Réseaux sociaux: et maintenant on fait quoi? On va où?

Photo-montage - Joël

Face à ce que l'on peut décrire comme une crise des réseaux sociaux, ou du moins une profonde transformation de cet écosystème, plusieurs personnes se demandent : « Et maintenant, on fait quoi ? On va où ? ». De nombreux articles et analyses sont publiés sur le sujet, témoignant de l'émergence d'un véritable débat sociétal. Sans prétendre apporter de réponse définitive, je souhaite ici partager quelques observations et pistes de réflexion.

Les mouvements appelant à quitter les réseaux sociaux commerciaux ne sont pas nouveaux, mais la reconfiguration actuelle soulève des questions d'ordre politique. Des alternatives existent, mais leur adoption pose plusieurs défis. Nos réactions et les actions collectives à venir auront une importance cruciale et méritent d'être discutées ensemble.

Cette note est volontairement longue puisqu'il y a beaucoup à dire sur le sujet et que plusieurs aspects de la problématique y sont abordés. Bonne lecture, et au plaisir, j’espère, d’en discuter avec vous! 

Enjeux et défis d'une migration vers d'autres plateformes

Au-delà du désir de migrer vers des plateformes en phase avec nos valeurs et offrant un environnement plus sécuritaire, nous nous heurtons à plusieurs obstacles majeurs. Le premier d'entre eux est la recherche d'une masse critique d'utilisateur·ices, condition essentielle à bon fonctionnement d'une plateforme sociale. Par ailleurs, les organisations et individus ayant bâti leur communauté sur ces plateformes hésitent à changer, de peur de perdre leur public et d'être contraints à repartir de zéro. Enfin, l'émergence d’une panoplie d’outils spécialisés répondant à des besoins différenciés complique davantage la prise de décision.

💡 Nous défaire de l'emprise des GAFAM demandera un effort coordonné et soutenu. Les plateformes commerciales vivent actuellement un moment critique et de profondes transformations, un terreau fertile pour approfondir nos discussions et entreprendre collectivement des actions concrètes.

Un moment critique 

Depuis une quinzaine d'années, de multiples raisons ont incité les utilisateur·ices à vouloir quitter les réseaux sociaux commerciaux et qui nous ont amené au moment critique actuel :

  • La prise de conscience de la surveillance exercée par ces plateformes;
  • La réalisation de la valeur de nos données personnelles;
  • L'économie de l'attention et ses mécanismes qui créent une dépendance;
  • L'impact de ces outils sur nos démocraties;
  • L'affaiblissement des médias locaux par l'accaparement des revenus publicitaires;
  • L'insécurité et le manque d'inclusivité de ces espaces;
  • Les effets néfastes sur la santé mentale, notamment des jeunes;
  • La propagation de la désinformation et des discours de haine;
  • La perte de contrôle sur notre souveraineté numérique.

Quand Meta a décidé de bloquer les contenus produits par les médias, je me suis dit que nous avions enfin atteint un point de bascule. Mais nous sommes resté·es.

Outre ces constats, critiques et frustrations, nous avons  développé un certain confort à bénéficier de ce que nous offrent ces outils.

Nous arrivons aujourd’hui à un moment crucial, préoccupant à plusieurs niveaux (dont la montée de l’intolérance, de la droite et du fascisme, etc.) et génère des réactions fortes. D’une part, toutes les raisons énumérées plus haut demeurent une réalité. D’autre part, la vague de changements que subissent les grandes plateformes est préoccupante. Outre la fin du programme de vérification des faits de Meta et la radicalisation de X, nous assistons à une transformation culturelle de ces plateformes et à un dangereux alignement sur un contexte politique inquiétant.

Cette fois-ci, plusieurs organisations et individus annoncent leur intention de changer leurs habitudes numériques. Il y a peut-être un réel mouvement massif qui s’amorce, bien que, pour l’instant, ce mouvement reste sans direction précise. 

Divers besoins en tension

La question « On va où ? » sous-entend qu'une réponse unique et partagée existe. Nous nous dirigeons vers une dispersion des usages. L'idée d'un espace unique et centralisateur semble appartenir au passé.

