Où en est la démocratie?

Cette publication du 27 janvier 2020 " Démocratie ou acte démocratique " faisait la distinction entre l'exercice démocratique devant l'isoloir et l'exercice démocratique en tant que citoyen actif dans sa communauté locale, tout en mentionnant que la démocratie était un des enjeux de la décennie 2020.

Dans Le municipal : un palier démocratique à investir , l' Institut du nouveau monde (INM) démontre que lors de la crise sanitaire, les municipalités ont été plus proactives que les paliers fédéraux et provinciaux.  D'une façon générale, les décisions municipales sont celles qui ont les effets les plus tangibles sur notre quotidien et c’est pourquoi les citoyen-es gagnent à participer aux décisions prises dans leurs villes. En 2017, le projet de Loi #122 reconnaît les municipalités comme des gouvernements de proximité , en ce sens, ce projet de loi offre de nouvelles possibilités de participation à la population.  De plus, le règlement sur la participation publique en matière d’aménagement et d’urbanisme fait partie des nouvelles modalités de la loi qui favorisent une meilleure prise en compte des considérations citoyennes.

Dans " Sale temps pour la démocratie ", René Lachapelle s’interroge sur la vitalité de la démocratie québécoise.  Il se méfie d'un gouvernement qui esquive les processus démocratiques au nom d’une efficacité affairiste.  Il perçoit des signes d’un autoritarisme en gants de velours qui ne corrige en rien les reculs hérités de ses prédécesseurs.

Lachapelle souligne que l' action citoyenne continue à s’exprimer selon la dialectique de résister et construire, tout en notant que l' action communautaire et les revendications citoyennes (démocratie populaire) ont besoin de décisions politiques négociées pour être prises en compte.  Or, si un tel cadre existait entre 1980 et 2000, il a été mis à mal entre 2000 et 2020, réduisant ainsi la capacité des territoires locaux d’exercer une prise citoyenne sur les enjeux collectifs .

Bien qu'ils soient reconnus comme un gouvernement de proximité, Lachapelle estime que les élus municipaux disposent de pouvoirs de décision limités par la prépondérance des paliers supérieurs, mais surtout par la rareté de moyens dont ils ont hérité. Bref la démocratie populaire est contrainte à s’exercer dans une sorte de désert politique .

Lachapelle s'interroge : "Les exigences de sortie de la crise engendrée par la pandémie offriront-elles l’occasion de restaurer la capacité d’agir locale qui a montré son efficacité pour absorber certains impacts sociaux? Ou bien la volonté de faire vite va-t-elle encore une fois servir de caution à une réduction des espaces de délibération ?"

Lachapelle conclut : "Il faut faire vite, car les enjeux sont énormes, mais il faut surtout faire bien, sinon nous nous préparons seulement à refaire la même expérience avec le prochain virus de quelque nature qu’il soit. La revendication d’une relance verte, équitable et durable passe nécessairement par une restauration de nos espaces démocratiques ."

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Participation citoyenne - Enjeux, leviers et stratégies
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Intégré par Équipe En commun, le 24 mars 2023 11:30
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Ville et municipalité, Politique et démocratie, Réfléchir (rapport, analyse, veille, opinion)

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15 septembre 2020

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17 février 2023 09:12

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