieux vous aider à identifier la fracture numérique et la déjouer, vous trouverez dans cette note les définitions des trois principaux types d'inégalités liées au numérique.
La fracture numérique : c'est quoi?
La fracture numérique faire référence aux inégalités d'accès aux technologies de l'information et de la communication (TIC). Il peut s'agir d'inégalités quant à l'accès aux outils et aux réseaux ou en ce qui concerne les compétences et des connaissances pour les utiliser.
L'accès au numérique est de plus en plus nécessaire pour prendre part à la société québécoise en 2024. Or, les personnes n'ayant pas cet accès ou n'ayant pas eu l'opportunité de développer des compétences pour utiliser certains outils se retrouvent rapidement exclues de la sphère numérique. Cela crée des inégalités qui ne sont pas sans conséquence.
Trois types d'inégalités
La fracture numérique peut être comprise à travers le prisme de trois types d’inégalités :
🚧 Fracture de premier niveau : les inégalités dans l’accès physique à l’équipement et à Internet
Pour identifier ces inégalités, il suffit de se demander : est-ce que la personne a accès à une connexion Internet, à un ordinateur personnel, à une tablette, à un téléphone intelligent? Un manque d’équipement ou d'accès à Internet peut intensifier l’isolement chez les individus, limiter l’accès à certains services et nuire à une pleine participation à la société.
🚀 À vitesse variable
Selon une étude de l’Académie de la transformation numérique, 93% des foyers québécois ont accès à Internet en 2021. Toutefois, ce constat ne prend pas en compte les disparités dans la vitesse de connexion, ainsi que les inégalités d’accès à une diversité de dispositifs numériques.
🚧 Fracture de second niveau : les inégalités dans les usages des ressources numériques
Ce type de fracture fait référence aux inégalités en ce qui concerne les capacités à utiliser les technologies à des fins informationnelles ou de communication.
Cette barrière fait entre autres référence à la compétence d’un individu à manipuler des dispositifs technologiques (p. ex. interagir avec l’interface web d’une tablette), à naviguer sur Internet ou à faire la distinction entre une information fiable et erronée dans les contenus numériques. On parle aussi de la capacité à faire des contributions en ligne pour des résultats escomptés dans sa vie professionnelle ou personnelle. Le niveau de littératie numérique peut toute fois évoluer et la fracture numérique peut être réduite à travers différentes stratégies. Par exemple, la Puce Ressource Informatique lutte contre l'exclusion des aîné·es en offrant des services pour les outiller et accroître leurs compétences et leur autonomie dans la société numérique.
🚧 Fracture de troisième niveau : les inégalités dans les données
Les interfaces utilisateurs sont le plus souvent conçues sur la base des caractéristiques et des besoins de personas (profils de personnes) représentant des personnes en position privilégiée dans la société (p. ex. des hommes blancs, mi-trentaine, de formation intermédiaire ou supérieure, sans handicap, etc.). Ainsi, certains groupes, certains territoires ont souvent sous-représentés de manière intentionnelle ou non dans les données. Cela veut dire que ces groupes ou ces communautés et leurs besoins ne sont pas pris en compte dans des projets de recherche ou dans des analyses qui orientent les programmes et services. Les prises de décisions ou les résultats de recherche sont ainsi biaisés.
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☝ Cette note a été rédigée par Nord Ouvert dans le cadre du projet Virage communautaire. Les savoirs présentés proviennent du programme DATAide, une initiative de Centraide du Grand Montréal.