Pour (l'incroyable) Edgar Morin (je l'aime), une crise a 4 composantes importantes:
La perturbation
La perturbation qui mène à la crise peut venir de l’intérieur du système ou de l’extérieur.
Le système est en “surcharge”. Sa capacité d’absorption (une des capacités de la résilience 😉😉😉) est dépassée et ses règles habituelles ne fonctionnent plus.
L’incertitude
En temps normal, les mécanismes de régulations fabriquent de la certitude et de la prévisibilité: des déterminants!
En crise, il n’y en a plus: on ne peut plus rien prédire… tout est possible (et rien ne sert de faire des planifications stratégiques détaillées!)
On doit donc prioriser la stratégie sur la tactique ♟️
Les blocages / déblocages
La rigidité du système explose, on entre en destruction créatrice (voir le concept d'écocycle). Du même coup, les ressources se libèrent (temps, argent, espace, etc.).
Ce qui autrefois était rejeté par le système se développe vivement! Le système intègre ses anciennes oppositions. Ca s'appelle la morphogénèse il paraît. 👨🏼🎓
La recherche
C’est la créativité qui prime. On cherche de nouvelles solutions à la crise de deux manières:
- Une approche lucide et scientifique: expérimenter, évaluer, etc.
- Une approche affective et mythologique: trouver des boucs émissaires, faire miroiter des solutions simples, faire l’apologie du bon vieux temps… 🐘
Conclusion:
La crise est une opportunité ET un risque, car elle remet les choses en jeu, permet des transformations improbables venant parfois de minorités ou d’individus. Ne la gaspillez pas et, comme au hockey 🏒 regardez le jeu et profitez des espaces laissés vacants!
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Note rédigée par Félix de Niska
