Face à la crise du transport interurbain au Québec, l'IRIS propose de s'inspirer du système péruvien des combis, des minibus flexibles et abordables. Ce modèle pourrait offrir des solutions innovantes pour connecter efficacement les régions rurales et urbaines, tout en favorisant une mobilité plus durable.

Un article de Henri Chevalier pour l'IRIS
Le réseau de transport interurbain par autocar au Québec est en crise, l’offre de transport ayant diminué de 85% dans les 40 dernières années. Cela met en évidence l’urgence de repenser le financement et les politiques publiques pour garantir une mobilité interurbaine accessible. Le Québec pourrait pour ce faire s’inspirer du Pérou, où le réseau interurbain est dense et efficace, reliant grandes villes et petites municipalités.
Le système de transport en « combi » au Pérou offre un exemple de réseau de transport public urbain et interurbain qui se distingue par sa rapidité, sa flexibilité et son coût abordable.
Les combis, généralement des fourgonnettes ou minibus pouvant transporter entre 10 et 20 passagers, suivent des itinéraires fixes, clairement indiqués sur des panneaux ou directement peints sur les véhicules. Grâce à leur petite taille, leur faible coût opérationnel et leurs itinéraires bien définis, les combis relient efficacement les quartiers, les grandes artères et les principaux centres urbains. Elles se démarquent aussi par leur capacité à atteindre des zones souvent négligées par les autobus publics ou les trains, desservant même de petites municipalités de 1 000 à 2 000 habitants et renforçant ainsi la connectivité des régions rurales et isolées. Une particularité des combis est qu’il est possible de les héler presque n’importe où le long de leur trajet, sans qu’il y ait toujours des arrêts fixes. Pour descendre, il suffit de dire « baja » ou de mentionner sa destination.