Mobilisons-nous contre les mégaporcherie en Estrie

Depuis moins d’un an et demi, dans un rayon de moins 20 km des bureaux de la MRC du Val-Saint-François, trois projets de mégaporcheries se sont développés : Maricourt, canton de Valcourt, Saint-François-Xavier-de-Brompton (agrandissement) et Durham-Sud. À chaque fois, les projets demandent des autorisations pour quelques unités de moins que la limite de 4 000 porcs qui, si elle est atteinte, provoque le déclenchement d’un Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE). Bien que des consultations publiques soient organisées comme prévu dans la loi, ces rencontres permettent aux citoyen.nes de se prononcer uniquement sur les 5 mesures d’atténuation liées notamment aux odeurs. Les élu.es municipaux n’ont quant à eux que très peu de marge de manœuvre lorsqu’ils doivent se prononcer sur l’acceptation ou non du permis de construction.

Aujourd'hui, c'est au tour de Béthanie d'être aux prises avec une telle situation mais c'est le même bassin versant de la Saint-François qui sera touché !

En effet, les normes qui encadrent l’élevage porcin sont nationales et nous apparaissent comme déséquilibrées en faveur de certains gros producteurs et en défaveur de la démocratie locale. Avec un taux d’exportation de 70 % des porcs certains « intégrateur », comme le groupe Mario Côté basé à Stoke contrôle toute la chaîne de production et de 10 % du marché au Québec. Le développement et la protection de nos territoires semblent compromis par cette situation : augmentation du prix des terres et baisse des opportunités pour la production vouée à l’autonomie alimentaire notamment. Le cas de Maricourt est frappant à cet effet car l’entrepreneur n’habite pas la MRC et construit une usine sur un terrain sans habitation, car le tout sera fortement automatisé. Les impacts pour la petite municipalité seront quasiment nuls sur le plan de la vitalité, voire même sans doute négatifs : baisse de la valeur des terrains environnants, baisse de l’attractivité pour les autres activités, entretien des chemins plus important provoqué par les camions, etc.

Loin d’être des opposant.es à l’agriculture, nous tenons à préserver la richesse et la diversité de notre territoire. Nous pensons que le Québec doit favoriser la multiplication de fermes d’envergure plus raisonnable et visant la production pour le marché local. Nous pensons également que nos régions doivent viser l’attraction d’entreprises qui dynamisent le marché du travail local apte à attirer de jeunes familles. Un déséquilibre existe entre les profits des intégrateurs et le passif que cela provoque sur notre environnement. La grande consommation d’eau et les effets de l’épandage dans tout le bassin versant de la Yamaska et de la Saint-François nous inquiètent. Plusieurs lacs sont par exemple aux prises avec les algues bleues particulièrement au temps de l’épandage. De plus, ne souhaiterions-nous pas que les terres utilisées pour nourir les milliers de porcs exportés servent plutôt à nourrir la population ?

Nous vous invitons à contacter vos élus pour que la situation change.

Revue de presse des actions de notre regroupement citoyen

https://cutt.ly/HYBhA8u

diversity_3Organisation(s) reliée(s)

bookmark Terme(s) relié(s)

Auteur·trice(s) de note

forumContacter l’auteur·trice

Communauté liée

Systèmes alimentaires

Communauté Passerelles

Profil En commun

forumDiscuter de la note

Publication

15 décembre 2021

Modification

7 août 2023 10:42

Historique des modifications

Licence

Attention : une partie ou l’ensemble de ce contenu pourrait ne pas être la propriété de la, du ou des auteur·trices de la note. Au besoin, informez-vous sur les conditions de réutilisation.

Visibilité

lock_open public