Méga-Usine NorthVolt pour des voitures électriques - MCMASTERVILLE

Northvolt. Le projet de méga-usine en Montérégie récolte 360 mégawatts (MW). Cet accès à la puissance d'Hydro-Québec permettra à cette entreprise suédoise de fabriquer des batteries pour véhicules électriques.

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VISION ET VERROUILLAGE L’investissement colossal dans NorthVolt par nos gouvernements verrouillent (pour de très nombreuses années) la trajectoire du Québec dans une transition énergétique guidée par le marché et l’économie verte. Ce type d’investissement et d’infrastructure impose une direction à long terme dans une mauvaise direction, celle de  «Devenir la batterie de l'Amérique du nord», comme le dit Legault. Une transition seulement capitaliste (dans le sens de laisser le pouvoir dans les mains des gros-acteurs économiques) et techno-optimiste qui empêche la remise en question de nos modes de productions problématiques et écocidaires. Construire une Méga-usine à batteries de voitures électriques avec de l’argent public donne une fois de plus du pouvoir et de l’importance aux compagnies de voiture solo (il faut bien les vendre ces batteries). Par extension, ce type de choix maintient le besoin d'étaler des banlieues (donc de bétonner les terres arables), de dé-financer les transports publics, d’éviter des investissements dans d’autres infrastructures nécessaires, etc. Cette voie empêche aussi l’espoir de s’autonomiser et laisse la liberté aux multinationales de prendre des décisions sur l’avenir des populations du Québec.  Pour aller plus loin dans cette réflexion: Les zones d'innovation et le Projet Saint-Laurent: vers une... | Note Praxis ÉCONOMIE : Northvolt, entreprise suédoise recevra une aide financière colossale de 7,3 milliards sur neuf ans, provenant à hauteur de 2,9 milliards de Québec et à hauteur de 4,4 milliards d’Ottawa pour réaliser son projet alors que le gouvernement effectue actuellement des coupures colossales dans le transport collectif et est en négociation avec le Front commun syndical pour l’amélioration des conditions de travail des travailleurs-euses. Northvolt n’est pas une compagnie nationalisée comme Hydro-Québec, cependant, Québec et Ottawa subventionnent non seulement la construction de l’usine, comme c’est souvent le cas, mais aussi la production annuelle des cellules de batterie, à raison de 35 $ US par kilowattheure d’énergie associée aux cellules. 3000 emplois créés en pleine pénurie de main d'œuvre, pendant que les services essentiels manquent cruellement de personnel. Les gouvernements qui misent de l’argent public sur un projet insécure soulève plusieurs facteurs de risque avec «l’espoir» qu’il créera du profit après 13 ans d’installation.Il existe «le risque de construction du projet, le risque financier, le risque d’exploitation de l’usine, le risque que le marché se développe différemment, avec de nouvelles technologies, le risque de la concurrence et, enfin, le risque que l’entreprise devienne dépendante des subventions à la production, une fois 2032 arrivée, comme le sont devenus les producteurs de jeux vidéo au Québec.»

ÉCOSYSTÈME/ENVIRONNEMENT: La perte de biodiversité. En effet, le projet engendre une destruction importante de milieux naturels, c’est-à-dire de milieux humides (40 hectares sont censés être détruits) et de zones boisées (le déboisement de la majorité est prévu pour fin décembre). Les travaux, financés par des fonds publics ont été planifiés avant même les autorisations environnementales. Or, dans un inventaire réalisé sur la zone par des biologistes, une grande quantité d’espèces se situent sur le site ou s’en servent comme habitat lors de migrations saisonnières. Voici une liste non-exhaustive, dont 13 espèces sont inscrites sur la liste des espèces en péril : Chauve-souris Zone de nidification confirmée pour les hirondelles ; zone de nidification probable pour la grive des bois, le goglu des prés, le petit blongios ; propice à la nidification des parulines du Canada. Pourtant, en ce qui concerne les oiseaux migrateurs, ceux-ci devraient être protégés par la loi sur les oiseaux migrateurs de 1994.Tortues molles à épines, tortues peintes serpentines.Couleuvres raillées.Selon Alain Branchaud de SNAP Québec, ce projet supplémentaire accentuera le déclin de ces espèces.

SOCIAL: Préoccupations manifestes du public et enjeux relatifs aux changements climatiques. En vertu des préoccupations du public et des enjeux soulevés, le ministre de l’Environnement, Benoît Charrette devrait – comme le prévoit la Loi sur l’environnement de 2005 – lancer un processus menant à une étude d’impact, voire à des audiences publiques tenues par le BAPE. Selon Geneviève Brisson (professeure au Département sociétés, territoires et développement de l’Université du Québec à Rimouski), l’absence de consultations publiques ou d’étude d’impact nous « prive d’une réflexion intelligente sur les retombées à court, à moyen et à long terme, mais aussi sur les impacts de ce projet » et risque de mettre les gens « dans le fait accompli ».Un traitement préférentiel de l’entreprise suédoise Northvolt, qui – encore une fois – est financée massivement par Ottawa et Québec et qui n’est soumise à aucune étude d’impact ni aucun processus de consultation. Ce projet risque de produire un « effet boomtown », toujours selon Geneniève Brisson2. L’arrivée des travailleurs, dans les zones rurales et isolées, dépasse souvent la capacité des pouvoirs publics à répondre aux besoins fondamentaux des nouveaux arrivants, notamment en matière de logement sûr et abordable et de services de santé, d'éducation, de protection et d'aide sociale (Ruddell, 2017). Les résidents subissent aussi une augmentation de la pollution sonore, de l'eau et de la lumière (Low and Low, 2016).

ÉNERGIE: Forte consommation en électricité du site, qui va l’encontre des objectifs en matière de limitation des émissions de GES du Québec, car cette énergie consommée ne pourra pas être utilisée pour la décarbonation d’autres secteurs. D’après Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal, une usine similaire en Suède nécessite 360 mégawatts d’électricité pour son fonctionnement. Incertitude quant à l’approvisionnement du site en énergie. Du gaz naturel sera-t-il utilisé ? Cela justifie encore une fois que ce projet soit soumis à une étude d’impact et à un BAPE. François Le Roy, stagiaire au FCTÉ Quentin Lehmann, soutien des mobilisations jeunesse au FCTÉ.

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Northvolt
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Intégré par Quentin Lehmann, le 5 décembre 2023 13:45
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La filière batterie-à-voiture du Projet Saint-Laurent : Le Québec comme...
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Intégré par Quentin Lehmann, le 7 novembre 2023 16:24
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Usine et transformation - Fillière Batterie

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7 novembre 2023

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7 mars 2024 10:55

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