Cette note est une composante du Rapport sur les impacts de la pandémie sur les organismes communautaires et le développement social de la région des Laurentides, effectué en 2020 par le CRDSL.
🌊Pandémie de la COVID-19 : La deuxième vague
Parmi les quelques 110 organismes répondants, 93,7% affirmaient être prêts à faire face à la deuxième vague du COVID et 90,1% s’estimaient en position de continuer leurs activités ou les relancer pour l'automne 2020, notamment grâce aux financements d’urgence reçus et au maintien de l’aide salariale.
Adaptation et ajustement
La deuxième vague s’envisageait plus sereinement, car les organismes savaient désormais à quoi ils devraient faire face et la réorganisation des milieux de travail et d’accueil des usagers était déjà faite. Cependant, ils se disaient encore en pleine période d’adaptation et d’ajustement des services, ce qui est très demandant pour les équipes qui se sentent essoufflées. Une grande majorité des services ont continué d’être offerts durant l’été alors qu’habituellement les organismes communautaires sont en pause à cette période de l’année. Les équipes n’ont donc pas été en mesure de prendre des congés et la fatigue se faisait déjà sentir à l'automne 2020.
Il était mentionné qu'il serait important de permettre un roulement des équipes afin que tous puissent prendre une période de congé, de répit avant le temps des fêtes où l’on prévoyait encore une augmentation des demandes d’aide, dans le but d’éviter des épuisements professionnels. En effet, si les équipes se fragilisent, l’offre de service ne pourrait plus être maintenue. Plusieurs organismes ont cependant dû cesser à nouveau leurs activités de groupe en personne en lien avec les mesures sanitaires.
Plusieurs organismes ont établi un plan d’action afin de faire face aux enjeux sanitaires ce qui sécurise les équipes.
Isolement social et accès à l'information
Les diners communautaires, qui permettent la socialisation des clientèles les plus démunies et isolées, ne sont pas en mesure d’être redémarrés, ce qui engendre des inquiétudes pour les utilisateurs qui fréquentent habituellement ce genre de service. Dans une grande majorité des cas, le télétravail a été mis en place et les organismes se sont outillés en équipement informatique ce qui leur permet d’envisager plus sereinement une reprise des activités.
Les organismes offrant des conférences aux aînés sont eux aussi préoccupés, car la difficulté d’accès aux nouvelles technologies est un enjeu pour cette clientèle. L’accès à l’information et la sensibilisation à la fraude ou à la maltraitance sont donc compromis.
En ce qui concerne les organismes travaillant dans le secteur de la réussite éducative et de la persévérance scolaire, le contact avec les écoles s’est complexifié et les collaborations tardent à redémarrer. Ils se sentent prêts, disponibles, mais sous-utilisés.
Aide financière
Plusieurs organismes ont pu maintenir leur offre de service grâce à des subventions qui leur permettent de répondre à la hausse des demandes jusqu'au 31 mars 2021. Toutefois, ils anticipent une baisse des aides financières après cette date et se demandent comment ils pourront être en mesure de combler les besoins de leur clientèle qui seront probablement toujours aussi nombreux. Ils restent donc à l’affût de l’ensemble des programmes financiers qui se font disponibles.
🤺Les défis pour faire face à la deuxième vague
Parmi les principaux défis nommés par les organismes pour faire face à la deuxième vague, on retrouve :
- l’adaptation continue des services (71,2 %)
- le manque de ressources financières pour (44,1 %)
- le manque de ressources humaines et la difficulté de recrutement de bénévoles dans (32,4 %)
- l’incapacité de répondre à une nouvelle augmentation des demandes (19,8 %)
Plusieurs autres défis ont été identifiés, par exemple :
- le sentiment de responsabilité d’assurer la sécurité des membres de l’équipe et des bénévoles; l’essoufflement des équipes;
- le manque de place, le besoin de locaux plus grands afin d’être en mesure de continuer à desservir la clientèle de façon sécuritaire;
- l’âge des bénévoles;
- la difficulté d'accès aux différents types de logements pour personnes aînées (CHSLD, RI et RPA) afin de faire respecter les droits des résident·es;
- la formation des nouveaux employé·es et bénévoles;
- la lourdeur de la gestion administrative (AGA, rapports annuels, demandes d’aide financière, redditions de comptes…);
- les adolescent·es sont de plus en plus difficiles à rejoindre.
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