Des architectes frugaux inspirants

Je découvre grâce à un mini documentaire Arte signé d'Hèlène Fillières (2020), le travail de Philippe Madec et de tout un groupe d'architectes inspirants. Ils participent depuis 2006 au Global award for sustainable architecture et sont signataires du Manifeste pour une frugalité heureuse et créative .

Philippe Madec défend depuis 30 ans une architecture qui veut rompre avec la surexploitation de la terre par les hommes et de l'homme par l'homme. Il a notamment conçu ce projet de Médiathèque et maison des réfugiés qui réhabilite une structure en béton en y ajoutant une structure tressée réalisée en bois et terre coulée. Une architecture qui ose affronter - c'est encore très rare ! - le fait que "concevoir un bâtiment frugal aujourd'hui équivaut souvent à se mettre hors la loi, hors des sentiers battus, à faire un pas de côté, à tester des solutions innovantes sans garanties techniques parfois sans ingenierie... en un mot à prendre des risques".

Je trouve dans ce documentaire et la pratique de ces architectes, une hypothèse à laquelle je souscris : Le fait que "notre ambition est désormais liée à la possibilité de continuer à être" et qu'il s'agit surtout maintenant d'apprendre à être davantage "présents à nous-mêmes et à la terre".

J'y trouve aussi un écho bienvenu à trois principes que je voudrais prendre soin de ne pas oublier ces prochains mois :

1) Puisqu'on ne peut pas faire une démarche d'aventure et d'innovation sans clarifier sa pensée, il est important de continuer à travailler à trouver les bons mots pour dire les choses de façon compréhensible par tous. Nous avons besoin au sein des bibliothèques et en dehors de mieux nous représenter le pouvoir d'agir des bibliothèques pour être pleinement capable de le mettre véritablement en oeuvre.

2) Il faut chercher à identifier les gens qui travaillent en éducation relative à l'environnement depuis trente ans, ceux qui savent vraiment de quoi ils parlent, les soutenir et faire en sorte qu'il soient davantage visibles et capables de se concerter entre-eux. Les clés ne sont jamais à chercher dans notre propre zone de confort (notre milieu de bibliothécaires, nos façons de faire actuelles...).

3) Notre rôle est d'apaiser les peurs, de ralentir les choses et surtout de ne pas rajouter du stress à leur stress. Il faut réussir à apaiser les peurs pour aller plus loin.

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Réflexions d'une bibliothécaire qui veut en faire plus pour la transition
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Intégré par Pascale Félizat, le 15 mai 2023 14:02

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15 décembre 2021

Modification

7 août 2023 10:33

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