La question des usages et de la nature des besoins est intéressante à explorer dans le contexte actuel. En effet, quand nous nous demandons où aller, nous n'imprimons pas ici les mêmes intentions et attentes. Je propose d’apporter quelques nuances qui nous permettront de préciser le sens qu’on donne à ces questionnements.

  • Nous sommes pour la plupart en quête d’un espace où nous avons le sentiment d’adhérer une vaste communauté de laquelle nous faisons partie. Nous voulons nous assurer que nos amis nous suivront. Cela soulève la question de la masse critique, qui amène un grand défi dans la recherche d'alternatives (j’y reviens plus bas); 
  • L’image classique que nous nous faisons des réseaux sociaux, c’est un fil d’actualité dans lequel nous pouvons nous abreuver des nouvelles et des réflexions d’ami·es, de journalistes, d’artistes, d’organisations, etc. Bref, nous cherchons un lieu où nous informer et avoir le sentiment d’être connecté·e à ce qui compte, sans tomber dans une surcharge cognitive. Nous sommes habitué·es à ce qu’une sélection personnalisée de contenus soit réalisée par des algorithmes, même s’ils manquent généralement de transparence; 
  • Si nous creusons un peu plus, nous pouvons constater que bien d’autres besoins s’expriment de manière plus ou moins affirmée, dont le besoin d’être reconnu·e et d’être visible; 
  • Pour les organisations, les artistes, les mouvements citoyens, les commerces, les institutions, les médias, les influenceur·euses et autres producteur·ices de contenus, le besoin en est celui de diffuser et de créer une communauté d’intérêts. Dans cette perspective, le changement de plateforme suscite des risques importants. Encore une fois, la recherche d’une masse critique devient un critère incontournable. 
  • Nous voulons nous rattacher à une communauté (locale, professionnelle, d’intérêt, etc.) auprès de laquelle nous pouvons nous informer, faire de la veille, échanger, collaborer, recevoir du soutien, apprendre, etc.; 
  • Une série d’applications secondaires, mais bien intégrées à nos habitudes, génèrent aussi des attentes dans la quête d’alternatives. Le clavardage privé, les événements, la vente d’objets usagés, les rencontres amoureuses, les jeux et les environnements de réalité virtuelle se sont maintenant greffés à nos réseaux sociaux jusqu'à faire partie de manière normale et naturelle;
  • Il ne faut pas nier dans cette réflexion un élément parfois moins nommé, mais omniprésent et à considérer : le divertissement. Se perdre dans un fil de courts vidéos drôles, spectaculaires, sexy, étonnants, dramatiques, et pour la plupart anodins, génère un cocktail d’hormones. C’est un angle mort, puisqu’il faut admettre que ces habitudes, voire ces dépendances, influencent également nos attentes. 

Cette énumération - incomplète - vise à démontrer que le choix d'une ou plusieurs alternatives est complexe puisqu’il implique une tension entre des besoins variés. Il nous faut également apporter un peu de précision dans nos questionnements. On va où… pour faire quoi? Il est possible que nous devions répondre à divers besoins sur des plateformes différentes et que nous devions changer nos habitudes. Ce constat peut générer certaines craintes, mais est sans doute nécessaire.   

On va où? 

Je propose ici un bref survol de diverses plateformes existantes, débattues ou qui méritent d'être explorées. C’est un regard bien personnel, sans prétention, pour alimenter les discussions. 

