note Note générale
Rapport femme-forêt : vers un écoféminisme de la complexité
Les femmes gèrent quotidiennement les ressources naturelles en tant qu'agricultrices et génératrices de revenus du ménage. De manière générale, elles sont chargées de cultiver des produits de subsistance, et ont souvent une connaissance remarquable des espèces cultivées locales.
Résumé
« l’arbre c’est comme mon fils »; « nous aimons la forêt, elle nous apporte beaucoup »; « nous travaillons avec amour, ça nous procure beaucoup d’amour dans nos cœurs de nous occuper de la forêt et nous maintient aussi en bonne santé ».
La dégradation de l’environnement constitue l’une des problématiques les plus cruciales du moment, les mécanismes et stratégies pour l’endiguer suscitent encore un certain nombre de débats houleux. L’une des approches privilégiées pour enrayer ce phénomène reste donc la résilience qui permet aux écosystèmes dégradés de retrouver relativement leur intégrité écologique initiale. Cependant, la contribution des femmes qui sont pourtant parmi les couches de la population les plus vulnérables et les plus touchées par cette dégradation reste très peu documentée et donc très peu valorisée. La grande majorité des productions scientifiques au sein des interfaces entre féminisme et écologie bien que constructifs restent très fortement entachées par une sorte de bataille de dualisme, commun à un certain discours scientifique dont la méthode nous semble quelque peu dépassée, ayant donc pour conséquence, d’éroder le substrat même de l’immense contribution desdites approches scientifiques sur la question. Il semble donc urgent et pertinent de regrouper ces contributions en une seule et même approche fondée sur une réflexion de la pensée complexe et sa place dans l’interface féminisme et écologie, approche que nous nommerons ici, « écoféminisme de la complexité ». Cette proposition nous semble d’autant plus pertinente qu’elle permettra de définir une plateforme de valorisation et de capitalisation des initiatives féminines de transformation positive des écosystèmes, en l’occurrence (pour les besoins de cet article) l’expérience de résilience des femmes maraîchères de la forêt classée de Mbao dans la banlieue dakaroise au Sénégal.
Plan du texte
- La méthodologie
- Genre, résilience et complexité
- L’influence du « genre » dans le processus de résilience : l’expérience des femmes maraichères de la forêt classée de Mbao de Dakar/Sénégal
- Les femmes et la forêt : la rhétorique du rapportÉcoféminisme libéral
- Écoféminisme radical« Le consensus » : écoféminisme holiste
- Au-delà de l’éco féminisme holiste : « écoféminisme de la complexité »
- Particularité du rapport femme-forêt (au travers de l’expérience de résilience des femmes maraîchères dans la forêt classée)
- Dynamique du rapport femme-forêt
- Caractéristiques du rapport femme-forêt dans la forêt classée de Mbao (banlieue dakaroise/Sénégal)
Les groupements de femmes de Kamb et de Keur Mbaye Fall ont contribué par leur travail, à transformer des espaces qui jadis étaient d’immenses dépotoirs d’ordures, en espaces résilients sous la forme d’aires de maraîchages avec la régénération du couvert végétal et des sols et une certaine reconstitution du paysage et de la diversité floristique.
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Plus d’informationsPublication
28 février 2024
Modification
28 février 2024 14:45
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