note Note générale
Bien vieillir au Québec : portrait des inégalités entre générations et entre personnes aînées
L'observatoire québécois des inégalités a rendu public début décembre 2020 une synthèse des connaissances sur le vieillissement au Québec , à la demande et avec le soutien la Fondation Mirella et Lino Saputo.
Partant des connaissances scientifiques les plus à jour, ce rapport multidisciplinaire et accessible présente un premier grand portrait exhaustif et à jour du vieillissement au Québec et de ses enjeux, documentant notamment les inégalités entre personnes aînées ainsi qu’entre ce groupe et le reste de la population.
- Parmi les principaux constats relevés dans ce rapport, le vieillissement gagnerait à être compris en partant des besoins spécifiques des personnes aînées et de la diversité de leurs parcours , tant pour les enjeux économiques que les problématiques qui relèvent davantage du milieu de vie ou encore du bien-être.
- Dans les prochaines décennies, les personnes âgées de 65 ans et plus constitueront une part grandissante de la population québécoise, passant de 20 % aujourd’hui à 27 % en 2050 . Ce groupe est diversifié, vivant des réalités différentes et parfois plus difficiles pour les femmes, les personnes immigrantes, issues de minorités visibles et autochtones.
- Les personnes aînées font face à plusieurs inégalités en termes de situation économique . Avec des inégalités de revenu et de patrimoine parfois grandissantes, l’accès à une retraite pouvant être considérée comme acceptable semble avoir diminué avec les années. Les personnes aînées travaillent davantage qu’avant et parfois par nécessité plutôt que par choix, en particulier pour celles ayant un niveau d’éducation moins élevé.
- Le milieu de vie recèle de nombreux enjeux pour les personnes aînées, malgré des progrès importants dans certains domaines. Les logements sont souvent mal adaptés à leurs besoins et peuvent être parfois difficilement abordables, alors que le maintien à domicile gagne à être favorisé. Le transport et l’aménagement urbain ne semblent pas non plus conçus avec les besoins des personnes aînées en tête.
- Le bien-être des personnes aînées peut être limité par des enjeux de santé physique et mentale, mais aussi au niveau de leur vie sociale. Si l’espérance de vie continue d’augmenter, les soins de santé sont davantage axés sur le traitement plutôt que sur la prévention et les besoins sociaux des patients. La vie sociale et la santé seraient fortement interreliées, deux conditions préalables pour donner un sens à la vie après le travail.
- Le domaine de la recherche peut agir en bonifiant et en mettant à jour les séries statistiques existantes. Les pistes les plus prometteuses à développer sont les bases de données croisées et les recherches longitudinales, permettant de tenir compte de l’ensemble des déterminants du parcours des personnes aînées.
- Quant à eux, la société civile et les gouvernements peuvent agir en misant sur le maintien à domicile et l’adaptation des milieux de vie aux personnes aînées, ainsi que la prise en compte de leur avis dans leur trajectoire de services et dans la conception des politiques.
Pour en savoir plus, consulter le site de l'obversatoire québécois des inégalités où certaines fiches thématiques sont disponibles
Pour consulter le rapport complet et le rapport synthèse
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14 décembre 2020
Modification
17 février 2023 09:12
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