Les solutions commerciales

  • Facebook reste pour l’instant une espèce de vaste bottin et un lieu de diffusion confortable pour assurer une certaine visibilité, mais perd rapidement en portée et en substance. Le blocage des contenus médiatiques au Canada et le retrait des programmes de vérification des faits accentuent un inconfort déjà bien présent. Meta a également supprimé les avertissements contre l'admission du racisme, de l'homophobie, de la transphobie et de l'islamophobie, ainsi que les mises en garde contre les manifestations de haine. Plusieurs personnes y ayant développé des habitudes de diffusion et de veille explorent maintenant des alternatives, tout en restant attachées à certaines fonctionnalités comme Marketplace et Messenger; 
  • Instagram subit les mêmes conséquences des orientations politiques et commerciales de sa maison mère, Meta, tout comme Threads. Ce dernier, qui se voulait une alternative à X, ne génère pas pour l’instant un réel enthousiasme; 
  • TikTok et Instagram, deux plateformes problématiques à de nombreux égards, mais qui offrent à plusieurs groupes citoyens une certaine marge de liberté en ce qui concerne les moyens d’expression. La spontanéité et l’oralité facilitent la diffusion des messages et la mobilisation des groupes. Il s’y est développé une culture forte, voire des sous-cultures. Nous avons constaté à quel point les Américain·es tiennent à TikTok lors de la brève suspension de cette plateforme en janvier 2025. Pour plusieurs, cet espace est même devenu un lieu de résistance aux GAFAM, même si l’influence du gouvernement chinois continue de soulever des inquiétudes;
  • X a subi de nombreux départs récemment, notamment de la part de réseaux et de médias. En toute franchise, j’étais très étonné d’apprendre que ces groupes étaient encore présents sur cette plateforme. Le rachat de Twitter par Elon Musk aurait pu être un signal assez fort pour quitter immédiatement cet incubateur de radicalisation, de désinformation et de violence. Les événements récents viennent confirmer le positionnement politique de cette plateforme;
  • LinkedIn, porté par Microsoft, est devenu un refuge pour les organisations qui sont nombreuses aujourd’hui à y atteindre un niveau plus élevé d’engagement. Il s’agit cependant d’un espace limité à la sphère professionnelle, dans certains secteurs d’activités, avec un modèle commercial critiquable sur plusieurs points et dont la culture se nourrit souvent d’une mise en scène de soi et de performance. Pour plusieurs personnes, nous ne sommes pas sur cette plateforme dans l’inclusivité ou l’authenticité;
  • Nous pourrions continuer longtemps ici la liste des outils, mais l’intention ici n’est pas de proposer une liste exhaustive. Mentionnons seulement que plusieurs groupes utilisent des outils numériques en réseau fermé à des fins de collaboration. Il existe par exemple des espaces privés de veille ou des communautés de pratiques fermées sur Slack ou Team (la liste des logiciels possibles est longue). Ces logiciels sont payants et ne favorisent pas l’interopérabilité;

Quelques alternatives possibles

  • Mastodon retient beaucoup l’attention. Cet outil répond notamment au besoin d’un fil d’actualité, avec la possibilité de suivre des personnes. Son caractère éthique et décentralisé en fait une solution fort intéressante, bien que les enjeux d’atteinte de masse critique et éventuellement de modération se posent ici aussi. Comme il s’agit d’un logiciel libre à partir duquel on peut déployer des instances autonomes (c’est d’ailleurs ce logiciel que Donald Trump a retenu pour The Truth Social) et qui restent interopérables (voir plus bas), diverses appropriations sont possibles; 
  • Bluesky est probablement la destination la plus en vogue actuellement. Répondant aussi au besoin du fil d’actualité et simple d’utilisation, il présente le potentiel de réunir une masse critique. Sa gouvernance qui manque de transparence et l’influence de grandes fortunes rendent imprévisibles les suites de cette plateforme. Les bases technologiques restent cependant très intéressantes avec un grand potentiel de décentralisation et d’appropriation et, du moins jusqu’à maintenant, le climat y est beaucoup plus sain et constructif que sur X; 
  • Au Québec des initiatives existent ou sont en voie de développement. 
    • Les plateformes En commun, sur lesquelles je travaille au sein de Projet collectif, sont gratuites et proposent une solution éthique et un espace plus sécuritaire. La plateforme Praxis permet une mise en commun des connaissances, tandis que Passerelles offre une alternative aux pages et aux groupes Facebook. Ces outils atteignent une certaine maturité, restent en développement continu, en plus de permettre une gouvernance ouverte et transparente. L’élargissement de leur portée pose bien sûr des défis, qui seront abordés plus loin. Babillard, actuellement en cours de développement,complétera Passerelles et Praxis et proposera une alternative collective pour la diffusion des événements et autres annonces, susceptible de remplacer éventuellement les événements Facebook. 
    • La Nouvelle place, qui se veut une alternative québécoise à Facebook, est en cours de conception. Cette future plateforme est à surveiller et se montre complémentaire à l’offre des plateformes En commun. Portée par une coopérative fraîchement constituée, elle se veut avant tout une réponse aux enjeux vécus par les médias qui perdent des sources de revenus essentielles à leur fonctionnement, en raison de l’accaparement des revenus publicitaires par les plateformes commerciales. Son modèle sera donc axé, selon ma compréhension, sur la diffusion de contenus médiatiques.
  • Les protocoles d’interopérabilité peuvent ici être mentionnés comme une alternative en soi. S’ils présentent un grand potentiel pour répondre aux enjeux actuels et qu’ils permettent d’entrevoir des futurs possibles pour des réseaux sociaux décentralisés, il reste certains défis à surmonter. D’abord, il existe une certaine lutte entre les protocoles, rendant incertain l’avenir de chacun. L’autre défi est lié à leur adoption massive. Des efforts doivent encore être déployés pour simplifier leur utilisation par le plus grand nombre. 
    • Le plus abouti et utilisé ActivityPub est un standard reconnu par le W3C. Largement associé à Mastodon, il est en fait utilisé par une large variété de plateformes. Cela permet un partage d’informations entre plateformes, surtout pour les fonctions liées à un fil d’actualité. Il est possible, par exemple, de capter sur une instance donnée un flux provenant d’une autre instance utilisant le même protocole. Il permet de poser des actions, comme suivre, aimer ou commenter. 
    • Le protocole AT, utilisé par Bluesky, s’appuie sur les mêmes principes tout en offrant un contrôle sur les algorithmes de sélection de contenus et sur les modalités de modération. Pour ces raisons, il est considéré par certaines personnes comme ayant un plus grand potentiel de décentralisation qu’Activity Pub. 
    • Nostr va encore plus loin et il est conçu pour résister à la censure. Ces protocoles peuvent éventuellement rendre secondaires le choix d’une plateforme, permettant l’interconnexion avec des communautés distantes, ou même de sortir du paradigme de la plateforme. C’est particulièrement le cas de Nostr, qui n’est associé à aucune plateforme en particulier. Il devient très simple de changer l’outil utilisé pour accéder à nos réseaux. Ce protocole est fort prometteur, mais demande un certain niveau de compétence numérique. 

