note Note générale
Renaissance Montréal : étude du cas
Introduction
Au Québec, les initiatives de développement économique communautaire misent souvent sur une approche d’insertion par l’économique pour atteindre leurs objectifs :
De façon plus précise, l’insertion par l’économique est une pratique qui propose le retour volontaire à l’emploi des personnes exclues. [...] L’insertion par l’économique n’a pas l’ambition première d’enrayer la pauvreté, mais bien de combattre l’exclusion sociale dont sont victimes trop d’individus vivant dans les sociétés industrielles avancées. Elle n’est pas pour autant une démission devant le fait que de plus en plus d’individus risquent d’être touchés par la pauvreté, mais elle est plutôt un effort particulier pour donner la chance aux individus de se reprendre en main pour sortir ou éviter la pauvreté. L’insertion par l’économique vise entre autres à permettre aux exclus de notre société de retrouver leur dignité et d’exercer leur citoyenneté.
Habituellement, les activités d’insertion par l’économique agissent, selon le cas, sur les composantes de l’offre ou de la demande du marché du travail . De façon concrète, cela veut dire soit la création de nouveaux espaces de travail rémunéré et le maintien des emplois existants (l’offre d’emploi), soit le développement des qualifications permettant l’accès à un travail rémunéré (la demande) par le développement personnel ainsi que le développement de l’employabilité.
L’organisme Renaissance Montréal œuvre principalement sur le plan de la demande compte tenu de sa vocation originelle d’entreprise d’insertion. Cependant, sa remarquable croissance des dernières années lui a ajouté un volet d’entreprise créatrice d’emplois permanents, qui ne correspond pas toutefois à une activité d’insertion par l’économique sur le plan de l’offre d’emploi, car ce ne sont pas les personnes exclues qui peuvent généralement y accéder. Vus à travers la lentille du développement local, ces emplois ne sont aucunement négligeables et lorsque ceux-ci sont jumelées à son chiffre d’affaires croissant, ils permettent de constater les retombées économiques importantes générées par Renaissance dans les quartiers où il est actif. De plus, sa sphère d’activité – le champ des « 3R », c’est-à-dire la réduction, le recyclage et la réutilisation – lui confère un rôle d’acteur en matière de développement durable. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Renaissance Montréal a certainement le vent dans les voiles... recyclées!
Comme c’est le cas pour toute entreprise ou organisation, le succès de Renaissance Montréal ne repose pas sur un seul facteur. Conséquemment, il jaillit de son histoire l’idée que le partenariat – ou dans son cas particulier, les partenariats – peut s’avérer une des clés de la réussite sur le plan de l’insertion par l’économique.
Document complet
pdf Renaissance Montréal : étude du cas William A. Ninacs et Francine Gareau 2003William A. Ninacs, avec la collaboration de F. Gareau, Ottawa, Caledon Institute of Social Policy, 18 pages, 2003
note Note(s) liée(s)
diversity_3Organisation(s) reliée(s)
Caledon Institute of Social Policy
5 juin 2023Renaissance Montréal
2 juin 2023bookmark Terme(s) relié(s)
Développement durable
10 avril 2023Développement économique communautaire
26 mars 2023Développement local
16 juin 2023Entreprise d'insertion
9 juin 2023Exclusion sociale
8 juin 2023Partenariat
12 juin 2023Réduction, réemploi, recyclage et valorisation (3RV)
7 juin 2023Société industrielle
16 juin 2023Carnet(s) relié(s)
Archives de la Coopérative de développement La Clé
file_copy 88 notesProductions de William « Bill » Ninacs
file_copy 137 notesAuteur·trice(s) de note
Contacter l’auteur·trice Discuter de la notePlus d’informationsPublication
9 mai 2023
Modification
22 juin 2023 15:51
Visibilité
public