
Cette note a été créée dans le cadre du Forum Montréalais : La démocratie au coeur de la transition qui s'est déroulé le 26 novembre 2024.
Vous désirez contribuer à cette proposition ou au forum en général ? Voici un carnet collaboratif pour y inscrire un témoignage, un avis, une réflexion ou encore un retour d'expérience.
Mise en contexte 📖
Cette proposition vise à miser sur la citoyenneté culturelle, les arts et les pratiques culturelles pour expérimenter et redéfinir les manières de participer à la vie collective. Les arts et les initiatives de participation culturelle contribuent depuis longtemps à la vie démocratique et son renouvellement. C'est un moyen d’agir sur les imaginaires et de créer des espaces pour la vie démocratique (expression citoyenne, médiation culturelle, empathie et ouverture des perspectives personnelles).
Pour plus de détails, consulter la Proposition F3 - Miser sur la citoyenneté culturelle, les arts et les pratiques culturelles pour expérimenter et redéfinir les manières de participer à la vie collective
Questions clés 🗝
Comment cette proposition peut-elle contribuer à la transition socio-écologique et au renouvellement de la démocratie montréalaise?
Permet de démocratiser l’accès aux discussions, aux processus démocratiques et institutionnels en :
- Tissant des liens solides entre les membres de la communauté;
- Contribuant à un ancrage territorial significatif;
- Sensibilisant les citoyen·nes et apportant un sens ainsi qu’un ancrage émotionnel vis-à-vis des institutions démocratiques et des enjeux auxquels iels cherchent à répondre;
- Offrant un espace pour libérer la parole des communautés marginalisées, favorisant leur inclusion dans ces processus.
Des exemples fournis par les participant·es:
- Exeko : La médiation culturelle permet aux participant·es de prendre part à des discussions auxquelles iels n’auraient autrement pas accès.
- L’approche du Théâtre de l’opprimé·e. Cette méthode favorise l’articulation de discours qui se rencontrent rarement. Elle propose une variété d’outils permettant d’investir des espaces diversifiés, non seulement culturels, mais également académiques, professionnels, et institutionnels. Comme le souligne une citation : « Le législateur connaît la loi, mais connaît trop peu celleux qui la subissent.»
Quels sont les obstacles que nous pourrions rencontrer dans la mise en œuvre de cette proposition?
- Comment captiver l’attention des gens et les engager sur ces perspectives, enjeux et projets ? La première étape consiste à vulgariser et sensibiliser au rôle crucial de la culture et de la citoyenneté culturelle dans la vie démocratique.
- Il est également essentiel de dépasser les préjugés et la dévalorisation souvent associés à la pratique artistique amateure, qui joue pourtant un rôle clé dans l’inclusion et l’expression citoyenne.
- Enfin, le sous-financement chronique des initiatives culturelles et de la culture en général représente un obstacle majeur à l’actualisation de son potentiel démocratique. Une mobilisation collective et un soutien accru sont indispensables pour lever ces freins et permettre à la culture de contribuer pleinement à une démocratie vivante et inclusive.
Quels sont les leviers ou opportunités dont nous disposons pour faire cheminer cette proposition et la mettre en œuvre?
- Les acteurs·trices culturel·es sont habitué·es à concevoir des projets sans en connaître les résultats. Cette culture de l’expérimentation et le paradigme qui l’accompagne pourrait permettre de déployer facilement et à travers les échelles modestes des expérimentations démocratiques inspirées de précédents internationaux;
- Les sociétés d’histoire des quartiers, à condition qu’on en leur donne les moyens, pourraient mieux documenter l’histoire récente des quartiers et les récits citoyens qui s’y déploient. Ce travail de mise en récit pourrait nourrir de plusieurs manières la citoyenneté culturelle du quartier de même que sa vie démocratique;
- Il serait pertinent de déployer des instances de participation citoyenne et démocratique au sein de la ville et de mettre ces instances en collaboration directe avec l’équipe du service de la culture de la ville, tout en valorisant les acteurs·trices qui déploient des initiatives citoyennes locales;
- Investir les espaces démocratiques et les institutions à travers la culture pour en briser les barrières d’accès;
- Étant donné les enjeux et les crises sociales actuelles, il faut y aller étape par étape. Il faut en effet commencer par faciliter la parole et l’expression à travers le tissage d’un lien de confiance et ensuite seulement expérimenter des modes de participation citoyennes via la culture.
Récolte du ressenti et du vécu 🌾
Tous·tes les participant·es partagent une forte intuition quant à l’importance de la proposition, mais leurs perspectives divergent sur les priorités. Pour certain·es, la culture devrait avant tout être un outil de justice, d’équité, de diversité et d’inclusion favorisant la parole citoyenne. Pour d’autres, elle est perçue principalement comme un moyen de sensibilisation.
Cependant, certain·es se montrent plus sceptiques quant à la capacité de surmonter aisément les barrières symboliques et excluantes souvent associées à plusieurs types de pratiques artistiques.
Il apparaît essentiel d’insister sur la co-construction des fruits éventuels de cette proposition avec le secteur communautaire et les communautés marginalisées, afin de garantir une approche inclusive et représentative.