Les défis liés à la construction d’alternatives

Les groupes comme Projet collectif qui souhaitent répondre aux besoins actuels en développant des solutions numériques alternatives sont aussi confrontés à de nombreux enjeux. L’énumération qui suit donne quelques exemples, en s'appuyant sur des observations liées spécifiquement au déploiement des plateformes En commun.

  • Nous sommes habitué·es à des interfaces d’une grande fluidité sur les plateformes commerciales. Nous développons nos habitudes numériques sur ces interfaces et nous avons des attentes élevées envers les outils alternatifs qui ont néanmoins beaucoup moins de moyens financiers. C’est un travail de long terme et beaucoup de créativité qui sont nécessaires pour atteindre un niveau satisfaisant. Heureusement, nous pouvons compter sur l’engagement de la communauté qui participe aux réflexions et contribue à l’idéation. Nous sentons aussi une plus grande indulgence de la part des utilisateur·ices qui acceptent de rencontrer parfois certaines limitations techniques; 
  • Le caractère éthique des plateformes présente certainement une force d’attraction, mais qui est loin d’être suffisant pour changer les habitudes. L’atteinte d’une masse critique de personnes actives sur une plateforme donnée constitue de loin un argument plus convaincant;
  • Évidemment, notre capacité à lever des fonds et à proposer un modèle viable à long terme représente aussi un défi. Si le modèle de soutenabilité des plateformes En commun se précise, avec des propositions concrètes et crédibles pour un maintien à long terme de ces infrastructures, il reste que nos moyens financiers limitent le rythme du développement. Il serait intéressant de travailler davantage ensemble pour soutenir ces communs numériques et pour mobiliser collectivement les fonds nécessaires pour soutenir les développements de nouvelles fonctionnalités pour atteindre une plus grande maturité technologique. Des partenariats originaux peuvent également être explorés. À titre d’exemple, une organisation a récemment financé un développement spécifique sur Passerelles, permettant de répondre à ses besoins sur une plateforme stable et de bénéficier de l’expertise présente tout en permettant à l’ensemble de la communauté d’en bénéficier ensuite (des détails seront bientôt annoncés). Les modèles existent et nous avons tout intérêt à regrouper nos efforts pour développer des solutions numériques qui nous offrent des alternatives solides aux GAFAM;
  • La mobilisation et l’animation de la communauté restent des clés incontournables. Heureusement l’équipe de Projet collectif est en mesure de soutenir ce travail et d’accompagner les usages collaboratifs et d’édition de savoirs, ce qui contribue grandement à ces efforts. Ceci dit, cela demande des efforts et des moyens qui ne sont pas évidents à déployer. Ici encore, le travail en concertation sera nécessaire pour y parvenir;
  • En ce qui concerne plus précisément la promotion des plateformes En commun, nous avons toujours fonctionné de manière très ciblée jusqu’à maintenant. Les prochains développements, qui seront en ligne d’ici un mois, permettront d’atteindre une plus grande maturité du côté de Passerelles et de la navigation en générale, un socle plus solide pour accueillir de nouveaux groupes. La promotion présente néanmoins divers défis importants à réfléchir.
    • À titre d’exemple, il faut s’assurer que le positionnement de ces plateformes est clair. Passerelles n’est pas une alternative grand public aux réseaux sociaux, offrant un fil d’actualité où il est possible de suivre des gens par exemple (bien qu’il serait intéressant de réfléchir à cette opportunité). Passerelles offre plutôt un espace pour les communautés, en remplacement par exemple des pages ou des groupes Facebook. Il s’agit aussi d’une proposition de modalités différentes pour s’informer, partager, collaborer et s’entraider à travers des communautés plus ciblées; 
    • L’autre défi lié à la promotion des plateformes En commun est le risque de perdre l’aspect sécuritaire dans les échanges. Heureusement, l’architecture de Passerelles, les mécanismes de modération possibles ainsi que les conditions générales d’utilisations sont des mécanismes en place pour éviter les dérives dans les échanges ou la confrontation entre des groupes, tout en maintenant un espace où il est bien sûr possible et souhaitable de débattre d’idées. Néanmoins, cela nous amène à vouloir conserver une certaine prudence dans la promotion de la plateforme. 

