Nous vivons dans une société où l'on valorise tantôt la coupure nette, tantôt la réparation à tout prix. Mais faut-il toujours choisir entre poser des limites et réparer une relation ? Apprendre à naviguer entre ces deux approches est essentiel pour construire des liens sains et durables. Christabel Mintah-Galloway nous propose ici quelques clés pour y voir plus clair. ✨

Traduction libre d'une publication de christabelmintahgalloway sur Instagram
1. La binarité n’aide pas
Dans les cultures individualistes, la thérapie enseigne souvent que poser des limites = rompre les liens. Dans les cultures collectivistes, réparer peut parfois signifier endurer des souffrances pour le bien de la communauté. La vérité ? Nous avons besoin des deux. Nous avons besoin de limites qui permettent la réparation, et pas seulement la séparation.
2. Pourquoi cette focalisation excessive sur les limites ?
La thérapie occidentale repose sur l’individualisme, qui enseigne que la guérison se fait en isolement. Elle suppose souvent que partir est toujours une option, mais ce n’est pas vrai pour tout le monde (famille, culture, survie économique). Les limites sont nécessaires, mais elles ne sont pas le seul outil pour guérir les relations.
3. Le problème avec la culture du "Protège ta paix"
- « Si quelqu’un te blesse une fois, coupe les ponts. »
- « Tu ne dois d’explication à personne. »
- « Coupe tout contact s’ils ne lisent pas dans tes pensées. »
👉 Ces messages peuvent parfois créer des attentes irréalistes en matière de relations.
4. L’autre face… Pourquoi réparer peut être difficile
- Tout le monde n’est pas une personne avec qui il est sûr de réparer.
- Certaines cultures privilégient une obligation nuisible plutôt qu’une réconciliation sincère.
- Pardonner ≠ réparer. Nous avons besoin d’une responsabilité mutuelle, pas seulement d’endurance.
5. Ce dont nous avons réellement besoin
- Des limites qui créent des conditions propices à la réparation, et non juste à l’évitement.
- Une culture qui enseigne comment gérer les conflits, pas seulement comment rompre les liens.
- La capacité à discerner qui est prêt·e et capable de réparer.
6. La science est claire
La solitude est une crise de santé publique.
- Plus de personnes que jamais se sentent déconnectées.
- La dépression et l’anxiété augmentent à mesure que les liens communautaires s’affaiblissent.
- Nous avons besoin de compétences relationnelles qui privilégient la connexion, et pas seulement l’auto-préservation.
7.
"Nous ne sommes pas fait·es pour guérir seul·es. La guérison individuelle est un mythe. Toute guérison est relationnelle."
— Resmaa Menakem (thérapeute somatique noir, auteur de My Grandmother’s Hands)
8. Une meilleure question que « Dois-je couper les ponts ? »
- Cette relation est-elle réparable ?
- La personne montre-t-elle une volonté d’apprendre et d’évoluer ?
- Me sens-je en sécurité pour naviguer les conflits avec elle ?
- La réparation est-elle possible, ou la séparation est-elle nécessaire ?
9.
Quelle a été ton expérience pour naviguer entre poser des limites et réparer ?
10.
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