Caroline Dawson, autrice d'origine chilienne s’était fait connaître en 2020 grâce à son premier roman intitulé Là où je me terre. Celui-ci a remporté plusieurs prix, dont le Prix littéraire des collégiens.
L’écrivaine et sociologue est décédée, à l’âge de 44 ans, après une longue et difficile bataille contre le cancer.
« Hier soir, j’ai perdu ma plus grande complice, ma confidente, ma meilleure amie, ma grande soeur qui m’a tout appris, celle qui m’a inspiré des mots, des airs, des gestes, quelque chose comme un style et une ténacité pleine de tendresse », a écrit son frère, l’auteur Nicholas Dawson, sur Facebook.
Pour honorer son talent, son legs et son audace, la direction générale Équité, Diversité et Mobilisation de Radio-Canada a annoncé la création, le 14 mai dernier, d’un prix littéraire en l’honneur de l’autrice. Ce prix récompensera un roman ou un essai publié en français par une écrivaine ou un écrivain émergent, issu de la diversité. « Ce prix qui porte mon nom, c’est de la musique à mes oreilles. Je suis très fière et remplie de gratitude. C’est une super belle idée d’avoir ce legs à donner », avait commenté la principale intéressée lors de l’annonce.
À la demande de l’écrivaine, sa famille a invité ceux qui voulaient envoyer des fleurs à plutôt faire un don à la Fondation du Cégep Édouard-Montpetit pour la création d’une bourse Caroline Dawson. Cette récompense visera à « aider financièrement des jeunes femmes migrantes de première génération, une initiative de son amie et collègue Valérie Blanc », peut-on lire dans une publication sur les réseaux sociaux.
« Le fait qu’elle s’occupe d’élever les autrices et auteurs de la relève et les femmes migrantes à travers son legs, pour moi, ça représente tout à fait Caroline », affirme Geneviève Morand, admiratrice et collaboratrice de Mme Dawson.
Dans ses textes, elle abordait son parcours migratoire avec lucidité, tout en se permettant d’être vulnérable, soulève Mme Morand. « Je crois que c’est aussi pour cela que tellement de gens ont été interpellés en la lisant », souligne la femme de 40 ans, émue.
Grande passeuse, c’est en effet tout un héritage que laisse Caroline Dawson : celui d’avoir, un livre, une phrase et un partage à la fois, donné envie à des milliers de personnes de découvrir la littérature québécoise et ses auteurs, rappelant qu’au-delà du temps, de la maladie et de la mort, le vivant triomphe toujours par la pérennité de ses mots.
Tiré d'un texte dans Le Devoir
📻
Entrevue de Caroline Dawson : souffrir de solitude quand on souffre déjà de la maladie
Décès de l'écrivaine Caroline Dawson : Entrevue avec Émilie Perreault
Merci
« Ce livre sonde la possibilité d’aimer et de lutter sans ne plus avoir à fuir ».
J’ai envie de dire à la Petite Caroline et à ses jeunes filles qu’elles sont belles, qu’elles sont puissantes et qu’elles sont extraordinaires. A mis morenitas ❤️
Et à ces mamitas qui se donnent cœur et âme pour leurs enfants ❤️ mujeres poderosas
