note Note générale
Petites-Mains ou l’inclusion des femmes immigrantes montréalaises
Petites-Mains, entreprise montréalaise d’insertion sociale, vient en aide aux femmes immigrantes en risque d’exclusion sociale. Son succès prouve l’efficacité de sa méthode.
Petite histoire
Petites-Mains est une entreprise d’économie sociale œuvrant à l’insertion des femmes immigrées en risque d’exclusion sociale en raison de leur culture ou de leur religion. Il s’agit souvent de femmes monoparentales, sans revenu ou prestataires d’un soutien public de revenu. L’organisation les aide à sortir de leur isolement et leur donne les moyens d’accéder au marché du travail par l’économie sociale d’une manière valorisante
Conséquences locales des flux migratoires planétaires
La mission de cette entreprise est liée aux conséquences de la migration humaine, phénomène millénaire dont les manifestations et les déploiements ont changé récemment, car le monde s’est globalisé. Selon les estimations de l’Organisation internationale pour les migrations, en 2019, les 272 millions de migrants internationaux représentaient 3,5 % de la population mondiale. Dans les dernières années, les conflits non résolus ont augmenté le nombre de réfugiés, et une grande partie d’entre eux sont des femmes.
Exemple de développement local et d’économie sociale
Petites-Mains a vu le jour en 1992 dans le quartier Côte-des-Neiges après qu’un comptoir qui fournissait des aliments aux familles démunies du secteur a fermé ses portes. Une religieuse de la congrégation de Sainte-Croix, sœur Denise Arsenault, a alors réuni les femmes fréquentant le lieu pour trouver une solution nouvelle et durable au problème d’approvisionnement en aliments des plus pauvres du secteur. À la suite de cette réunion est née, l’année suivante, l’idée d’organiser un premier programme de formation alternative : un projet de couture. En 1994, sœur Denise Arsenault rencontre Nahid Aboumansour, immigrante d’origine libanaise, qui est actuellement la directrice de l’entreprise. Elles ont travaillé ensemble et, deux mois plus tard, un atelier de couture devenait fonctionnel, réunissant 10 couturières à temps partiel. Depuis, Petites-Mains produit une variété de vêtements pour hommes et femmes et des accessoires, toujours selon une philosophie équitable, c’est-à-dire respectant les droits de la personne et les ressources naturelles. C’est à ce moment que le nom de Petites-Mains a été adopté, nom sous lequel l’entreprise s’est constituée en société en 1995.
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Économie sociale
Plus d’informationsPublication
6 mars 2024
Modification
14 mars 2024 11:31
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Visibilité
public
Pour citer cette note
Samantha Lopez Uri. (2024). Petites-Mains ou l’inclusion des femmes immigrantes montréalaises. Praxis (consulté le 3 juillet 2024), https://praxis.encommun.io/n/UezKs6DjV5XgR7_mwyOIz1Kjfwo/.
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