ESS France: une organisation faîtière
ESS France représente toutes les parties prenantes de l’ESS. L'organisation, qui compte 17 salariés, vise à intégrer l'ESS dans les politiques publiques, notamment dans le contexte de la transition écologique. Pour y arriver, ESS France mène des plaidoyers à plusieurs niveaux, coordonnant les initiatives de ses membres, plaidant pour des politiques favorables à l'ESS au niveau national (ministère de l’Économie à Bercy) et européen, et contribuant à des structures de gouvernance multipartites comme le Conseil supérieur de l'ES. ESS France est l'organisation représentative de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS) au niveau national.
La gouvernance d'ESS France comprend :
1) Divers réseaux adhérents, dont des coopératives, des mouvements associatifs, des fondations, des mutuelles, et des organisations représentant les entreprises d'ESS commerciales.
2) 17 chambres régionales (équivalentes aux tables de l’ESS au Québec), établies par la loi de 2014, qui soutiennent également l'ESS à l'échelle locale, agissant comme des interlocuteurs légaux et des promoteurs du mouvement ESS. Les chambres régionales soutiennent les entreprises de l’ESS et appuient le développement économique local, s’assurant également du respect des critères de L’ESS. Ce réseau compte 250 salariés.
3) Des membres affinitaires, soit des fédérations nationales qui transcendent les statuts et les régions. Par exemple :
- Fair Finansol pour la finance solidaire;
- La fédération des entreprises d’insertion ;
- L’Esper : L’économie sociale partenaire de l’enseignement publique;
- Le MES, ou Mouvement pour l’économie solidaire ;
- Des organisations qui représentent les employeurs en ESS.
L’observatoire national de l’ESS (ONESS) : transformer les données en atout
L’observatoire est une équipe au sein d’ESS France. L'observatoire de l'ESS fournit des données et des analyses pour étayer les actions de plaidoyer et documenter l'impact de l'ESS sur la société.
- Ce service, qui fait des documents de référence structurants (atlas, collectes de données…) réalise notamment des études sectorielles et statutaires. Les publications ciblent le niveau méso économique, c’est-à-dire le niveau de la planification et de l’organisation des filières, car c’est un niveau d’analyse, qui fait facilement levier (exemple : réalisations d’ESS France concernant le plaidoyer pour la loi AGEC). Les publications de l’ONESS fonctionnent comme un agrégé de preuves qui montrent la pertinence et les effets de l’ESS dans la société, notamment l’effet structurant dans la société, y compris à travers une vision un peu plus ambitieuse de l’économie.
- Les publications sont basées sur le travail de chercheurs universitaires mais aussi sur les travaux des différents observatoires régionaux (CRÉÉS). Les observatoires régionaux réalisent tous les 6 mois des enquêtes de conjoncture – cette approche permet d’avoir des données actuelles et de tester de récentes évolutions (par exemple, les salariés dans l’ESS surperforment le taux d’inflation). La combinaison nationale et régionale est intéressante car la réalisation de diagnostics territoriaux peut servir à orienter des politiques publiques et à orienter l’argent pour engager des travaux de structuration du réseau.
- L’Observatoire pilote aussi des initiatives prospectives qui explorent les opportunités de développement de l'ESS dans divers secteurs économiques, en mettant l'accent sur les chaînes de valeur circulaire. L’objectif est de faciliter le travail des décideurs publics (voir où est l’expertise, les opportunités, l’utilité sociale et publique).
Le Labo de L’ESS
Le Labo de l’ESS est un groupe de réflexion (« Think-Tank ») dédié à l'économie sociale et solidaire. C’est également une organisation qui travaille beaucoup à partir d'expériences terrain. Elle repère des innovations, identifie des apprentissages et explore comment les faire réussir ou les démultiplier. La transition est le fil rouge du Labo de l’ESS. La structure s’interroge sur la manière et le rôle que devrait occuper l’ESS pour réaliser une transition écologique juste, c’est-à-dire quelles sont les limites sociales et écologiques à poser pour un futur viable.
Le Réseau des collectivités territoriales pour une économie solidaire (RTES)
Unique en son genre, le RTES est une association qui promeut l’économie sociale et solidaire (ESS) et dont les membres sont des collectivités qui soutiennent l’ESS. Contrairement à d'autres associations de collectivités qui sont plus généralistes ou thématiques (par exemple, l’Association des maires de France), ce réseau regroupe divers niveaux de collectivités (communes, départements, régions, intercommunalités). Le RTES est un réseau indépendant de l’État. 100 % des adhérents sont des collectivités locales et les élus locaux sont très soucieux de préserver leur indépendance vis-à -vis de l'État. Bien que le RTES soit une petite structure, ses adhérents sont des collectivités qui ont quand même des moyens humains, techniques, d'ingénierie et donc le Réseau s'appuie quand même sur la puissance publique.
Au quotidien, le RTES :
- Met en avant la diversité des structures et des défis associés à leur engagement envers l'ESS;
- Fait le lien entre les collectivités et les acteurs de l'ESS, en facilitant leur collaboration pour répondre aux besoins locaux et en mettant en lumière les actions pertinentes pour les politiques publiques
- Apporte un soutien aux collectivités locales en les aidant à comprendre comment l’ESS et ses acteurs peuvent interagir avec leurs politiques locales.
