Deux nouvelles émissions d'obligations communautaires

Deux nouvelles émissions d'obligations communautaires en cette rentrée :

-  À Gatineau, Les Serres urbaines Notre-Dame lancent leur première campagne d’obligations communautaires avec un objectif de 70 000 $ pour un projet de complexe aquaponique. Pour en savoir plus

- À Montréal, le Carrefour Alimentaire Centre-Sud a fait l’acquisition du local jusqu’alors occupé par la coopérative Touksi sur Ste-Catherine pour proposer au quartier un nouvel espace communautaire. Il lance une campagne d'obligations communautaires avec un objectif de 100 000$. Pour en savoir plus

Commentaires importés

Jerry Espada - 21 septembre 2020 à 11:40 :
Pour en savoir plus sur les obligations communautaires :
https://passerelles.quebec/publication/2020/un-financement-participatif-...

Émilien Gruet - 21 septembre 2020 à 13:07 :
Bertrand, regarde ça.

Jerry Espada - 22 septembre 2020 à 8:55 :
Les ENTREVUES "DIS-MOI" de PASSERELLES
Dis-moi Vanessa, pourrais-tu me dire s'il existe des cas pour lesquels un organisme aurait plutôt intérêt à recourir à une campagne d'obligations communautaires qu'à une campagne de socio-financement?
La RÉPONSE DE VANESSA
Dans certains cas, il est préférable pour une organisation d''avoir recours à une campagne de sociofinancement (ou financement participatif), dans d'autres les obligations communautaires sont plus pertinentes, parfois les deux sont utiles !
La puissance de communication d'une campagne de sociofinancement est indéniable, liée notamment aux réseaux sociaux ! Rapidement, à travers une plateforme, il est possible de donner 20, 50 100$ à une organisation dont on partage les valeurs. Dotée d'une bonne stratégie de communication, l'entreprise va chercher de petites contributions mais auprès de beaucoup beaucoup de personnes ! Et elle fait parler d'elle ! L'avantage :des dons (ou des préventes), de la mobilisation, de la communication !
Émettre des obligations communautaires exige une stratégie différente et s'adresse à d'autres types de projet. On parle ici de prêt, donc prêter veut dire rembourser, ce qui nécessite d'avoir un modèle d'affaires qui le permette. Aussi, on sonde, on cible notre communauté, son profil, sa capacité de soutenir et de gérer le risque. On va souvent chercher des montants plus substantiels auprès d'un nombre moins important de contributeurs, des personnes prêtes à confier une partie de leur épargne (que l'on parle de 500 ou 50 000$) à une organisation qui saura en user pour se développer.
Donc par exemple, pour un projet d'envergure comme l'est l'acquisition immobilière par le Carrefour alimentaire Centre-Sud, il est pertinent d'utiliser les obligations pour lever 100 000$ en prêt (sécurisé sur l'actif immobilier) et compléter le montage financier. Il offre à la communauté la possibilité d'acheter des obligations communautaires de 500$, rémunéré à 2% sur un terme de 5 ans.
Notons que pour un projet spécifique, quelques semaines plus tôt, le Carrefour Alimentaire a su mobiliser plus de 800 contributeurs pour soutenir la carte Solidarité des villes et des champs (un programme de coupons alimentaires à Montréal) et a levé plus de 50 000$. https://laruchequebec.com/fr/projet/solidarite-des-villes-et-des-champs. Les deux outils sont utiles, à des moments différents, pour des projets différents.
Dans tous les cas, que ce soit en dons (sociiofinancement) ou en prêt (obligations communautaires), c'est un engagement puissant de la communauté, et un ancrage précieux de l'organisation qui génèrera un effet levier important auprès des autres partenaires financiers.
En espérant avoir répondu à ta question, Jerry.

Jerry Espada - 22 septembre 2020 à 14:54 :
Merci Vanessa! Une réponse très bien articulée qui me permet de mieux comprendre les subtilités et les avantages des deux formes de financement.