JDSO 2023 - Un voyage enrichissant au cœur des savoirs ouverts

Cette note est un témoignage de Marie-Pier Blain réalisé suite à sa participation à la Journée des savoirs ouverts 2023. Pour voir l'ensemble des témoignages, accédez au carnet Témoignages des participant·es à la Journée des savoirs ouverts 2023.

Participer à la Journée des savoirs ouverts organisée par Projet collectif m’a permis de faire l’expérience d’un nouveau format d’apprentissage et de transmission des savoirs où s’enchevêtrent, se répondent et s’alimentent les idées, les réflexions et les initiatives novatrices.

Comme première activité, j’ai eu le privilège de participer à la table ronde portant sur les données ouvertes, qui a ouvert une fenêtre sur l'importance stratégique des données ouvertes dans un monde confronté à de multiples crises. Les échanges entre les experts et expertes invités ont mis en exergue les façons dont les données ouvertes peuvent servir de levier puissant pour répondre aux défis contemporains, qu'il s'agisse de la crise climatique, de la santé publique ou encore des inégalités sociales. Impliquée moi-même dans un processus de réflexion autour des saines pratiques de gouvernance et de sécurité des données ouvertes en culture, la nécessité évoquée par les panélistes de repenser les politiques de partage des données pour assurer une accessibilité équitable tout en garantissant la protection de la vie privée et la sécurité des informations sensibles m’a tout particulièrement interpellée. Les présentations ont renforcé ma conviction quant au potentiel des données ouvertes pour catalyser l'innovation, stimuler des solutions efficaces aux enjeux actuels et contribuer à la circulation et à l’appropriation des connaissances pour tous et toutes.

À mon avis, le « bonbon » de la journée a indéniablement été la table ronde S’outiller pour favoriser des savoirs ouverts représentatifs, accessibles et justes, qui était une exploration fascinante des moyens de rendre les savoirs ouverts plus inclusifs et équitables. Les témoignages des trois panélistes m’ont amenée à mettre en perspective et questionner les pratiques communicationnelles, de mobilisation, de concertation et de représentation de mon propre organisme. Nos moyens de communications et les contenus que nous promouvons sur nos diverses plateformes numériques sont-ils suffisamment accessibles à notre lectorat? Sont-ils adaptés aux limitations potentielles de l’ensemble des citoyens et citoyennes de la région de Laval? Pourraient-ils l’être davantage? Quelles barrières potentielles nous échappent et comment sommes-nous perçus? Nos activités de concertation font-elles suffisamment s’exprimer la pluralité des voix représentées?

Cette discussion m'a fait réaliser combien il est essentiel de s'atteler à surmonter les obstacles à l'accessibilité des savoirs, qu'ils soient linguistiques, culturels ou liés aux technologies. Elle m’a également fait réfléchir sur les diverses façons de rendre nos pratiques davantage inclusives et sensibles aux réalités plurielles de nos publics et m’a fait découvrir des ressources et des guides pratiques qui nous aideront certainement à poursuivre notre introspection sur les stéréotypes et inégalités que nos actions et notre discours pourraient, malgré nous, véhiculer ou renforcer.

Finalement, une présentation de diverses utilisations possibles de Praxis a mis en lumière les opportunités offertes par cette plateforme pour favoriser la collaboration, l'échange et la cocréation de savoirs. J'ai été impressionnée par les différentes façons dont Praxis peut être utilisée pour connecter des individus à diverses expertises, en plus de favoriser l'éclosion de solutions innovantes et la résolution collective de problèmes. Cette discussion m’a donnée envie d’explorer avec mon équipe la possibilité d’utiliser la plateforme pour la diffusion des apprentissages que nous documentons dans le cadre de nos projets.

Je repars de cette première itération (et non la dernière, je l’espère!) de la Journée des savoirs ouverts avec une détermination accrue à contribuer activement à la promotion et à la diffusion de savoirs accessibles, représentatifs et justes, puisque je suis dorénavant convaincue de la plus-value de la construction d’un avenir où la connaissance est véritablement libre et partagée. Je ressors également de cette journée haute en couleurs avec beaucoup de questions auxquelles je devrai trouver réponse, en plus d’outils concrets que je pourrai mettre à profit de toute mon équipe pour qu’ensemble nous continuons d’améliorer nos pratiques sous toutes leurs formes.