note Note générale
Bloc 1 : Les enjeux socioécologiques
Cette note présente le compte-rendu et les apprentissages du bloc thématique sur les enjeux socioécologiques, du Forum international des ASP - Les défis d'une nouvelle ruralité
Enregistrement du Bloc 1
Présentation de Samuel Aubin, Collège des transitions écologiques et sociétales (France)
📢 Remettre sur l’établi nos démarches de coopération : partage de repères
Suivie des interventions de :
- Philôme La France, municipalité de Petit-Saguenay
- Marie-Hélène Lagueux-Tremblay, municipalité de Saint-Valérien
Résumé de la conférence
La première conférence a été donnée par Samuel Aubin, directeur du Collège des transitions écologiques et sociétales de Nantes (France). Ce collège, depuis 2015, s’intéresse à 13 différents territoires-pilotes en Pays de la Loire.
Ces chercheurs s’efforcent :
- d’explorer l’évolution des modes de vie
- de promouvoir l’adoption d’une approche territoriale
- d’encourager la coopération.
Ces objectifs ont pour but de revoir les dynamiques sociales, autant au niveau individuel que collectif, pour repenser l’avenir face aux nouveaux enjeux sociaux, économiques et environnementaux auxquels elles sont confrontées dans un contexte de transition socioécologique. Suite à des échanges précédant la conférence, Samuel Aubin a concentré son intervention sur le troisième élément, un défi auquel est confronté le territoire québécois : la coopération.
Comment est-il possible de faire dialoguer les acteurs aux aspirations différentes? Comment faire rejoindre les néoruraux et les natifs? Comment porter un changement sans laisser certains individus de côté alors que les démarches de démocratie participatives mobilisent toujours les mêmes individus?
Résumé des interventions
Suite à cette première conférence, Philôme La France, maire de Petit-Saguenay, et Marie-Hélène Lagueux-Tremblay, responsable de l’animation des Ateliers des Savoirs Partagés (ASP) pour la communauté de Saint-Valérien, rebondissent sur les propos de Samuel Aubin et réinterprètent certains éléments par rapport au contexte locale de leur communauté. Philôme et Marie-Hélène s’entendent pour souligner les défis de la coopération :
- la mobilisation des résidents et d’acteurs du milieu;
- la difficulté de changer les a priori.
Période de discussion
Question posée aux groupes pour lancer la discussion sur chacun des sites :
❓ Quels sont les moyens et les dispositifs facilitateurs pour créer un dialogue sur la transition socioécologique sur nos territoires?
UQAR :
- Importance du lien de confiance / importance de valoriser les actions individuelles / reconnaissance des actions d’avant, mais aussi d’aujourd’hui.
- Simplifier et clarifier le vocabulaire utilisé pour encourager la participation. Concentrer ses interventions sur les modes de vie pour intéresser les différents groupes.
- Il y a des saboteurs dans les démarches collectives. Ces derniers viennent abîmer les relations.
- Défi lié à l’expérience, mais aussi au développement : les initiatives prennent de l’ampleur lorsqu’elles sont confrontées aux défis, mais surtout à l’urgence de la réalité (exemple des plantes envahissantes).
- Limites politiques imposées par les leviers financiers très sectorisés.
UQAT :
- L’idée n’est pas de faire la transition, mais de trouver les moyens de dialoguer autour de cette transition. Prendre le temps de connaître les préoccupations de l’autre, comprendre ses intérêts, sa logique et ses aspirations pour en identifier les zones d’intérêts communs.
- Importance de développer la confiance par la réussite de petites initiatives. Accepter la différence et grandir avec elle.
- Créer des espaces pour favoriser l’émergence de nouvelles idées, l’émergence d’un réseau de confiance autour d’un repas partagé. Ces espaces peuvent aussi être utilisés pour développer l’appartenance des gens, mais aussi le plaisir à travailler et évoluer ensemble.
UQAC :
- Créer des espaces de dialogues inclusifs en veillant à ce que toutes les voix soient entendues : ce n’est pas parce qu’on donne la parole, que les gens sont en mesure de la prendre. Il faut développer des mécanismes.
- Essentiel de comprendre les identités et les intérêts des personnes impliquées sur le territoire autant leurs modes de vie que leurs valeurs pour favoriser l’adhésion par le concret, le sensible et la culture.
- Le financement peut être un défi puisqu’il est limité en temps et en montant. Importance d’explorer de nouvelles sources de financement, mais surtout la pérennisation de ces financements pour promouvoir la durabilité des initiatives.
- Agir de manière concrète, simple et directe (exemple des abeilles).
- Défi : se projeter dans le temps pour arriver à un consensus.
Le Camillois :
- Ce qui permet de lancer la coopération, c’est le besoin, une difficulté ou une crise qui est commune.
- Pour faire grandir l’intérêt et l’implication des gens, il est important qu’à travers la réalisation d’une initiative, les personnes impliquées sentent que leur expertise est valorisée et utile puisqu’elle répond à un besoin fondamental.
- Créer un bottin des compétences, mise en commun des capacités et des ressources humaines disponibles.
- Créer des occasions pour dialoguer et échanger, certes, mais plutôt organiser un dialogue commun, autour de termes clairs et définis pour faciliter la conversation et le développement entre les différentes stratégies visant une transition socioécologique.
- Permettraient d’inclure plus de personnes dans les processus de développement.
- Exemple : le théâtre communautaire : sensibiliser les personnes à travers la convivialité et le plaisir / Dédramatiser certaines situations permet de sensibiliser, d’aborder ludiquement des enjeux difficiles pour éviter d’engendrer des réactions parfois fortes. / Contexte favorable aux échanges et à la mobilisation de différentes collectivités : notamment communautés autochtones et allochtones.
Prise de notes : Isabelle Lasserre, Nicolas Beaulieu-Perrier, Pascale Charlebois, Diallo Bocar Harouna
Rédaction : Isabelle Lasserre
Photos : Sylvain Laroche et Magnélique Richard Tuyishimire
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Plus d’informationsPublication
24 mai 2024
Modification
25 juin 2024 15:27
Visibilité
public
Pour citer cette note
Christine Champagne, Mélanie Doyon, Caroline Dufresne, Philôme La France, Isabelle Lasserre, Marie-Ève Lavoie. (2024). Bloc 1 : Les enjeux socioécologiques. Praxis (consulté le 5 juillet 2024), https://praxis.encommun.io/n/fl3W5-O-828spakQhYMnIaoYY0I/.
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