Ces réflexions, que nous souhaitons approfondir avec la communauté, sont des exemples d’enjeux vécus du côté de l’équipe de conception et de développement. Ils sont partagés ici en toute transparence dans l’intention d’élargir le débat.

Nous aimerions ouvrir une discussion avec vous sur certaines questions : 

  • Qu’est-ce que vous aimeriez voir se développer sur ce type de plateforme?
  • Est-ce que Passerelles devrait, en plus de communautés, proposer un fil global permettant de suivre des personnes et des organisations?
  • Qu’est-ce qui faciliterait votre migration?

En maintenant, on fait quoi? 

J’espère arriver ici à apporter un peu de nuance dans les questions actuelles et à alimenter les réflexions. J’espère surtout stimuler la discussion collective pour nous encourager à aborder ensemble des questions essentielles pour les suites et pour éventuellement entreprendre des actions concertées. 

  • Je nous encourage entre autres à multiplier les discussions collectives permettant d’en apprendre davantage sur les enjeux numériques actuels et à discuter de solutions possibles pour résister et utiliser intelligemment les outils numériques pour des usages stratégiques essentiels, tels que faire circuler les informations et nous organiser.
  • Des actions concertées seront nécessaires pour migrer ensemble vers des outils pour certains types d’usages.
  • Si nous voulons faire contrepoids, nous devons rassembler nos efforts pour déployer des alternatives ainsi que pour les financer, les promouvoir et les animer.
  • Si nous tenons collectivement à mettre en place des alternatives solides et durables aux plateformes commerciales, qui sont à notre image et sur lesquelles nous conservons un certain contrôle grâce à une gouvernance ouverte et transparente, il sera utile de prendre le temps d’y réfléchir ensemble.

La reconfiguration majeure en cours de l’écosystème numérique nécessite une réponse bien réfléchie et concertée. Elle nous ouvre des portes et ouvre des possibles qu’il serait dommage de ne pas explorer.

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Intégré par Joël Nadeau, le 30 janvier 2025 15:01

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Publication

30 janvier 2025

Modification

5 février 2025 09:27

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Pour citer cette note

Joël Nadeau, Alice Rivard. (2025). Réseaux sociaux: et maintenant on fait quoi? On va où?. Praxis (consulté le 6 février 2025), https://praxis.encommun.io/n/gWauUGVmqnSsT1OJFmAyrEvB_JM/.

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